Le
choix du traitement dépend :
- De la localisation de la lésion.
- De la surface et de la profondeur de la lésion.
- Du potentiel de cicatrisation du patient.
- De l’état de l’articulation.
- Du stade de la maladie.
- De l’âge osseux et de l’âge réel du patient.
- De ses antécédents familiaux et médicaux du patient.
- De son état de santé général.
Le
traitement peut être
orthopédique ou
chirurgical et diffère selon l’âge du patient. Il a pour but de permettre la revascularisation de l’os sous-chondral (l’os situé sous le cartilage) et de restaurer le cartilage.
Si le patient est jeune au moment du diagnostic et que l’os est encore en croissance, le médecin préférera un
traitement orthopédique. En effet, la présence du cartilage de croissance augmente le potentiel de cicatrisation spontanée de la lésion. Le traitement orthopédique repose sur l’
arrêt du sport et des
efforts intenses, pendant plusieurs mois. Une
immobilisation du genou peut être conseillée pour les enfants les plus actifs. Sinon, une
simple mise en décharge peut suffire, grâce à l’utilisation de
cannes, ou d’
orthèses. Toutefois, si les douleurs persistent malgré un traitement bien conduit, un traitement chirurgical pourra être proposé.
En
chirurgie, plusieurs techniques coexistent : l’
ablation du fragment d’os, les
perforations, la
fixation du fragment ou encore les
greffes ostéochondrales. Chez l’adolescent, les techniques chirurgicales préconisées sont les
perforations ou la
fixation du fragment. Les autres traitements (
greffes de chondrocytes ou
mosaïcplasties) sont plutôt réservés à l’adulte.
Les
perforations. A l’aide d’une petite mèche, le chirurgien pratique plusieurs perforations du fragment d’
ostéochondrite, mais aussi de l’os sain qui l’entoure. Ainsi, en provoquant un saignement de la médullaire (la partie centrale) de cet os sain périphérique, on peut obtenir une revascularisation du fragment. Ces perforations sont réalisées le plus souvent sous
arthroscopie.
La
fixation du fragment. A l’aide de différents matériels, comme des
vis, des
broches ou des
agrafes (résorbables ou non), le chirurgien fixe le fragment d’os instable, après l’avoir repositionné dans son emplacement naturel. Cette technique est généralement associée à une
stimulation de la revascularisation.
L’
ablation du fragment osseux. Dans le cas où le fragment osseux ne peut être repositionné, ou s’il circule librement dans l’articulation, il est possible d’effectuer son extraction. Il s’agit d’une opération peu invasive, mais qui est susceptible de générer de l’arthrose à long terme. Ce risque semble accru si l'ostéochondrite est étendue en surface, ou si elle est située sur zone très sollicitée.
La
mosaïcplastie. Lors de cette intervention, le chirurgien prélève des petits morceaux d'os et de cartilage à un endroit sain du genou, puis les place dans la niche de l’ostéochondrite. Pour cela, des carottes ostéo-cartilagineuses sont extraites à l’aide d’un instrument spécifique, puis repositionnées côte à côte, comme pour une mosaïque, dans la zone affectée. Mais cette opération implique des
suites post-opératoires longues. L’appui sur la jambe doit être évité pendant toute la période de consolidation des
petites greffes. C'est une technique récente, dont les résultats à long terme ne sont pas encore connus. L’intervention dure environ une heure et nécessite 3 à 4 jours d’hospitalisation.
La
greffe de chondrocytes. Cette technique consiste à prélever des cellules cartilagineuse du patient (les chondrocytes) puis à les cultiver pour les multiplier, et à les injecter au niveau de l’ostéochondrite. Un premier prélèvement de cellules cartilagineuses est effectué sous arthroscopie, sur une zone du genou peu sollicitée. Puis les cellules sont mises en culture. Dans un deuxième temps, le chirurgien pratique une
arthrotomie (une ouverture de l’articulation) et prépare le lit de la lésion pour permettre de recevoir les chondrocytes. Ceux-ci sont ensuite injectés dans la zone affectée. Enfin, l’arthrotomie est refermée. Il faut ensuite attendre que cette culture de cellules se transforme en cartilage, ce qui peut prendre un certain temps. L’opération est suivie d’une période de
rééducation. Là encore, il s’agit d’une technique récente dont les résultats à long terme sont mal connus.