Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
Le syndrome du canal carpien correspond à la compression d’un nerf appelé nerf médian, qui a pour fonction de mettre en mouvement certains muscles du pouce, ainsi que permettre la sensibilité de la face palmaire et de la pulpe de l’index, du majeur et de la moitié de l’annulaire. Ce nerf traverse un canal (ou plutôt un tunnel) situé dans le poignet et qui s’étend jusqu’à la main, appelé canal carpien. Ce canal se referme en avant à l’aide d’un ligament, appelé le ligament annulaire (ou rétinaculum des fléchisseurs).
Il a été constaté que la répétition de certains mouvements, certaines postures de la main ou certaines maladies systémiques, notamment le diabète ou l’hypothyroïdie peuvent être impliqués dans l’apparition du syndrome du canal carpien. En outre, la grossesse et la ménopause sont également des facteurs de risque du syndrome du canal carpien, en raison de déséquilibres hormonaux. Les maladies ostéo-articulaires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou la goutte, peuvent également être à l’origine de ce syndrome.
Les symptômes cliniques liés au syndrome du canal carpien sont dus au fait que le nerf médian est à la fois un nerf sensitif et moteur.
On estime que chaque année, en France, 130 000 patients ont recours à une opération pour un syndrome du canal carpien. Ce syndrome touche plus fréquemment les femmes que les hommes, et particulièrement les sujets après 50 ans. Il est particulièrement présent dans les pays européens, au Canada, et aux États-Unis.
Le syndrome du canal carpien est une pathologie qui peut être liée à de multiples maladies sous-jacentes. En outre, elle peut également être idiopathique (c’est-à-dire d’origine inconnue), ce qui est le cas la plupart du temps, mais elle doit être prise en charge le plus précocement possible, quelle qu’en soit l’origine. En effet, si le syndrome du canal carpien n’est pas traité, l’atteinte du nerf médian peut devenir irréversible, et les symptômes comme la perte de motricité ne sont plus traitables.
Le traitement du syndrome du canal carpien diffère selon les individus, et l’opération n’est pas nécessaire dans tous les cas. Une opération, ainsi que les complications qui en résultent, peuvent donc être évitées grâce à un deuxième avis.
Il permet ainsi un diagnostic précoce, et une meilleure prise en charge des sujets atteints du syndrome du canal carpien. Le pronostic des patients souffrant de ce syndrome s’en trouve donc amélioré.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le médecin spécialiste à consulter pour le syndrome du canal carpien est un chirurgien orthopédiste spécialiste de la main.
Le premier symptôme du syndrome du canal carpien correspond à un engourdissement du pouce, de l’index et du majeur, ainsi que de la moitié de l’annulaire. Des brûlures ainsi que des fourmillements sont également présents.
En général, on constate que ces symptômes apparaissent plus fréquemment au réveil ou la nuit que pendant la journée.
Si le syndrome du canal carpien n’est pas diagnostiqué ou pris en charge au stade précoce, des douleurs assez violentes qui irradient à l’avant-bras et au coude peuvent s’étendre jusqu’à l’épaule.
À plus long terme, le syndrome du canal carpien engendre une perte totale de la sensibilité des 3 premiers doigts, une atrophie (c’est-à-dire une fonte musculaire) des muscles de la base du pouce, ainsi qu’un déficit de mobilité et une baisse de force. Cela est donc à l’origine d’une certaine maladresse des gestes effectués avec les doigts concernés, et de la main plus globalement. Les patients “lâchent” les objets par défaut de sensibilité.
Le diagnostic du syndrome du canal carpien repose en premier lieu sur l’interrogatoire du patient, afin de déterminer quels sont précisément les signes cliniques. L’enregistrement du courant électrique dans le nerf médian, ou électromyogramme, doit également être effectué afin de confirmer l’atteinte du nerf médian. Cela permet de mettre en évidence la gravité de l’atteinte du nerf, ainsi que de potentiellement diagnostiquer une atteinte parallèle du nerf cubital, qui innerve les quatrième et cinquième doigts.
En outre, une radiographie du poignet et de la main peut être effectuée, car elle met en évidence le rétrécissement du canal carpien si le syndrome est lié à une anomalie osseuse, ce qui est rare. Une échographie, quant à elle, est également pertinente dans certains cas, si la compression est liée à une tendinite ou à un kyste articulaire par exemple. Là encore, c’est rare.
Les antalgiques banals sont le plus souvent inefficaces.
Le traitement du syndrome du canal carpien repose tout d’abord sur un traitement médical, qui consiste en premier à porter une attelle permettant d’immobiliser le poignet la nuit. Elle est souvent efficace dans les formes débutantes.
En cas d’échec de l’attelle, on réalise une ou plusieurs infiltrations, c’est-à-dire des injections très localisées dans le canal carpien, près des tendons fléchisseurs des doigts et du nerf médian. Le produit utilisé est un dérivé de la cortisone à action longue.
Cependant, si les infiltrations sont inefficaces ou si l’atteinte nerveuse mise en évidence par l’électromyogramme est trop sévère, une opération chirurgicale s’avère nécessaire. L’intervention a pour objectif de sectionner le ligament annulaire, ce qui permet d’ouvrir le canal carpien, soit par endoscopie, qui permet au médecin d'explorer l'intérieur d'un organe, ou d'une cavité du corps en y introduisant un endoscope, soit en ouvrant directement le ligament concerné par une minie incision de 1,5 à 2 centimètres. En général, l’intervention a lieu sous anesthésie locale.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Philippe Liverneaux
Chirurgien orthopédiste
CHU Strasbourg - Hôpital de Hautepierre
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Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
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