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Asso’SOPK, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Maguy Beaurepaire le 20/02/2025
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie hormonale dont on parle encore assez peu et qui touche pourtant plus de 10% des femmes en âge de procréer et est la première cause d’infertilité chez les femmes. Les symptômes sont très variables d’une femme à l’autre.
Le SOPK est un ensemble de symptômes qui traduit un dérèglement ovarien avec possiblement une absence d’ovulation et un excès de sécrétion d’androgènes. Les symptômes en lien avec les troubles ovariens et hormonaux sont habituellement réversibles sous traitement. Contrairement à ce que son nom laisse comprendre et aux observations des premiers médecins qui ont décrit le SOPK en 1936, il ne s’agit pas de kystes mais d’un excès de petits follicules qui donnent un aspect multifolliculaire aux ovaires.
Les symptômes de cette maladie diffèrent selon les femmes : acné, pilosité excessive, cycles menstruels irréguliers, diabète, etc. En effet, une femme avec un SOPK peut avoir des cycles irréguliers et un excès de pilosité et un excès de follicules à l’échographie mais également des cycles réguliers ou une échographie pelvienne normale. Il est donc important de consulter pour faire un bilan complet devant des cycles irréguliers ou une pilosité accrue. Le SOPK peut entraver l’ovulation et est la première cause d’infertilité chez les femmes. Bien que les symptômes puissent être différents, le SOPK peut néanmoins être identifié sur deux critères principaux : des cycles menstruels longs, irréguliers ou absents et une accentuation de la pilosité à topographie masculine (menton, lèvre supérieur, ligne entre les seins, etc.).
Une prise de sang (bilan hormonal) permet de poser un diagnostic. L’examen d’imagerie auparavant préconisé en complément n’est plus obligatoire en cas de symptômes, d’après des recommandations en août 2023 mais reste utile pour éliminer d’autres diagnostics
Les causes du SOPK restent encore méconnues et hypothétiques. Il existe probablement une part génétique mais le « gène du SOPK » n’a pas encore été identifié. Les professionnels de santé pensent que cette maladie dépend aussi de l’exposition aux hormones et aux perturbateurs endocriniens pendant la vie fœtale. L’apparition de la maladie pourrait ensuite dépendre de l’environnement, de l’alimentation et de l’activité physique.
Il existe plusieurs intérêts à consulter pour un deuxième avis dans le cadre de ce syndrome des ovaires polykystiques. Un deuxième avis permet de s’informer sur les critères de définition du SOPK et sur la demande d’examens biologiques et radiologiques nécessaires. Il permet aussi d’éliminer d’autres pathologies, c’est-à-dire de faire un diagnostic différentiel et certain que c’est bien un SOPK. En résumé, cela permet de vérifier que votre bilan est bien complet et de confirmer le SOPK.
Un deuxième avis permet également de s'assurer d’une prise en charge thérapeutique optimale adaptée à chaque cas particulier. C’est l’occasion de poser un ensemble d’interrogations à un interlocuteur spécialiste qui saura répondre aux questions, assurer une forme d’éducation et délivrer des conseils pertinents sur la prise en charge à long terme du SOPK, notamment sur la prévention de la fertilité et des maladies métaboliques. Cela permettra également de coordonner la prise en charge, qui peut être complexe et, dans certains cas, un spécialiste de deuxième avis pourra vous conseiller pour programmer une AMP (aide médicale à la procréation).
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Plusieurs spécialistes du SOPK peuvent être consultés dans le cadre d’un deuxième avis :
Les premier signes cliniques qui alertent souvent les patientes sont l’absence d’un cycle menstruel régulier avec des règles très espacées souvent de plus 45 jours, voire la disparition des règles que l’on appelle aménorrhée et/ou un excès de pilosité. Il s’y associe, du fait de la sécrétion un peu trop forte de testostérone, d’une accentuation de la pilosité dans les zones habituellement observées chez l’homme : le menton, la lèvre supérieure, le bord interne des cuisses, la ligne entre les seins et la ligne entre l’ombilic et le pubis. On parle d’hirsutisme pour définir cette pilosité à topographie masculine. Ainsi, on peut facilement identifier le SOPK sur deux critères principaux : cycles menstruels longs, irréguliers ou absents et accentuation de la pilosité à topographie masculine (hirsutisme) mais un bilan complet est nécessaire pour éliminer d’autres causes et confirmer le SOPK
Un bilan complet est nécessaire avec notamment un dosage de la testostérone et de la 17 hydroxyprogestérone.
L’origine du SOPK reste encore hypothétique. La génétique n’explique que 10 % des cas. En revanche, il a été montré, sur des modèles animaux, que l’exposition aux hormones et aux perturbateurs endocriniens pendant la vie fœtale peut déclencher les symptômes du SOPK. Les progrès de la recherche convergent vers le fait que la fonction ovarienne et le métabolisme pourraient être reprogrammés pour donner le SOPK, avec même une transmission sur deux ou trois générations. De ce fait, on retrouve chez les patientes qui sont atteintes du SOPK, une maman ou une sœur qui sont atteintes du même syndrome, mais également des parents ou des grands-parents qui souffrent de maladies métaboliques : surpoids, obésité, diabète ou maladies vasculaires. On parle d’une composante épigénétique, conséquence de l’environnement, sur l’origine du SOPK.
Le diagnostic du SOPK repose sur la base de la clinique qui est assez évocatrice, ainsi que sur deux types d’examens : un examen biologique hormonal et un examen d’imagerie. Le bilan hormonal est indispensable pour mettre en évidence ce dérèglement hormonal que l’on retrouve dans le SOPK. Il pourra notamment montrer une élévation du taux de testostérone ou hyperandrogénie.
Le bilan radiologique ou imagerie est souvent utile en complément du bilan hormonal et repose sur une échographie pelvienne pour bien mettre en évidence l’aspect multifolliculaire des ovaires.
Un bilan métabolique sera également réalisé pour vérifier le retentissement. Y a-t-il un pré-diabète ? Une insulino résistance ?
Il n’existe aujourd'hui pas de traitement définitif du syndrome des ovaires polykystiques. Les traitements actuels visent à prendre en charge les symptômes, à réduire l’excès pilaire et l’acné souvent associés, à protéger l’endomètre si les cycles sont irréguliers.
Pour réduire les symptômes d’hyperandrogénie liés au SOPK, il existe plusieurs solutions qui peuvent être utilisées en parallèle dans certains cas :
Une prise en charge en épilation définitive peut également être associée.
La prise en charge des problèmes de fertilité est aussi possible dans le SOPK en cas de désir d’enfant. La très grande majorité des femmes ayant un SOPK vont concevoir spontanément et ne seront pas infertiles. Cela dépend surtout de la présence ou non d’un trouble de l’ovulation.
En l’absence de grossesse après 6 mois d’essai, une consultation avec un spécialiste de la fertilité est préconisée pour réaliser un bilan du couple et éventuellement introduire un traitement pour rétablir l’ovulation. Il existe deux types de traitement dans ce cas :
En cas d’échec, une aide médicale à la procréation (AMP) peut être nécessaire pour le démarrage d’une grossesse.
Dans la plupart des cas, et en cas de surpoids, tous les traitements préconisés pour le SOPK sont facilités par la reprise d’une activité physique régulière, qui, associée à des conseils diététiques, permet une perte de poids avec amélioration de la résistance à l’insuline. Un traitement médical comme la metformine peut également être utile dans la prise en charge des symptômes, là aussi hors AMM.
Mise à jour le 05/02/2025 Revue par le Docteur Justine Hugon-Rodin
Gynécologue médical
Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph
Endocrinologue
Hôpital Pitié-Salpêtrière (APHP)
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
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