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La synovite villonodulaire est une tumeur qui se développe à partir de la synoviale, qui est une membrane qui recouvre et protège une articulation; ici, elle concerne la cheville.
C’est une tumeur bénigne mais qui présente une agressivité au niveau local; ce qui veut dire qu’elle peut abîmer l'articulation. Le risque principal de cette pathologie est alors une perte de la mobilité et de la stabilité de la cheville par destruction articulaire, ce qui impacte son fonctionnement.
Il s’agit d’une tumeur rare ; le diagnostic peut prendre du temps car d’autres pathologies plus fréquentes peuvent être envisagées avant la synovite villonodulaire. Cette latence jusqu’au diagnostic est aussi allongée car les symptômes ne sont pas toujours alarmants et bruyants surtout au début de la maladie.
L’étiologie de cette tumeur n’est aujourd’hui pas connue, elle survient généralement chez les jeunes adultes. Il est possible même après traitement que la synovite villonodulaire récidive, d’où l’importance d’un suivi rapproché et bien mené.
Dans le cadre d’une synovite villonodulaire de la cheville, un deuxième avis est pertinent à plusieurs égards :
En effet, c’est une affection rare, un spécialiste pourra donc vous expliquer en détails ce qu’il faut savoir sur cette pathologie tout en s’adaptant à votre situation clinique. Cela vous permettra en outre d’avoir des détails sur l’atteinte de la cheville et son mécanisme.
De plus, cette maladie nécessite une prise en charge complexe et sur le long terme avec prévention des complications. Vous pourrez ainsi avoir des détails sur les chirurgies possibles, l’utilisation d’attelle, et la rééducation.
Enfin, un deuxième avis permet d’anticiper le suivi sur le long terme et de mettre en place une éducation thérapeutique pour que vous ayez des connaissances à propos de votre pathologie et que vous puissiez correctement réagir selon son évolution.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste à consulter lors d’un deuxième avis pour une synovite villonodulaire de la cheville est un chirurgien orthopédique.
Il existe plusieurs symptômes que l’on peut retrouver dans une synovite villonodulaire qui sont plutôt localisés au niveau de la cheville.
Le premier symptôme à apparaître est souvent une douleur articulaire qui au départ plutôt banale peut par la suite persister et s’aggraver.
Ensuite, une gêne à la marche peut s’installer, c’est souvent ce symptôme qui incite à consulter.
On peut en général observer un gonflement de l’articulation secondaire parfois à une hémarthrose qui correspond à du sang dans l’articulation.
Plusieurs examens sont nécessaires afin d’établir le diagnostic de synovite villonodulaire de la cheville.
En premier lieu, une ponction articulaire sera réalisée s’il existe un épanchement, c’est-à-dire un liquide dans l’articulation; dans le cas particulier de la synovite villonodulaire, il correspond souvent à une hémarthrose donc à du sang.
Une biopsie de la membrane synoviale peut aussi être faite: cela consiste à prélever une partie de la membrane qui recouvre votre articulation pour l’étudier au laboratoire.
De nombreux examens d’imagerie sont également utiles au diagnostic: la radiographie de la cheville sera faite en premier lieu car c’est un examen rapide et peu coûteux puis une IRM (imagerie par résonance magnétique) sera souvent réalisée pour mieux caractériser les lésions.
Parmi les diagnostics différentiels à éliminer on retrouve :
Le traitement de référence pour la synovite villonodulaire est un traitement chirurgical qui consiste à retirer au maximum la partie de la synoviale atteinte par la pathologie : on parle de synovectomie.
Une synoviorthèse qui consiste à injecter un produit pour détruire la synoviale pathologique peut aussi être réalisée en complément.
La chirurgie peut se faire de manière ouverte ou par arthroscopie, qui consiste à opérer sous contrôle d’une caméra par de petites incisions.
Après la chirurgie, le port d’une attelle est recommandé et une kinésithérapie sera essentielle afin de limiter la raideur articulaire et de pouvoir retrouver une fonctionnalité, notamment concernant la marche.
Un suivi sur le long terme avec un spécialiste fait partie intégrante du traitement pour surveiller les risques de récidives et d’arthrose notamment par l’IRM.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Eric Toullec
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