Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
Le syndrome de Morton correspond à la compression d’un nerf dans la plante du pied, lors de son passage sous un ligament unissant 2 os métatarsiens, soit qu’il soit malade lui même (« névrome » sorte de nodule fibreux), soit par un élément extérieur inflammatoire (« bursite »). Cela concerne 3 fois sur 4, le nerf qui innerve les troisième et quatrième orteils, dans le 3e espace intermétatarsien.
Cette origine multiple explique les différents noms donnés à cette pathologie : syndrome de Morton / métatarsalgie de Morton / névrome (tumeur du tissu nerveux) de Morton même si elle n’est pas à proprement parler considérée comme une tumeur nerveuse.
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’un syndrome de Morton car le diagnostic n’est pas évident. La maladie de Morton est parfois confondue avec d’autres atteintes de l’avant du pied. De plus, même si l’échographie ou l’IRM sont négatives, un syndrome de Morton n’est pas forcément exclu. A l’opposé, la présence d’une maladie de Morton n’est pas systématiquement la cause de la douleur au pied.
D’autre part, si le traitement médical échoue, il faudra envisager une intervention qui présente des risques et des effets secondaires, comme toute chirurgie. Elle peut notamment engendrer une insensibilité partielle ou totale de la zone opérée. Dans un cas sur 10, la douleur persiste après la chirurgie. De manière générale, il est banal de conserver des douleurs ou une gêne après traitement d’un syndrome de Morton, même si dans près de 90 % des cas les douleurs aiguës du patient disparaissent. Les différentes techniques chirurgicales méritent d’être soigneusement étudiées afin de choisir la plus adaptée à la situation médicale du patient.
Un deuxième avis est donc tout à fait indiqué car il permet d’apporter un éclairage supplémentaire sur le diagnostic et/ou la prise en charge.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste du syndrome de Morton est un chirurgien orthopédiste. Il est spécialiste des pathologies de l’appareil musculo-squelettique (os, muscles, tendons, articulations et ligaments) et devra être surspécialisé sur les affections du pied et de la cheville.
Les symptômes du syndrome de Morton sont :
Le vrai problème est que l’atteinte d’un ou parfois 2 nerfs dans un même pied peut se superposer avec une véritable métatarsalgie (douleur des têtes métatarsiennes) d’origine mécanique et osseuse. Ces formes dites mixtes ou mécaniques sont difficiles à diagnostiquer et requièrent une prise en charge globale, osseuse et neurologique. Dans un certain nombre de cas, elles s’accompagnent d’une rétraction de la chaîne musculo-aponévrotique postérieure (enveloppe fibreuse des muscles du mollet).
Le syndrome de Morton est favorisé par :
La cause exacte de la maladie de Morton reste inconnue mais tous ces facteurs s’associent plus ou moins et concourent à son développement.
Avant tout, un examen clinique reste indispensable. Le médecin examine la zone douloureuse et effectue le test de Mulder qui, s’il est positif, est caractéristique du syndrome de Morton. Il s’agit avant tout de faire la part des choses entre les formes névralgiques pures et celles intriquées dans un tableau mécanique plus complexe.
Des examens complémentaires :
Le syndrome de Morton touche davantage les femmes que les hommes, peut-être à cause du port plus fréquent de talons hauts ou de chaussures étroites. La pathologie est commune et dans 1 cas sur 5, elle touche les deux pieds. Il est plus rare que le nerf soit atteint entre le deuxième et le troisième orteil, et dans ce cas l’atteinte est plus souvent mécanique, associée à des désordres architecturaux de l’avant-pied.
La prise en charge du syndrome de Morton dépend :
Le traitement du syndrome de Morton repose d'abord sur un traitement médical visant à supprimer les symptômes via :
Une chirurgie peut être proposée si le traitement médical n’est pas efficace. Deux techniques peuvent être utilisées :
L’intervention est réalisée en ambulatoire et sous anesthésie loco régionale. Un traitement anti-douleur est prescrit, de même que des exercices à réaliser chez soi, voire avec un kinésithérapeute dans certains cas. La marche peut être reprise directement après l’intervention. La durée de l’arrêt de travail est de 2 à 3 semaines pour une forme simple, pouvant aller jusqu'à 6 semaines ou plus pour les formes complexes associées à des désordres mécaniques corrigés dans le même temps.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Olivier Laffenetre
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
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