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icône de la maladie "Discopathie"Discopathie

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Qu'est-ce qu'une discopathie ?

Notre colonne vertébrale est une charpente osseuse constituée de plusieurs vertèbres empilées les unes sur les autres. Chaque vertèbre est séparée de ses deux voisines (au dessus et en dessous) par un disque intervertébral. Celui-ci est constitué d’un anneau fibreux et solide entourant un noyau liquidien souple et déformable. On peut comparer ces disques à des sortes de coussinets qui jouent le rôle d’amortisseur et qui absorbent les chocs entre les vertèbres. Grâce aux disques intervertébraux, les pressions que subit notre colonne sont mieux réparties. Les disques confèrent ainsi à la colonne sa mobilité et sa flexibilité.

Par définition, une discopathie désigne une pathologie du disque intervertébral. La discopathie dégénérative désigne le processus de vieillissement naturel du disque intervertébral au cours duquel il se déshydrate, se rigidifie et se tasse progressivement (le disque est normalement constitué de 65 à 90 % d'eau). C’est un processus physiologique (beaucoup de tissus du corps humain ont tendance à se dessécher avec le temps comme la peau par exemple). Cette évolution entraîne une perte de la capacité du disque à assurer son rôle d'amortisseur hydrique. De ce fait, les vertèbres subissent des contraintes anormalement élevées et entrent en conflit les unes avec les autres. C'est un peu comme si, au lieu d'être assis sur un ballon tout neuf, nous l'étions sur un ballon dégonflé. Nos fesses toucheraient le sol et deviendraient régulièrement douloureuses. C'est une des pathologies les plus fréquentes de la colonne vertébrale.

La discopathie peut survenir sur n’importe quel disque. On parlera de discopathie lombaire si elle affecte un disque intervertébral lombaire, ou de discopathie cervicale si le disque affecté se situe au niveau du rachis cervical. Le disque le plus fréquemment affecté est celui qui est placé entre les vertèbres L5 et S1 (à la jonction entre le rachis lombaire et le sacrum) car il est le plus bas situé et supporte donc tout le poids de la tête, des membres supérieurs et du tronc. Plusieurs disques peuvent être atteints en même temps.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une discopathie ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une discopathie ?

Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’une discopathie dégénérative dans la mesure où si cette pathologie peut se révéler invalidante pour le patient malgré les traitements conservateurs, l'indication opératoire reste le plus souvent facultative car les complications graves de la discopathie sont exceptionnelles. Lorsque le traitement médical ayant comporté des infiltrations et la rééducation fonctionnelle n’apportent pas les résultats escomptés, se pose alors la question du traitement chirurgical. Toutefois, la décision de se faire opérer n’est jamais anodine et elle doit faire l’objet d’une discussion entre le patient, son chirurgien et son médecin traitant. La décision découle toujours d'une discussion multifactorielle, très liée à l'importance de la gêne fonctionnelle qui peut néanmoins devenir incompatible avec une vie quotidienne acceptable.

Par ailleurs, plusieurs techniques chirurgicales et différentes techniques d'abord de la colonne (par derrière ou par devant) sont possibles pour obtenir le résultat escompté. Le chirurgien doit toute les maîtriser pour appliquer la technique mieux adaptée à chaque cas qui reste toujours unique. Chacune possède ses propres avantages et inconvénients qui doivent être mis en balance et expliqués au futur opéré. D’autre part, l’opération ne signifie pas que la douleur disparaisse totalement. Elle n'exclut pas la nécessité, par la suite, de modifier ses habitudes (intoxication tabagique, surcharge pondérale...). Dans ce contexte, il convient donc de bien évaluer le rapport risques/bénéfices d’une opération avant de prendre sa décision et un deuxième avis peut vous apporter un éclairage supplémentaire sur les différents traitements qui existent mais aussi sur l‘opportunité d’une intervention chirurgicale dans votre cas. Une fois la décision prise, il faut encore déterminer le moment idéal pour passer à l’acte.

Ces choix difficiles nécessitent une bonne connaissance de sa maladie. Mieux informé, vous serez aussi mieux équipé pour participer aux choix thérapeutiques qui vous seront proposés.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

  • Quelle est l’évolution de ma maladie ?
  • Quels sont les traitements qui peuvent faire disparaître la douleur ?
  • Puis-je éviter l’opération ?
  • Combien de temps devrai-je suivre ce traitement ?
  • On me conseille de me faire opérer. Quelle est l’intervention chirurgicale la plus adaptée dans mon cas ?
  • En quoi consiste l’arthroplastie discale ? L’arthrodèse rachidienne ?
  • Quel résultat puis-je espérer d’une telle opération ?
  • Quels en sont les risques ?
  • Quelles sont les suites de l’opération ?
  • Suis-je assuré(e) de récupérer toute ma mobilité après l’opération ?
  • Vais-je devoir faire de la rééducation ?
  • Vais-je devoir modifier mes activités ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
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Quels sont les spécialistes de la discopathie ?

Dans le cadre de la prise en charge d’une discopathie, plusieurs médecins sont susceptibles d’intervenir :

  • Un rhumatologue, spécialiste des maladies de l'appareil locomoteur, il soigne aussi certaines affections neurologiques. C’est lui qui met en place le traitement médical. En cas d'échec il vous adressera à un rééducateur fonctionnel et/ou à un chirurgien du rachis pour une intervention.
  • Un médecin rééducateur fonctionnel. Il encadre des kinésithérapeutes, des psychologues, des ergothérapeutes, des professeurs de gymnastiques et établi un protocole pluridisciplinaire spécifique à votre cas.
  • Un chirurgien orthopédiste spécialisé dans la chirurgie spinale. C’est le spécialiste des maladies, des traumatismes et des déformations de l’appareil locomoteur (os, muscles, tendons, articulations, ligaments). Il est important de s'assurer de sa spécialisation "rachis".
  • Un neurochirurgien peut également intervenir en cas de conflit radiculaire (atteinte d’une racine nerveuse secondaire à la compression par le disque), il importe de s’assurez-vous qu’il soit spécialisé dans les pathologies du rachis.
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Quels sont les symptômes d'une discopathie ?

La discopathie se traduit généralement par des douleurs au niveau du bas du dos mais ce phénomène existe aussi dans les cervicales. Les 2 symptômes les plus fréquents sont les douleurs rachidiennes (lombaires ou cervicales) avec souvent des irradiations fessières voir de réelles sciatiques pour les lombaires ou vers les épaules ou l'occiput pour les cervicales et la raideur vertébrale, particulièrement en fin de journée. Ces symptômes entraînent une fatigabilité, une perte d'autonomie physique et un épuisement psychologique.

La progression de la discopathie varie fortement d’un individu à l’autre et reste difficilement prévisible. Différents degrés d’évolution de modérée à sévère existent sans pouvoir aisément les prévoir.

En plus des douleurs occasionnées, l'évolution de la discopathie dégénérative présente le risque de voir se développer une ou plusieurs hernies discales (sortie du disque en dehors de son emplacement habituel) puisque celui-ci a perdu sa souplesse et se déchire plus facilement. Cela se traduit généralement par une compression des racines des nerfs innervant les membres source de sciatique ou de névralgie cervico-brachiale (douleurs au niveau du cou et du membre supérieur secondaires à une atteinte du nerf). A un stade avancé, la discopathie peut également entraîner le développement d’une arthrose intervertébrale touchant les facettes articulaires postérieures qui sont emboîtées les unes au dessus des autres comme les tuiles d'un toit. Leur télescopage lié au pincement du disque intervertébral augmente les contraintes mécaniques imposées à ces facettes articulaires et accélèrent leur vieillissement source d'arthrose.
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Comment diagnostiquer une discopathie ?

Le diagnostic de discopathie se base tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche notamment les symptômes et les facteurs de risque de la maladie. La discopathie survient le plus souvent sur un terrain génétique prédisposant (expliquant la fréquence des cas familiaux et les cas de survenue chez des sujets très jeunes), mais elle est très favorisée par certaines circonstances : le tabagisme avant tout, la surcharge pondérale voir l'obésité et les sollicitations mécaniques anormales (comme le fait de porter de lourdes charges ou de faire des mouvements traumatisants répétitifs mais aussi une déformation de la colonne vertébrale comme la scoliose).

Des examens d’imagerie de première intention sont prescrits afin d’établir le diagnostic :

  • Des radios de face et de profil du rachis centrée sur l’étage lombaire ou cervical,
  • Une IRM du rachis cervical ou lombaire en cas d’atteinte d’une racine nerveuse (sciatique).
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Comment soigner une discopathie ?

Le choix du traitement d'une discopathie dépend :

  • Avant tout de la sévérité des douleurs : intensité et ancienneté
  • De l’emplacement du disque affecté
  • Du nombre d'épisodes de lumbagos ou de cervicalgies aiguës préalables
  • De la cause de la discopathie
  • De l'association ou non à une hernie discale
  • Des éventuelles pathologies associées (arthrose, déformation rachidienne)
  • Du terrain : âge du patient, état de santé général, niveau d’activité (professionnelle, sportive...), antécédents médicaux, obésité, présence d'une artérite associée, poursuite d'une intoxication tabagique...
  • De l'efficacité des traitements suivis et de l’impact des symptômes sur le mode de vie.

 
Le but du traitement est de soulager les douleurs. Dans un premier temps, le médecin prescrit des médicaments antalgiques et/ou anti-inflammatoires parfois associés à des myorelaxants qui réduisent les contractures des muscles de la colonne. La réalisation de séances de rééducation par un kinésithérapeute est souvent utile pour soulager les douleurs et assouplir le rachis.

Des infiltrations d'anti-inflammatoires (corticoïdes) sont proposées en cas de résistance des douleurs à ces traitements. Si cela ne suffit pas, une prise en charge multidisciplinaire dans une école du dos ou centre de RFR (Restauration Fonctionnelle du Rachis) est fortement conseillée avant d'envisager une éventuelle solution chirurgicale.

Les traitements chirurgicaux sont réservés aux formes sévères de discopathie après échec des traitements conservateurs décrits ci-dessus. Plusieurs techniques coexistent, l'arthroplastie discale est une intervention qui consiste à remplacer le disque lésé par une prothèse discale. Cette opération permet d'interposer entre les vertèbres un implant à la place du disque pathologique, de rétablir la hauteur intervertébrale et de maintenir la mobilité de l'étage opéré pour réduire la douleur et éviter que les étages discaux adjacents ne se dégradent rapidement. Elle est indiquée chez des patients jeunes qui ne présentent pas de pathologie associée.

La deuxième solution chirurgicale consiste à pratiquer une arthrodèse, c’est-à-dire à obtenir la fusion (soudure) définitive entre les deux vertèbres. C’est possible en créant des ponts osseux reliant les deux vertèbres, grâce à une greffe osseuse (l’os est généralement prélevé sur le bassin du patient) et en immobilisant les vertèbres. Elles ne doivent en effet plus bouger pendant que la greffe prenne (un peu comme quand il faut tenir deux bâtons de bois à coller pendant que la colle prenne). Mais cette greffe met 3 à 12 mois pour créer ces ponts ! Il faut donc immobiliser les vertèbres avec des implants (vis, cages, tiges ou plaques). C’est ce qu’on appelle l’ostéosynthèse. Cette intervention a pour but de faire disparaître les mouvements du disque pathologique et ainsi de supprimer le conflit entre les vertèbres situées de part et d'autre du disque malade et de soulager les douleurs.

Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Robin Arvieu

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