
Infertilité
Dépression et infertilité : comment faire pour tomber enceinte ?Par Marion Berthon le 03/04/2025
Revue par le Dr Jean-Luc Besse, Chirurgien orthopédiste
Mise à jour le 27/09/2021
L’arthrodèse de la cheville est une opération chirurgicale. Elle consiste à bloquer l’articulation usée en bonne position à l’aide de matériel (vis, plaque, clou…). Le blocage de la cheville, laisse néanmoins possible un peu de flexion plantaire dans les articulations sous-jacentes du médio-pied. L’arthrodèse de la cheville doit permettre de supprimer la douleur de l’articulation usée liée à l’arthrose. Dans certains cas, le traitement prothétique de la cheville est proposé en lieu et place de l’arthrodèse, mais de manière moins fréquente (2000 arthrodèses versus 550 prothèses par an en France). Les indications respectives de ces chirurgies restent discutées et sont dépendantes de nombreux facteurs (expérience des chirurgiens, type d’arthrose ....).
Il existe 2 types d’arthrodèse :
L’arthrodèse de la cheville est une opération irréversible qui sacrifie la mobilité articulaire. Elle nécessite donc d’être envisagée de manière réfléchie. L’intérêt du deuxième avis est de conforter le patient dans une décision qui soit parfaitement adaptée à sa situation.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Dans le cas d’une arthrodèse de cheville, le spécialiste à consulter est le chirurgien orthopédiste (chirurgien traitant les maladies, les traumatismes et les déformations de l'appareil locomoteur locomoteur, à savoir les os, les articulations, le cartilage et les autres tissus mous, dont les ligaments et les muscles).
Compte tenu du faible nombre d’arthrodèses de cheville réalisées annuellement en France (environ 2000 arthrodèses de cheville versus 150 000 Prothèses de hanche par exemple), il est recommandé de s’orienter vers un chirurgien « expérimenté » en chirurgie du pied et de la cheville non seulement pour choisir le traitement chirurgical le plus adapté mais également pour gérer la réalisation et les suites du geste chirurgical.
L’arthrodèse de cheville n’est envisagée que lorsque le traitement médical de l’arthrose de la cheville n’est plus efficace.
Vient alors la discussion sur les options chirurgicales possibles entre arthrodèse et prothèse de cheville. L’arbitrage prend en compte plusieurs facteurs l’âge et de l’activité du patient, ses antécédents médicaux , la cause de l’arthrose, les déformations associées , l’état des articulations sus-jacentes, sous-jacentes, sus-jacentes, controlatérales mais aussi l’expérience du chirurgien.
L’arthrodèse de cheville nécessite une brève hospitalisation. L’intervention chirurgicale est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale. Selon la sévérité des déformations, l’opération dure entre 1 à 2h.
L’arthrodèse peut se dérouler :
La méthode utilisée dépend des déformations. L’intervention commence par le nettoyage du cartilage restant, l’avivement (c’est-à-dire la mise à vif, afin de favoriser la cicatrisation) de l'os sous-jacent au niveau des surfaces articulaires usées (extrémité inférieure du tibia et de la partie supérieure du talus) afin de les mettre en contact et permettre leur consolidation. L’arthrodèse est parfois accompagnée d’une greffe osseuse. Le matériel d’ostéosynthèse utilisé (vis, plaque, clou) va permettre de maintenir la cheville le temps que l'arthrodèse soit consolidée. Un plâtre ou le port d’une botte amovible est ensuite nécessaire pendant trois mois afin de permettre l’immobilisation de la cheville (avec une période sans appui).
Jusqu’à la reprise de l’appui, pour limiter le risque de phlébite ou d’embolie pulmonaire, des anticoagulants sont prescrits.
Un suivi régulier en consultation est nécessaire pour vérifier la bonne évolution de la cicatrisation dans un premier temps puis la consolidation osseuse à l’aide de radiographies de contrôle. La récupération complète suite à une arthrodèse prend en général entre 6 mois et 1 an.
Les principaux bénéfices de l’intervention chirurgicale sont généralement l’élimination de la douleur liée à l’arthrose ainsi que la reprise facilitée de la marche. En effet, il est tout à fait possible pour le patient de re-marcher sans boiterie après quelques mois, et de reprendre une activité sportive limitée comme le vélo, la natation ou la randonnée légère . La course n’est par contre plus possible avec une arthrodèse (et reste déconseillée avec une prothèse). Il se peut néanmoins que le port d’orthèse plantaire (« semelle » réalisée par un podologue) et une adaptation du chaussage soient nécessaires
Comme toute chirurgie ostéo-articulaire, des complications et/ou des résultats partiels sont possibles. Entre autres complications, on peut retrouver des difficultés de cicatrisation. La cicatrisation est surveillée de très près et dépend de chaque patient. En effet un problème de vascularisation, le diabète et surtout le tabagisme sont des facteurs favorisant les difficultés à cicatriser. Ces difficultés sont de plus une cause possible d’infection.
Comme pour toute incision chirurgicale, on retrouve également le risque d'infection. Ce risque est grandement majoré par un contexte de certaines pathologies (diabète), par la prise de médicaments (corticoïdes, immunosuppresseurs…), mais également par le tabagisme.
Certains cas nécessitent une ré-opération. Le taux de ré-intervention due à la non fusion de l’arthrodèse est approximativement de 5 %. Ce taux peut être aggravé, notamment par le tabagisme.
Enfin, des douleurs chroniques peuvent persister dans certains cas et sans explication. A noter que le tabagisme multiplie par 3 à 5 les troubles de cicatrisation et les risques d'infection et qu’il multiplie par 7 la non fusion osseuse. C’est pourquoi, il est fortement recommandé de stopper le tabac au moins 6 semaines avant l’intervention et 3 mois après.
Chirurgien orthopédiste
Clinique Jouvenet
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