Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
Le talus (anciennement astragale) est l’os de l’articulation de la cheville situé entre le squelette jambier (tibia) et l’os du talon (calcaneus),. Sa particularité anatomique est qu’il ne possède aucune insertion musculaire, et, de fait, sa vascularisation est fragile. Il peut être le siège de différentes lésions à la fois cartilagineuses et osseuses regroupées sous le nom de LODT pour Lésions Ostéochondrales du Dôme du Talus.
Elles sont très souvent découvertes par des examens d’imagerie (radio, scanner, IRM) faits pour d’autres raisons et posent alors le problème de leur prise en charge.
Dans d’autre cas, il s’agit d’un bilan à la recherche de la cause d’un symptôme au niveau de la cheville.
Les causes d’une LODT peuvent être :
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’une lésion du talus. En effet, il existe une multitude de traitements qu’il convient d’étudier soigneusement afin de choisir le plus adapté à la situation médicale du patient. La cause de la maladie n’étant pas systématiquement identifiée, le choix de la prise en charge peut être délicat. D’ailleurs, le diagnostic est parfois posé suite à la découverte fortuite d’une lésion sur un examen d’imagerie. D’autre part, certaines interventions chirurgicales peuvent être complexes, comme la greffe ostéochondrale. De manière générale, les résultats de la chirurgie sont inégaux devant les formes de la lésion, en particulier sur de mauvaises localisations ou en cas de lésion étendue. Comme pour toute chirurgie, le risque de présenter des séquelles, et de devoir opérer à nouveau n’est pas exclu. Dans ce contexte, un second avis est tout à fait indiqué car il permet d’apporter un éclairage supplémentaire sur le diagnostic et/ou la prise en charge.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Un chirurgien orthopédiste. Il est spécialiste des pathologies de l’appareil musculo-squelettique (os, muscles, tendons, articulations et ligaments). Il sera au mieux un hyperspécialiste du pied et de la cheville rompu à l’arthroscopie.
Les symptômes ne sont pas du tout spécifiques :
Aux stades les plus avancés, la maladie peut gêner dans la vie quotidienne.
Le diagnostic requiert dans un premier temps un examen clinique recherchant dans les antécédents une explication, ensuite un bilan d’imagerie :
A l’issue de ce bilan d’imagerie, il peut s’agir d'une fracture, dans moins de 20 % des cas. Elle fait suite à un traumatisme comme une entorse de la cheville. Dans 75 % des cas, d’une ostéonécrose : il s’agit de la dégénérescence progressive et irréversible d’une partie de l’os. Elle est plus rarement traumatique et dans ce cas plutôt le fait de micro-traumatismes répétés comme dans la pratique du sport par exemple. Il peut s'agir également d’une géode, beaucoup plus rarement. Il s’agit d’un véritable « trou » dans l’os, n’affectant pas le cartilage, mais dont le volume peut être majeur.
La prise en charge repose sur un traitement médical via :
Le traitement chirurgical peut s’envisager si les douleurs persistent même après le traitement médical. La méthode utilisée dépend de la cause.
En cas de fracture : ablation du fragment s’il est petit et peu déplacé, sous arthroscopie, ou sous ostéosynthèse si le fragment est plus gros. Il s’agit de repositionner et de fixer le fragment à l’aide de vis. L’arthroscopie consiste à introduire une petite caméra dans l’articulation, et à effectuer les gestes chirurgicaux par quelques petites incisions à l’aide de mini instruments.
En cas d’ostéonécrose : curetage et micro-fractures. Il s’agit d’extraire les tissus malades, os et cartilage, et favoriser la cicatrisation de la zone nettoyée. L’intervention peut être réalisée par arthroscopie ou par chirurgie ouverte sous anesthésie loco régionale. Selon les cas, un comblement du vide laissé est indiqué soit par de l’os prélevé sur un autre site, soit par une membrane « bioactive » du commerce ou obtenue par centrifugation de sang du patient (sorte de PRP solide). Dans d’autres cas du PRP ou de la moelle osseuse contenant des cellules souches régénératrices seront direct’ement injectés dans l’os en plus des gestes spécifiques. Une greffe d’os et de cartilage prélevée ailleurs dans la cheville ou au genou plus souvent, également appelée plastie en mosaïque peut être proposée dans de rares cas, à ciel ouvert.
En cas de géode : curetage et comblement par greffe osseuse avec adjonction de facteurs biologiques par arthroscopie ou à ciel ouvert.
La prise en charge est complexe et dépend :
Mise à jour le 23/08/2024 Revue par le Docteur Olivier Laffenetre
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