Le
choix du traitement dépend :
- de l’ampleur de la maladie,
- de son évolution,
- de la présence ou non de déformations associées,
- d’éventuelles complications,
- de l’intensité de l’enraidissement du pied,
- du degré de tolérance à la douleur du patient,
- de son mode de vie,
- de son âge,
- de ses antécédents familiaux et médicaux.
En première intention, le traitement est médical et repose essentiellement sur la prescription d’
anti-inflammatoires. Il a pour objectif de faire diminuer la douleur et de réduire l’inflammation. Un
repos complet ou l’
application de glace sont également préconisés. Si les médicaments n’ont pas d’effet, le médecin peut parfois prescrire des
injections intra-articulaires de stéroïdes.
Au traitement médical est également associé un
traitement orthopédique. Des
chaussures adaptées (larges et plates) avec des semelles fermes, permettent d’éviter les contraintes articulaires. Si malgré tout, il n’y a pas d’amélioration des symptômes, le patient doit alors envisager un
traitement chirurgical. Selon les cas, on peut opter pour un
traitement conservateur (l’articulation est préservée) ou
non conservateur (l’articulation est détruite).
Dans le cas de la
chirurgie conservatrice, plusieurs options coexistent : le chirurgien peut proposer de pratiquer un simple
émondage, qui correspond à une
ablation des ostéophytes. Ce nettoyage est réalisé grâce à une technique de
chirurgie mini-invasive qui permet d’opérer directement à travers la peau. Les suites opératoires sont bien moins compliquées que lors d’une opération à ciel ouvert. L’autre solution est de pratiquer une
ostéotomie de raccourcissement du 1er métatarsien (ou de la 1ère phalange). Une telle intervention permet d’ouvrir l’espace articulaire et ainsi de réduire les frottements, tout en préservant l’articulation.
Dans les cas les plus sévères, le chirurgien doit pratiquer une
arthrodèse. Cette intervention consiste à bloquer l’articulation en faisant fusionner la première phalange avec le métatarsien. L’objectif est de faire définitivement disparaître la douleur. Cela implique toutefois de supprimer l’articulation, et par conséquent sa fonction mobilisatrice. Un traitement par
prothèse existe également (l’articulation détruite est remplacée par une prothèse). Toutefois son résultat à long terme est encore mal connu.