Kyste mucoïde

Un kyste mucoïde se manifeste par une cavité contenant une substance épaisse, incolore, filante qui ressemble à du mucus, et recouverte d’une peau translucide. Il s’agit d’une tuméfaction toujours bénigne. Les kystes mucoïdes se développent autour de la dernière articulation du doigt appelée articulation inter-phalangienne distale, proche de la base de l’ongle, sur la face dorsale de la main. Ils peuvent d’ailleurs migrer de l’articulation vers l’ongle et le déformer. L’articulation atteinte est arthrosique dans la plupart des cas, c’est-à-dire souffrant d’une usure du cartilage.

 

L'apparition d’un kyste est progressive et son évolution imprévisible. Il est possible qu’il disparaisse spontanément en quelques semaines ou quelques mois, ou bien que ses dimensions augmentent ou se stabilisent. Très rarement, le kyste peut engendrer une infection de l’articulation, et c’est d’ailleurs la complication la plus grave. S’il vient compresser l’ongle, une déformation peut survenir, qui ne disparaîtra pas toujours après le traitement.

Pourquoi demander un deuxième avis pour un kyste mucoïde ?

Un second avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’un kyste mucoïde. En effet, même si l’on cherche à éviter le plus possible la chirurgie, elle demeure l’unique solution si le kyste est douloureux, infecté ou à l’origine d’une déformation de l’ongle. Dans ce cas, les gestes pratiqués sont délicats et leur respect est essentiel pour obtenir des résultats satisfaisants. Aussi, le traitement doit-il être large mais également protéger les tendons extenseurs des doigts. Le risque de récidive suite à l’intervention est de 2 %. D’autres complications ne sont pas exclues, comme pour toute opération : algodystrophie, difficulté de cicatrisation, infection du kyste. Cette dernière n’est pas rare, exposant à un risque d’infection de l’articulation voire de l’os (ostéoarthrite).

 

Dans tous les cas, un deuxième avis permet d’apporter des informations complémentaires afin d’identifier la proposition thérapeutique la plus adaptée au cas particulier de chaque patient. Il pourra alors prendre une part active dans son traitement.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour un kyste mucoïde ?

• Quelle est la sévérité de mon kyste ? Dois-je subir une opération ou une simple surveillance ?
• Mon kyste risque-t-il de déformer mon ongle ?
• Y a-t-il une arthrose associée ?
• On me propose une chirurgie. Quels en sont les bénéfices et les risques ? Que va-t'il se passer si je ne me fais pas opérer ? Quelles sont les modalités de l’intervention ? Vais-je avoir mal ?
• Que faire en cas de séquelles post-opératoires ?

Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.

Un rhumatologue. C’est le spécialiste des douleurs et des maladies des os, des articulations, des muscles et des tendons.
Un chirurgien spécialiste de la main. Il est spécialiste des pathologies de l’appareil musculo-squelettique (os, muscles, tendons, articulations et ligaments). Il doit être spécialiste de la main et des doigts.

Les symptômes d'un kyste mucoïde sont :

• La présence d’une petite boule proche de l’articulation et/ou de l’ongle. Elle est dure, froide et recouverte d’une peau souvent très fine et fragile. Elle est parfois douloureuse.
• Une déformation de l’ongle.

Le diagnostic d'un kyste mucoïde requiert :

• Un examen clinique, visant à recenser les symptômes et à décrire la tuméfaction,
• une radiographie du doigt de face et de profil. Elle n’est pas essentielle pour poser le diagnostic mais permet d’identifier une éventuelle arthrose.

Tous les doigts peuvent être touchés par un kyste mucoïde mais il s’agit souvent du majeur. La maladie survient plus fréquemment chez la femme âgée d’une soixantaine d’années.

Le traitement d'un  kyste mucoïde repose sur :

• Une simple surveillance si le kyste est petit, récent et n'entraîne pas de déformation de l’ongle ou de douleurs. En effet, il peut disparaître spontanément. Il ne faut pas les performer soi-même et le médecin traitant doit éviter de le faire au cabinet.
• Une chirurgie. Elle est indiquée pour les kystes volumineux, infectés ou ayant engendré une déformation de l’ongle. Plusieurs gestes doivent être précisément exécutés : ablation de la peau qui entoure le kyste, excision du kyste jusqu’à sa naissance dans l’articulation, lavage de l’articulation, puis couverture de la lésion avec une greffe de peau ou un petit lambeau. L'opération n’a en revanche aucun effet sur une éventuelle arthrose de l’articulation touchée par le kyste. L’intervention est pratiquée sous anesthésie locale ou loco régionale et en ambulatoire. Le doigt peut être mobilisé immédiatement. La cicatrisation dure deux à trois semaines. Un traitement antibiotique est préconisé si le kyste a déjà été percé auparavant.

La prise en charge dépend :

• De l’âge du patient
• De son état de santé général
• De la localisation du kyste
• De son ancienneté
• De la présence conjointe d’une arthrose
• De la survenue de douleurs
• Du risque d’infection, si le kyste a déjà été percé par exemple.