
Infertilité
Dépression et infertilité : comment faire pour tomber enceinte ?Par Marion Berthon le 03/04/2025
Revue par le Pr Philippe Labrune, Pédiatre
Mise à jour le 23/11/2022
Le syndrome de Klinefelter est une variante chromosomique fréquente atteignant uniquement les hommes. Il est lié à la présence d’un chromosome X supplémentaire, la formule chromosomique étant alors 47,XXY.
Le syndrome de Klinefelter n’est pas héréditaire. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un accident lors de la séparation des chromosomes sexuels pendant la méiose, c'est-à-dire pendant la fabrication des spermatozoïdes ou des ovules.
Ce syndrome de Klinefelter a une expression très variable en fonction des personnes atteintes et il est rarement reconnu pendant l’enfance ; les premiers symptômes apparaissent à partir de la puberté. Le développement de la puberté chez l'homme se traduit notamment par une modification de la voix, l’apparition d’une pilosité et le développement des testicules. Le développement pubertaire ne va pas jusqu’à la toute dernière étape chez les garçons atteint du syndrome de Klinefelter, ce qui se traduit par des testicules de petite taille et une pilosité modeste. Cela s'explique par un défaut de production de testostérone dont la concentration est insuffisante chez ces hommes.
La principale complication du syndrome de Klinefelter est l’apparition d’une infertilité par atrophie testiculaire, provoquée par ce manque de testostérone. Le recours à une aide médicale à la procréation sera très souvent nécessaire.
Il existe plusieurs intérêts à demander un deuxième avis dans le cadre de ce syndrome de Klinefelter.
Le syndrome de Klinefelter pouvant se manifester différemment en fonction des patients et se révéler à des âges assez variés, le diagnostic peut être parfois difficile et un deuxième avis permettra dans un premier temps de poser le diagnostic avec certitude.
Dans le cadre du syndrome de Klinefelter souvent méconnu, un spécialiste consulté lors d’un deuxième avis permettra d’orienter correctement le patient vers des examens complémentaires pertinents et de prescrire dans cette logique des traitements adaptés au cas personnel du patient.
Une consultation pour un deuxième avis sera également l’occasion pour le patient de poser l’ensemble de ses interrogations au médecin, afin de mieux comprendre sa pathologie et les enjeux des traitements disponibles.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes à consulter dans le cadre d'un syndrome de Klinefelter sont :
Plusieurs symptômes peuvent être présents dans le syndrome de Klinefelter. Le symptôme constant est l’apparition d’une infertilité
Durant l’enfance, les garçons atteints ont un risque un peu plus élevé que celui de la population générale d’avoir des troubles modérés des apprentissages (langage, attention, concentration, capacités d’abstraction). Quand la prise en charge est mise en place, tout peut se corriger et, à l’âge adulte, il n’y a pas de retard mental quand on compare un homme 47, XXY à ses frères non atteints, élevés dans le même milieu.
Les autres symptômes se manifestant au moment de la puberté sont :
Le diagnostic de syndrome de Klinefelter est évoqué, à l’heure actuelle dans deux circonstances :
La confirmation repose sur un caryotype qui sera effectué via une prise de sang permettant d'identifier la formule 47 (XXY) du syndrome de Klinefelter.
Il n’existe pas de traitement curatif spécifique pour le syndrome de Klinefelter puisque la cause est d’origine chromosomique.
Les traitements utilisés seront des traitements substitutifs afin de pallier la carence hormonale. Un traitement hormonal à base de testostérone sera donné à partir de la puberté, sous forme de comprimés ou de patch par exemple, afin de permettre un développement correct des caractères sexuels.
En cas d’infertilité, une aide médicale à la procréation pourra être envisagée. Elle vise à prélever les éventuels spermatozoïdes pour ensuite effectuer une fécondation in vitro.
Si une gynécomastie est présente et qu’elle ne régresse pas sous traitement hormonal, une chirurgie pourra être envisagée.
Infertilité
Dépression et infertilité : comment faire pour tomber enceinte ?Par Marion Berthon le 03/04/2025