Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
Le pied bot est une malformation du pied très fréquente, qui survient vers la fin du premier trimestre de la grossesse. Il peut être unilatéral ou bilatéral.
Cette malformation se retrouve parfois associée à d’autres troubles, comme la spina bifida, au sein d'un syndrome polymalformatif, mais le plus souvent elle est isolée et est le fruit d’un mauvais développement du pied in-utero.
Lorsqu’elle n’est pas la conséquence d’une maladie neuromusculaire (maladie de la jonction nerf – muscle) la malformation est connue sous le nom de "pied bot varus équin idiopathique". Il peut arriver néanmoins que le pied bot semble idiopathique au premier abord, mais qu’on réalise plus tard, au regard de son évolution, qu’il a en réalité une origine neurologique. D’où l’importance d’une surveillance rigoureuse.
On ne connaît pas la cause de la survenue du pied bot idiopathique.
Le pied bot touche un enfant sur 800 naissances, en majorité des garçons, soit environ 1 000 cas par an en France.
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cas d’un pied bot. En effet, si cette malformation se soigne bien aujourd’hui, il n’en demeure pas moins que le succès du traitement dépend de l’adhésion pleine et entière des parents. Ces derniers vont devoir faire preuve d’un engagement sans faille, et de longue durée. Quel que soit le traitement choisi, il implique des contraintes de temps et un rythme soutenu. Pour éviter que la lassitude ne s’installe et pour ne pas abandonner trop tôt la rééducation, une bonne compréhension des enjeux est donc nécessaire. Par ailleurs, le pied du nouveau-né reste fragile et une excellente formation pédiatrique est nécessaire pour soigner d’un pied bot. Dans ce contexte, un deuxième avis permettra aux parents de l’enfant de ne pas perdre de vue les enjeux du traitement. Mieux informés, ils pourront adhérer pleinement à la stratégie thérapeutique mise en place pour leur enfant et participer activement à sa mise en œuvre.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Le chirurgien orthopédique pédiatrique. C’est le spécialiste des traumatismes et des déformations de l’appareil locomoteur de l’enfant.
Si une intervention chirurgicale s'avère nécessaire l'avis d'un médecin anesthésiste pédiatre, responsable du bon déroulement de l'anesthésie lors de l'opération, sera indispensable.
Le kinésithérapeute spécialisé. Ce professionnel de la santé pratique certains mouvements passifs ou actifs dans un but thérapeutique, notamment sur l’appareil locomoteur. Assurez-vous qu’il soit spécialisé dans les pathologies orthopédiques du petit enfant et formé à la méthode fonctionnelle (c’est-à-dire le traitement du pied bot par des séances de kinésithérapie et des attelles).
Le choix du traitement dépend :
Plusieurs techniques permettent de remodeler les pieds des nouveaux nés.
Le traitement orthopédique.
La technique de Ponseti consiste à appliquer une succession de plâtres que le médecin change tous les 8 jours. L’objectif est de corriger progressivement la malformation jusqu’à obtenir un alignement des os et des muscles du pied. Ces plâtres, dits cruro-pédieux, enferment la jambe de l’enfant, de la cuisse jusqu’au bout du pied. A la fin de ce traitement, une petite intervention est souvent réalisée. Elle consiste à allonger le tendon d’Achille par une incision.
La rééducation
Elle ne peut être pratiquée que par un kinésithérapeute spécialisé. Elle consiste en une rééducation immédiate, dès la naissance et doit être intensive jusqu’à l’acquisition de la marche complète et autonome puis pour simple entretien et surveillance. Le principe de cette rééducation est de manipuler doucement le pied de façon répétée et quotidienne (du moins au début). Entre les séances, pour conserver le bénéfice des manipulations, l’enfant porte un matériel de contention, composé d'atèles et de sparadraps. Le traitement peut se poursuivre pendant plusieurs mois, mais plus l’enfant grandit, moins la correction sera efficace. D’où la nécessité de commencer dès la naissance.
Le traitement chirurgical
Lorsque la rééducation ou la succession des plâtres ne permet pas d'obtenir une amélioration satisfaisante des déformations, le chirurgien orthopédique propose une intervention. Celle-ci consiste à couper le tendon par une petite incision à l'arrière de la jambe. Ce peut être seulement un allongement d’Achille ou une vraie libération du pied. Une intervention par libération chirurgicale complète est actuellement rarement nécessaire (moins de 30 %). Elle est réalisée sous anesthésie générale et reste parfois nécessaire si les déformations persistent après traitement par plâtres ou rééducation ou en cas de récidive. Une ouverture horizontale de la peau est réalisée sur la face interne du pied, de la base du gros orteil jusqu’au tendon d’Achille. En fin d’intervention, le pied est immobilisé par une broche, qui sera retirée 6 semaines plus tard. Un plâtre maintient le pied pendant ces six semaines, pour permettre la consolidation. L'enfant peut rentrer à la maison trois à quatre jours après l’intervention.
La décision d'une opération se prend en général après l’acquisition des premiers pas s’il persiste des déformations.
Ajoutée le 12/12/2023
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