Cardiovasculaire
Maladie cardiovasculaire : quel impact sur la qualité de vie ?Par Fanny Bernardon le 05/10/2020
Compte tenu du caractère éminemment grave et difficilement prévisible de cette pathologie, un deuxième avis est tout à fait légitime dans le cadre d’un syndrome du QT long. La particularité du syndrome du QT long est qu’il peut toucher des personnes apparemment en bonne santé et qui n’ont, jusqu’à présent, connu aucun malaise. Pour ces personnes, comme pour les patients qui connaissent des syncopes à répétition, la mort subite peut survenir à tout moment. C’est ce qui rend le syndrome si difficile à appréhender, pour les patients comme pour leurs proches. Dans ce contexte, un deuxième avis pris auprès d’un spécialiste peut apporter un éclairage neuf. Il donne des précisions sur la maladie, les traitements disponibles, mais aussi sur les précautions à prendre en terme de médicaments, les activités sportives à proscrire, le mode de vie à adopter ou encore l’importance d’un dépistage pour tous les membres de la famille. Ce n’est que grâce à une information la plus complète et la plus précise possible que le patient pourra mener une vie au plus proche de la normale.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Le choix du traitement du syndrome du QT long dépend :
Le traitement de première instance, dans le cadre d’un syndrome du QT long, est la prescription de médicaments bêtabloquants. Le but de ces médicaments est de ralentir le rythme cardiaque et de diminuer la pression artérielle. Ce faisant, ils réduisent la quantité d’oxygène dont le cœur a besoin.
Le médecin recommande également au patient de modifier son mode de vie.
Parfois, en cas de syncopes à répétition, le médecin peut préconiser l’implantation d’un défibrillateur automatique. C’est un petit boitier que l’on installe sous la peau, près de la clavicule, et qui est relié au cœur. Il permet d’en contrôler l’activité électrique et, si besoin, d’administrer un choc pour re-synchroniser le rythme cardiaque.
Enfin, il faut proscrire tous les médicaments qui sont susceptibles de prolonger l’intervalle QT. Ce sont, pour certains d’entre eux, des médicaments de la vie courante, et la liste est longue. La pratique du sport doit être limitée et encadrée.
Enfin, il convient de d’instaurer une surveillance cardiaque régulière, pour détecter à temps l’apparition de tout nouveau symptôme. Le patient doit réaliser tous les ans un EGC. Un dépistage de tous les membres de la famille proche est bien évidemment recommandé, en raison du caractère héréditaire de la maladie.
Ajoutée le 12/12/2023
Cardiologue
CHU Nantes - Hôpital Nord Guillaume et René Laennec
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