Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
Le nerf ulnaire, autrefois appelé nerf cubital, prend naissance dans le creux de l’aisselle et se prolonge dans le bras, l’avant-bras et jusqu’à la main. Il s’agit d’un nerf mixte, c’est à dire à la fois moteur et sensitif.
Sa composante motrice est responsable de :
Sa composante sensitive est responsable de la sensibilité cutanée du quatrième et du cinquième doigts, ainsi que de la moitié de la paume.
Les pathologies (ou troubles) du nerf ulnaire peuvent être dues à une section (secondaire à une plaie) ou une compression du nerf (on parle alors de syndrome canalaire).
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d’une paralysie du nerf ulnaire. Même si son diagnostic est sans équivoque grâce à un électromyogramme, la prise en charge est unique pour chaque patient. L’intervention chirurgicale diffère notamment selon la cause de la paralysie (si elle peut être identifiée) et la localisation de la lésion du nerf. Le risque de développer une algodystrophie suite à l’opération n’est pas exclu. De plus, il arrive que les symptômes persistent même après la chirurgie, surtout dans les cas de paralysies anciennes (c’est notamment le cas de fractures du coude survenues pendant l’enfance dont la paralysie du nerf ulnaire ne se révèle qu’à l’âge adulte). Il s’agit donc de prendre en charge le plus rapidement possible les pathologies du nerf ulnaire. Un deuxième avis est tout à fait indiqué car il permet d’apporter un éclairage supplémentaire au patient qui pourra prendre une part active dans la stratégie thérapeutique adaptée à sa situation.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Un chirurgien de la main et des nerfs périphériques. Il est spécialiste des pathologies de l’appareil locomoteur (os, articulations, muscles, tendons, ligaments et nerfs). Il doit être spécialiste des membres supérieurs.
Les symptômes diffèrent en fonction de l’endroit de la lésion du nerf, de son origine et de sa gravité :
On parle de paralysie haute lorsque le nerf est touché en dessous du pli du coude et de paralysie basse lorsqu’il est touché au niveau du poignet.
Le diagnostic requiert :
Les causes des pathologies du nerf ulnaire peuvent être :
Cependant la cause n’est pas identifiée dans la majorité des cas : on parle alors de compression ou syndrome canalaire idiopathique du nerf ulnaire.
Exceptionnelle sous nos latitudes mais fréquente dans certains pays du sud (en Asie et en Afrique noire), la lèpre peut donner une paralysie du nerf ulnaire
Le traitement est lié à la cause de la lésion, à sa gravité et à la localisation de la lésion nerveuse. Dans les formes précoces, on peut immobiliser la main et/ou le coude grâce à un appareillage appelé attelle ou orthèse. C’est rarement efficace.
Si la paralysie résulte d’une fracture ou d’une luxation récente(s), une intervention chirurgicale doit être réalisée en urgence pour traiter la fracture ou la luxation et libérer le nerf de sa compression par la déformation ostéo-articulaire.
Si la paralysie résulte d’une plaie partielle ou d’une section complète du nerf ulnaire à la suite d’un traumatisme datant de quelques heures ou de quelques jours, la chirurgie consiste à réparer le nerf par une suture simple ou une greffe nerveuse (que l’on prend en général au niveau d’un nerf de la jambe).
Dans les autres cas, notamment idiopathiques, si l’on n’observe pas de récupération, différents types de chirurgie peuvent être proposés :
Plus rarement :
L’intervention est généralement réalisée sous anesthésie loco-régionale, sous garrot pneumatique et en ambulatoire. Elle peut être suivie d’une rééducation avec un kinésithérapeute spécialisé, qui peut éventuellement prescrire le port d’une attelle ou orthèse. S’il s’agit d’une plaie du nerf, la récupération est généralement incomplète après suture ou greffe avec persistance de séquelles définitives. S’il s’agit d’un syndrome canalaire chronique, la récupération peut prendre plusieurs mois voire un an, elle est complète lorsque les symptômes sont purement sensitifs, incomplète lorsqu’une paralysie est déjà présente avant l’opération.
La prise en charge dépend de :
Mise à jour le 23/08/2024 Revue par le Professeur Philippe Liverneaux
Chirurgien orthopédiste
CHU Strasbourg - Hôpital de Hautepierre
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