
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
La thrombose veineuse cérébrale (ou TVC) correspond à une obstruction veineuse cérébrale (localisée ou diffuse) par un caillot sanguin, à l’origine d’un œdème cérébral (pouvant provoquer une ischémie cérébrale, parfois secondairement hémorragique) et d’une hypertension intracrânienne.
La thrombophlébite cérébrale est une maladie rare (< 1 % des AVC), de bon pronostic comparativement aux AVC d’origine artérielle, autrefois en rapport avec une origine infectieuse (infections de la sphère ORL), survient généralement de nos jours chez la femme jeune, en rapport d’une part avec la période de la grossesse et du post-partum (période post-accouchement), et d’autre part avec la prise de contraceptifs oraux (facteur pro-thrombogène).
La thrombophlébite cérébrale est majoritairement une pathologie de la femme jeune sous contraceptif oral, de bon pronostic.
Cependant, le diagnostic positif peut parfois être difficile à réaliser, compte tenu d’une présentation clinique variée, d’une imagerie cérébrale, parfois atypique (fonction de son délai de réalisation), et des étiologies multiples sous-jacentes.
Un deuxième avis peut donc être utile en cas de doute diagnostique, ceci afin de confirmer la thrombophlébite cérébrale et surtout éliminer les éventuels diagnostics différentiels.
Un deuxième avis peut également être utile afin de vérifier que le bilan étiologique a été complet.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Plusieurs spécialistes peuvent être consultés dans le cadre d’une thrombophlébite cérébrale :
Le premier symptôme clinique de la thrombophlébite cérébrale, le plus fréquent (90 % des cas), est la céphalée (ou maux de tête), en rapport avec l’hypertension intracrânienne résultant de l’occlusion veineuse cérébrale.
Surviennent ensuite, dans un délai très variable (en fonction de la localisation de l’atteinte parenchymateuse, des veines thrombosées et du réseau veineux de suppléance propre à chaque individu), les signes neurologiques focaux, épileptiques ou déficitaires, généralement en rapport avec une atteinte du parenchyme cérébral :
Le délai d’apparition des symptômes et les signes cliniques sont très variables d’un individu à l’autre, rendant le spectre clinique de la thrombophlébite cérébrale très large, ce qui est parfois à l’origine d’un retard diagnostique important.
Le diagnostic d’une thrombophlébite cérébrale repose sur l’imagerie cérébrale ; si le scanner cérébral permet d’exclure d’autres pathologies, il peut être normal jusque 30 % des cas.
L’IRM cérébrale est à ce jour l’examen-clé qui confirme le diagnostic en montrant l’atteinte veineuse et la possible atteinte parenchymateuse associée sur les différentes séquences réalisées (non détaillées ici).
Néanmoins, le diagnostic peut parfois être difficile, en particulier lors des cas de thrombophlébites cérébrales vues très précocement, ou dans les thrombophlébites cérébrales prises en charge tardivement, les signes IRM pouvant évoluer en fonction de l’ancienneté de la thrombophlébite cérébrale ou de variations anatomiques propres à chaque individu (en particulier en cas d’hypoplasie veineuse).
D’autres examens, en particulier le dosage biologique des D-dimères, peut parfois être utile dans le diagnostic d’une thrombophlébite cérébrale, notamment en cas de céphalées isolées.
Quand le diagnostic de thrombophlébite cérébrale est posé, il faut ensuite réaliser des examens pour la recherche de l’étiologie :
Le traitement principal repose sur un traitement médicamenteux anticoagulant, à débuter le plus rapidement possible, le but étant de recanaliser la veine cérébrale occluse par le caillot sanguin.
Il faut également traiter la cause sous-jacente, s’il y en a une (par exemple, des antibiotiques doivent être prescrits si la thrombophlébite cérébrale est liée à une infection de la sphère ORL, un cancer doit être pris en charge par les spécialistes agréés, un contraceptif oral arrêté, etc.).
Par ailleurs, un traitement symptomatique doit être systématiquement associé :
Après la phase aigüe, bien que l’évolution d’une thrombophlébite cérébrale soit le plus souvent très favorable, certains symptômes peuvent persister et nécessiter un traitement spécifique :
Par ailleurs, un suivi neurologique (et généralement d’imagerie) est nécessaire, afin de décider de la durée de l’anticoagulation mise en place initialement.
Mise à jour le 04/08/2021 Revue par le Docteur Jean-Marc Bugnicourt
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