
Orthopédie
Lombalgie chronique : faut-il essayer les médecines complémentaires ?Par Fanny Bernardon le 09/12/2019
Ajoutée le 12/12/2023
La colonne vertébrale est le squelette de notre dos. Elle est constituée de 24 vertèbres (7 cervicales, 12 thoraciques et 5 lombaires), empilées les unes sur les autres, ainsi que du sacrum (le bassin) et du coccyx. Elle abrite notre moelle épinière et donc notre système nerveux central.
On dit d’une malformation de la colonne vertébrale (ou du rachis) qu’elle est congénitale si elle est présente dès la naissance de l’enfant. Les malformations congénitales du rachis regroupent un ensemble très varié d’anomalies, qui touchent généralement les vertèbres, mais pas seulement. Ces malformations peuvent être uniques ou multiples, isolées ou associées à d’autres malformations (notamment du rein, du cœur ou de la moelle épinière) et peuvent faire partie d’un syndrome plus complexe. Certaines de ces malformations sont évolutives au cours de la croissance et s’aggravent au fur et à mesure que l’enfant grandit. Des complications plus ou moins sévères en fonction de la pathologie peuvent donc apparaître : des difficultés, voire une incapacité de bouger les membres inférieurs, une mauvaise sensibilité, des perturbations au niveau des organes génitaux, des troubles neurologiques, urinaires…
Un dépistage anténatal de ces malformations est parfois réalisable. Ce dépistage est important car il permet d’apporter des informations sur le pronostic de la malformation et sur son évolution.
La plus connue des malformations congénitales de la colonne vertébrale chez l’enfant est le spina bifida. Elle apparaît durant la 3ème ou la 4ème semaine de grossesse. Elle est due à un défaut du tube neural, c’est-à-dire de la structure qui se développe dans l’embryon et qui préfigure notamment la moelle épinière et les vertèbres. Mais d’autres malformations existent, comme la scoliose congénitale (une courbure latérale anormale de la colonne vertébrale) ou la cyphose congénitale (une courbure trop importante du rachis vers l’avant), qui apparaissent entre la 5ème et la 8ème semaine de gestation ou encore la sténose lombaire congénitale.
D’une manière générale, on distingue :
Enfin, on trouve aussi des cas rares, isolés ou inclassables de malformations congénitales de la colonne vertébrale, dont le diagnostic et le traitement sont définis au cas par cas.
La colonne vertébrale est un organe essentiel car elle protège notre moelle épinière. Une malformation de la colonne peut avoir des conséquences fonctionnelles, neurologiques, urinaires, intestinales… L’annonce d’une telle malformation est bien souvent un choc qui laisse les parents dans le désarroi le plus total. C’est pourquoi il est absolument légitime et bienvenu de demander un deuxième avis sur la pathologie dont souffre votre enfant. Si le diagnostic est anténatal, ce second avis a d’abord un intérêt psychologique, car il permet aux parents de mieux connaître la malformation et de s’y préparer. Il a également un intérêt médical, car il permet d’établir un pronostic sur l’évolution de cette malformation et de commencer à élaborer une stratégie adaptée. Dans ce domaine, le plus tôt est le mieux. Or, en tant que parent, votre rôle est essentiel dans l’accompagnement thérapeutique de votre enfant. C’est en étant le mieux informé possible que vous pourrez prendre part, de manière éclairée, aux choix qui vous seront faits.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Un neurologue pédiatrique. Ce spécialiste prend en charge les enfants qui souffrent de pathologies du cerveau et de la colonne vertébrale.
Un orthopédiste pédiatrique spécialisé dans les malformations de la colonne vertébrale.
Le choix du traitement dépend :
En fonction des cas, les traitements proposés peuvent varier de la simple surveillance à un traitement orthopédique ou chirurgical, voire à une combinaison des trois à la fois.
Les traitements orthopédiques font souvent appel à l’utilisation d’un matériel extérieur (corset plâtré, corset amovible, traction).
Le traitement chirurgical a pour but de stopper l’évolution de la malformation et si possible de la corriger. Le chirurgien utilise de nombreuses techniques qui diffèrent en fonction de la situation. L’âge de l’enfant au moment de l’intervention dépend bien sûr du type de malformation observée. Néanmoins, il est désormais possible d’intervenir sur des nourrissons, voire même in utero (bien que cette pratique soit encore très rare).
Chirurgien orthopédiste
Hôpital Armand Trousseau (APHP)
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