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Maladie de Waldenström

Définition
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Qu'est-ce que la maladie de Waldenström ?

La maladie de Waldenström (du nom du médecin qui l’a décrite en premier) est un lymphome lymphoplasmocytaire, cancer du sang d’évolution lente qui se caractérise par la multiplication d'un clone (groupe de cellules issues d'une même cellule initiale et partageant des caractéristiques communes) de lymphocytes B associée à la production d'une immunoglobuline M monoclonale.

Les lymphocytes B sont des cellules normalement présentes dans notre organisme, produites par la moelle osseuse et jouant un rôle majeur au sein de notre système immunitaire car ce sont eux qui fabriquent les anticorps ou immunoglobulines. Il existe plusieurs classes d'immunoglobulines A, G, M....

Les lymphocytes B proliférant au cours de la maladie de Waldenström produisent de manière anormale une immunoglobuline M qu'ils sécrètent en excès dans le sang. La maladie de Waldenström survient lorsque ces cellules prolifèrent de façon excessive et s’accumulent dans la moelle osseuse, les ganglions et la rate. Les symptômes de la maladie de Waldenström sont liés à cette accumulation et à l'excès de l'immunoglobuline M.

La maladie de Waldenström est une maladie rare, d’évolution lente. On compte moins de 300 nouveaux cas par an en France. La maladie de Waldenström affecte davantage les hommes que les femmes et survient en moyenne autour de 60 ans.

On ignore encore l’origine de la maladie. Certains chercheurs suspectent l'implication de facteurs génétiques.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour la maladie de Waldenström ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour la maladie de Waldenström ?

Il est souvent judicieux de prendre un second avis, du fait du retentissement de la maladie sur la vie de certains patients notamment lorsque l’IgM est importante ou s’il existe une cryoglobuline. Un deuxième avis vous permettra de confirmer ou d’infirmer mais surtout de préciser le diagnostic. Il vous apportera des informations utiles sur l’évolution de la maladie, de sorte qu’il sera plus facile d’adapter le traitement à votre cas personnel. Car il existe différents types de traitements et sur ce plan, la recherche médicale ne cesse de progresser. Il convient donc de rester informé sur ces avancées. Néanmoins, ces traitements ne sont pas anodins. Certains provoquent des effets secondaires importants qui peuvent altérer la qualité de vie du patient. La maladie peut évoluer, provoquer une anémie, des troubles de coagulation, se transformer, ou provoquer des dépôts dans le rein ou le poumon. Il est donc nécessaire de bien mesurer les bénéfices et les inconvénients de chaque traitement, à la lumière de son cas personnel avant de prendre une décision. Un deuxième avis vous éclairera sur les différentes options possibles, leurs modalités d’application, leurs effets secondaires et les moyens mis en place pour les atténuer. Vous serez ainsi en mesure de participer, de manière éclairée, à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée à votre situation.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

  • Quel est le degré d’évolution de ma maladie ?
  • Quel est le traitement adapté à ma situation ?
  • Quels sont les risques et les effets secondaires liés à ce traitement ?
  • A l’issue du traitement, y a-t-il des risques de récidive ?
  • Quel suivi dois-je mettre en place à l’issue du traitement ?
  • Existe-t-il des essais cliniques et suis-je éligible ?

Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.

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Quel est le spécialiste de la maladie de Waldenström ?

L'hématologue est le spécialiste des maladies du sang et de leur prise en charge. Assurez vous de sa spécialisation en maladie de Waldenström.

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Quels sont les symptômes de la maladie de Waldenström ?

Dans 50 % des cas, la maladie de Waldenström à son début ne provoque aucun symptôme et le patient ne ressent ni gêne ni douleur.  Puis la prolifération des lymphocytes B peut entraîner une augmentation de volume (tumeur) des ganglions  au niveau du cou, de l’aine et des aisselles, et/ou une splénomégalie (augmentation du volume de la rate).

L'anémie (carence en globules rouges) est fréquente et peut avoir différents mécanismes comme l'hypersplénisme secondaire à la splénomégalie (augmentation de volume de la rate entraînant une augmentation de l'activité destructrice des globules rouges de la rate), une hémolyse d'origine auto-immune ou une insuffisance médullaire (défaut de production des globules rouges par la moelle osseuse envahie par les lymphocytes B malades).

L'anémie se traduit principalement par une sensation de fatigue généralisée, une pâleur de la peau et des muqueuses, un essoufflement, des palpitations ou un angor (douleur dans la poitrine).

A noter que l'immunoglobuline M en excès et la splénomégalie (augmentation du volume de la rate) font augmenter le volume du plasma provoquant une fausse anémie par dilution des globules rouges du sang.  

Des taux élevés de l'immunoglobuline monoclonale M (plusieurs dizaines de grammes par litre de sang) créent une hyperviscosité avec céphalées (maux de tête), troubles visuels comme une baisse de l'acuité visuelle ou des éclairs lumineux (phosphènes), des acouphènes (bourdonnements d'oreille), des vertiges, une somnolence voire une confusion mentale.

L'immunoglobuline M en excès interagit également avec les plaquettes et gêne la coagulation pouvant ainsi entraîner des saignements, notamment muqueux digestifs, buccaux ou nasaux.

Plus rarement l'immunoglobuline M peut précipiter au froid entraînant des troubles importants des extrémités, doigts, nez et oreilles principalement, lors de l'exposition au froid. On parle de cryoglobulinémie.

 

L’immunoglobuline peut également être responsable d’une atteinte des nerfs dits périphériques entraînant la survenue de fourmillements au niveau des pieds et des mains, une diminution de sensibilité, et éventuellement des douleurs et des crampes. 

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Comment diagnostiquer la maladie de Waldenström ?

La maladie de Waldenström est suspectée sur des arguments cliniques et biologiques.

La confirmation du diagnostic et la recherche des complications les plus fréquentes nécessitent la réalisation de différents examens complémentaires :

  • Une électrophorèse et une immunofixation des protéines sériques indispensables à la mise en évidence de l'immunoglobuline M monoclonale en excès dans le sang.
  • Un myélogramme et/ou une biopsie ostéo-médullaire (BOM) nécessaires pour mettre en évidence l'infiltration de la moelle osseuse par les cellules lymphoïdes et plasmocytaires anormales.
  • Une numération formule sanguine à la recherche d'une anémie principalement.
  • Des examens radiologiques et/ou échographiques afin de visualiser la dissémination de la maladie.
  • Des examens de cytogénétiques et de biologie moléculaire sur le sang et sur la moelle osseuse afin de caractériser la maladie de Waldenström. Une mutation MYD 88 est très fréquemment mise en évidence  dans la maladie de Waldenstrom. 

 

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Comment soigner la maladie de Waldenström ?

Le choix du traitement dépend :

  • De l'importance des tumeurs et de leur retentissement (gêne, douleur, compression)  
  • Du taux de l’immunoglobuline monoclonale et de ses conséquences (hémorragies, viscosité, cryoglobuline) 
  • De l'importance de l’anémie,
  • De données relatives au patient : âge, état général, antécédents médicaux, et de ses choix.  
  • De ses choix.

Les traitements existants ne permettent pas de guérir la maladie de Waldenström mais peuvent la stabiliser de façon durable et en diminuer les effets. D’une manière générale, il est indiqué de débuter le traitement s’il existe des symptômes altérant la qualité de vie du patient ou une élévation rapide du taux d’immunoglobuline.   

Les patients non symptomatiques doivent simplement être régulièrement suivis, au moins deux fois par an, afin de surveiller le taux d’immunoglobuline M dans le sang.

Le traitement proposé aux patients symptomatiques repose sur une chimiothérapie ou une immunothérapie, parfois l'association des deux. Plusieurs types de chimiothérapie existent, souvent peu agressives. L’immunothérapie utilise des anticorps monoclonaux administrés par voie veineuse qui ciblent des antigènes comme le CD20 présents sur la surface des lymphocytes B. Le traitement dure de 6 à 12 mois, parfois plus. Plus récemment de nouveaux médicaments ont donné des résultats très intéressants. En particulier un inhibiteur de tyrosine kinase l’Ibrutinib (Imbruvica), est maintenant disponible pour traiter la maladie. C’est un traitement ciblé qui donne d'excellents résultats. Ce traitement peut être associé aux anticorps monoclonaux. On dispose donc maintenant de nouveau traitement de mécanisme d’action très différent de la chimiothérapie et beaucoup mieux tolérés qui vont révolutionner le traitement de la maladie de Waldenstrom. 

Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Sylvie Castaigne

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Dr Anne-Sophie Michallet

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