Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
L’articulation de la cheville ou talo-crurale unit la jambe au pied au moyen de 3 os :
Les deux os de la jambe sont maintenus entre eux par une membrane interosseuse et des ligaments qui confèrent à cette « pince » une certaine élasticité. L’articulation proprement dite de la cheville est elle circonscrite par une membrane articulaire appelée « capsule », renforcée en des endroits précis par des ligaments, qui sont des faisceaux de fibres individualisées et plus résistantes :
La cheville permet essentiellement des mouvements de flexion-extension du pied et est soumise à des contraintes importantes, en particulier transversales et de cisaillement.
Elle fonctionne au plan mécanique avec celle située juste sous elle, entre le talus et l’os du talon (calcanéus) appelée articulation sous-talienne, qui permet une adaptation du pied aux déclivités du sol.
Ces deux articulations constituent le complexe de l'arrière-pied.
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’une instabilité subjective de la cheville. En effet, une laxité « ligamentaire », à l’origine d’entorses à répétition, peut faire le lit d’une atteinte osseuse et/ou cartilagineuse, mais surtout à terme une arthrose de la cheville en général sur un arrière pied désaxé en varus (la plante du pied orientée vers l’autre pied). Le tableau médical doit être consciencieusement étudié afin de faire le diagnostic, d’éliminer les causes non ligamentaires, et choisir ou non d’opérer. Les modalités et les implications de l’intervention sont différentes selon l’origine du problème et la technique utilisée. En dehors des complications possibles après toute chirurgie, le risque de refaire des entorses après chirurgie ligamentaire n’est pas exclu. Dans ce cas, il est essentiel de veiller à la stabilisation de la cheville en prévention d’une arthrose. Dans ce contexte, un deuxième avis fournit des informations complémentaires qui permettront au patient de choisir et/ou d’adhérer sereinement à la proposition thérapeutique qui lui est faite.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes à consulter pour une instabilité et/ou laxité de la cheville sont :
L’instabilité de la cheville est la sensation subjective que la cheville se dérobe, qu’elle « lâche ». Elle suscite un sentiment d’insécurité lors de la course ou de la marche. Elle peut être due à de multiples causes dont l’étirement d’un ou de plusieurs ligaments qui n’est qu’une parmi d’autres. L’instabilité de la cheville doit être finalement un diagnostic d’élimination après avoir écarté les autres causes. Quand c’est le cas, il peut s’agir d’une simple élongation du ligament jusqu’à sa rupture ou son arrachement de l’os. Cette sensation est le principal symptôme exprimé par le patient, d’abord plutôt sur des terrains irréguliers, puis de manière plus permanente. Des douleurs peuvent être présentes orientant alors plutôt vers une lésion cartilagineuse associée.
Au contraire, la laxité de la cheville qui peut en résulter, est l’analyse qu’en fait le médecin qui examine le patient en mettant en évidence un excès d’amplitude articulaire. Les manœuvres peuvent aussi être douloureuses. Le risque d’entorse, d’arrachement osseux est alors supérieur. Elle oriente vers l’origine ligamentaire de l’instabilité. On peut tester cliniquement et sélectivement les différents ligaments pour orienter le diagnostic.
Ainsi, un patient peut exprimer une instabilité (subjective) sans qu’une laxité ne soit décelable, ou avoir une laxité (objective) sans exprimer d’instabilité ; mais il peut avoir les deux à la fois.
Les causes d’instabilité de la cheville sont multiples :
Le diagnostic d'une laxité de la cheville requiert un examen clinique. Les symptômes sont recensés, de même que la survenue d’entorses ou d’autres traumatismes passés. Les différents ligaments sont testés successivement, de même que l’articulation sous talienne. Il est fondamental d’apprécier la statique et l’axe de l’arrière pied au mieux par un examen podométrique debout.
Les explorations complémentaires sont orientées par le diagnostic envisagé :
Le traitement d'une instabilité et une laxité de la cheville est d’abord médical via :
Une intervention chirurgicale peut être indiquée dans deux situations :
Dans les deux cas, elle peut être réalisée sous arthroscopie, c’est-à-dire via de petites incisions par lesquelles les gestes sont pratiqués à l’aide de très petits instruments. Une mini caméra est introduite dans l’articulation. Elle peut également être effectuée plus classiquement, « à ciel ouvert ». Concernant la chirurgie ligamentaire ou ligamentoplastie, il existe 2 techniques :
La prise en charge dépend :
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