
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
L’utérus est un organe de l’appareil reproducteur féminin. Il est constitué de trois parties : un corps utérin, un isthme et un canal cervical. La synéchie utérine est une adhésion fibreuse partielle ou complète des parois de l'utérus et peut se situer à n’importe quel endroit de l’utérus. Il existe différents niveaux de sévérité de synéchie utérine :
Les synéchies sont des complications de certains actes. Elles sont une des principales causes d’infertilité secondaire et représentent même la complication la plus fréquente des gestes endoscopiques intra-utérins. Leur origine est traumatique ou infectieuse, sur un utérus au cours d’une grossesse ou non : Aspiration pour fausse couche ou IVG (19 à 30% des causes de synéchies), Curetage du post-partum (17 à 25% des causes de synéchies), Révision utérine post-partum, Hystéroscopie opératoire pour fibrome, Myomectomie par coelioscopie ou laparotomie avec ouverture de la cavité, Curetage biopsique, Résection de polype ou encore Tuberculose utérine.
Des synéchies pourraient également être liées à une rétention trophoblastique via un processus inflammatoire.
L’intérêt de demander un deuxième avis dans le cas d'une synéchie utérine est d’être bien renseigné sur les enjeux qui se cachent derrière cette pathologie et d’accéder à la prise en charge la plus adaptée. En premier lieu, il sera possible de préciser le diagnostic de synéchie utérine et son grade, tout en expliquant le mécanisme de la pathologie. Il faut également noter que la principale raison de traiter les synéchies est l’infertilité. Avec un spécialiste de deuxième avis, vous pourrez donc notamment discuter de la prise en charge des synéchies et du potentiel besoin d’accéder, en complément, à une aide à la procréation.
En définitive, un deuxième avis vous permettra de mieux comprendre le diagnostic, le traitement associé, ainsi que de discuter de la perspective d’une grossesse future suite à l’intervention chirurgicale.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Pour un deuxième avis, vous pouvez consulter un gynécologue-obstétricien qui a l’habitude de traiter des synéchies. Un gynécologue-obstétricien est un spécialiste de l’appareil génital féminin, ainsi que des grossesses et des accouchements. S’il est spécialiste des synéchies, il pourra dans un premier temps vous renseigner sur l’intervention pour traiter la synéchie utérine, puis dans un deuxième temps, il pourra vous aider à appréhender une grossesse s’il y a un désir d’enfants.
Les symptômes des synéchies sont très variables en fonction de l’étendue, de la localisation des synéchies et de la sévérité des adhérences. Les symptômes qui doivent alerter sont les suivants : l’aménorrhée (disparition des règles), l’oligoménorrhée (diminution du flux des règles), l’infertilité ou des fausses couches à répétitions. En effet, les synéchies peuvent être à l’origine d’un défaut d’implantation de l’embryon, notamment quand elles touchent le fond utérin. Elles peuvent également agir en amont de la fécondation en altérant la migration des spermatozoïdes ; en altérant la vascularisation de l’endomètre ou en réduisant la taille et la capacité d’expansion de l’utérus. On peut également retrouver des douleurs pelviennes. Dans de rares cas, la synéchie engendre des complications lors de la grossesse (malformation due à la présence de brides dans la cavité utérine).
Par ailleurs, il se peut que les synéchies utérines soient asymptomatiques et dans ces cas-là le diagnostic se fera grâce à l’imagerie médicale (hystéroscopie diagnostique).
Le diagnostic de la synéchie utérine se base sur les signes cliniques rapportés et sur l’imagerie médicale.
Les signes cliniques que l’on retrouve sont :
Pour l’examen d’imagerie, il s’agit d’une hystéroscopie diagnostique. Le principe est d’introduire un optique monté sur une caméra, appelé hystéroscope, dans le vagin afin d’atteindre l’utérus et d’aller observer l’intérieur de la cavité utérine. Grâce à cet examen, on pourra diagnostiquer le type de synéchie utérine et indiquer le mode de traitement.
Si la synéchie est complexe, un examen radiologique complémentaire peut être nécessaire, il s’agit de l’hystérographie. Cet examen consiste à faire une radiographie de la cavité utérine après y avoir introduit un produit opacifiant et ainsi montrer une image indirecte de la synéchie. L’hystérosonographie ou l’échographie pelvienne tridimensionnelle permettent également d’évaluer la vacuité de la cavité utérine et des trompes. Ces différentes techniques sont également des outils nécessaires au suivi qui est capital pour éviter les récidives des synéchies.
L’hystéroscopie diagnostique permet de confirmer le diagnostic, mais elle a également un intérêt curatif. Au cours de l’examen, la distension de l’utérus par le sérum physiologique et l’effondrement mécanique par l’extrémité de l’hystéroscope peuvent suffire à lever les synéchies récentes et superficielles. Si l’hystéroscopie diagnostique n’a pas suffi à lever la synéchie, l’intérêt d’une intervention se discute notamment en fonction d’un désir de grossesse. Dans ce cas, le gold standard est l’hystéroscopie opératoire sous contrôle échographique. Grâce à un ciseau ou une pointe laser, on sectionne les zones fibreuses au sein de la cavité utérine. L’objectif du traitement est la restauration de la forme normale et du volume de la cavité utérine, afin que l’utérus retrouve sa capacité de nidation, c’est-à-dire qu’il puisse à nouveau accueillir une grossesse. Plusieurs interventions peuvent être possibles en cas de synéchie complexe ; il s’agit alors d’une véritable chirurgie de reconstruction.
La prévention des récidives est essentielle. Cela passe par 2 mesures :
Autre artifice éventuel pour éviter les récidives : gel hyaluronique. Il est à noter que les récidives sont surtout évitées par l’expertise du chirurgien lors du geste opératoire, le matériel utilisé et le suivi par hystéroscopie diagnostique.
Mise à jour le 05/09/2022 Revue par le Docteur Ludovic Friederich
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