Paralysie faciale
Qu'est-ce qu'une paralysie faciale ?
Il existe deux types de paralysie faciale : centrale ou périphérique. La première, qui est la plus fréquente, est la paralysie faciale périphérique. Cette paralysie, concerne tous les muscles d’une moitié droite ou gauche du visage. Si le nerf facial droit est atteint, ce sont les muscles de l’hémiface droite qui ne fonctionnent plus. La seconde, qui est plus rare, est appelée la paralysie faciale centrale. Cette paralysie ne concerne pas tous les muscles du visage (la partie supérieure du visage n’est pas paralysée). Des troubles neurologiques peuvent être liés à cette paralysie (c’est notamment le cas de l’atteinte des bras ou des muscles). En effet cette paralysie est appelée centrale car elle est consécutive à une atteinte du système nerveux central (ou cerveau).
La différence entre ces deux paralysies s’explique par le fait que le nerf est atteint dans le trajet extérieur au cerveau dans la paralysie périphérique, alors que cette atteinte se produit à l’intérieur du cerveau dans la paralysie centrale.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une paralysie faciale ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une paralysie faciale ?
L’examen clinique est parfois insuffisant à déterminer le type de paralysie, son intensité ainsi que les signes neurologiques associés. Il est donc important d’obtenir un deuxième avis.Il peut également être important de demander un deuxième avis en cas de séquelles, afin de s’assurer que des traitements et la rééducation adaptés sont mis en place.
Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis ?
- Quel est le type de paralysie faciale dont je souffre ?
- Quelles peuvent-être les séquelles ?
- Combien de temps les séquelles peuvent-elles perdurer ?
- Une rééducation m’est-elle nécessaire ? Combien de temps va-t-elle durer ?
- Quelles sont les causes de ma paralysie ?
- Comment faire pour limiter les complications oculaires ?
Quels sont les spécialistes de la paralysie faciale ?
Quels sont les symptômes d'une paralysie faciale ?
Le patient peut souffrir de symptômes de manière brutale, notamment suite à un zona. Mais ces symptômes peuvent également intervenir de manière progressive, ce qui est notamment le cas quand la paralysie faciale est la conséquence d’une maladie comme le diabète.
Il existe de nombreux symptômes liés à la paralysie faciale périphérique. Dans la partie haute du visage (front, sourcil, œil), on observe un effacement des rides du front, une chute vers le bas du sourcil, et un œil plus ouvert volontiers larmoyant. Le patient a des difficultés pour la fermeture d’un œil qui est plus largement ouvert, plus exposé aux poussières et est donc plus irrité. En urgence, il faudra toujours protéger cet œil qui est susceptible de complications rapides comme un ulcère de cornée. Dans la partie basse du visage (joue, bouche), le pli nasogénien (sillon du nez) est peu visible. De plus, la bouche est déformée, car le patient ne peut pas sourire du côté atteint. Il peine également à souffler, manger, boire ou parler. La bouche comme l’ensemble du visage est attirée du côté sain qui tire l’ensemble du visage de son côté lors de la mimique.
De plus, dans certains cas, le patient connaîtra une sécheresse des yeux et de la bouche et une diminution des sécrétions salivaires. Il pourra également souffrir d’agueusie (c’est-à-dire d’une perte de goût) et d’hyperacousie (il a alors l’impression d'entendre plus fort).
Les symptômes de la paralysie faciale centrale sont pour la plupart les mêmes que la paralysie faciale périphérique. La différence réside dans le fait que la paralysie faciale centrale ne concerne pas la partie supérieure du visage. Par conséquent, les symptômes de la paralysie faciale périphérique concernant la partie supérieure du visage ne sont pas présents en cas de paralysie faciale centrale, ce qui permet de les distinguer. C’est notamment le cas de l’effacement de rides du front.
Comment diagnostiquer une paralysie faciale ?
Pour se faire, il effectue un examen clinique complet. Durant cet examen, il tente de localiser l’atteinte du nerf. Il évalue également l’importance de la paralysie et si l'installation est rapide ou progressive. Il recherche enfin la cause de la paralysie.
D’autres examens peuvent être prescrits. C’est notamment le cas de l’IRM, du scanner et du bilan sanguin et ORL.
Comment soigner une paralysie faciale ?
La guérison complète peut s’effectuer de manière spontanée, mais ce n’est pas toujours le cas et c’est pour cette raison que des traitements existent. Des corticoïdes peuvent, tout d‘abord, être prescrits afin de limiter les douleurs et le risque de séquelles. Mais ils peuvent dans certains être contre-indiqués (notamment en cas de zona).
De plus, la paralysie faciale peut provoquer plusieurs séquelles. Pour éviter ou limiter celles-ci, plusieurs traitements sont possibles.
Tout d’abord, en raison de la paralysie faciale, le patient souffre souvent d’une paralysie des paupières l’empêchant de bien fermer son œil. Par conséquent, le globe oculaire n’est plus protégé. Il peut donc il y avoir des séquelles ophtalmologiques. Afin d’éviter cela, l’ophtalmologiste effectue régulièrement des examens. De plus, le médecin préconise souvent le port d’un pansement sur l’œil la nuit et des instillations de collyres antiseptiques (c’est-à-dire des gouttes dans les yeux).
Les séquelles peuvent également être esthétiques, puisque le patient souffre d’une asymétrie du visage. Pour limiter cette asymétrie, il est possible d’injecter de la toxine botulique du côté sain dans les muscles hyperactifs. Cela permet de limiter leurs contractions et rendre le visage plus symétrique.
De plus, plusieurs opérations chirurgicales peuvent être faites afin d’améliorer la symétrie du visage. Tout d’abord, pour éviter la chute du sourcil, il est possible d’effectuer une résection de peau au-dessus de celui-ci. Pour faciliter la capacité de fermeture de la paupière, certaines opérations sont également possibles, notamment la greffe de muqueuse, qui permet de rigidifier la paupière inférieure. Enfin, pour faciliter la symétrie de la bouche, il est possible de transférer le muscle temporal (qui est un muscle qui permet de serrer les dents) de la mandibule sur la lèvre.
Enfin, en cas de séquelles, il est également important d’effectuer de la rééducation. Pour cela, la kinésithérapie et orthophonie sont indispensables.
Certaines paralysies faciales évoluent avec le temps vers un dysfonctionnement spastique des muscles du visage, c’est-à-dire que les muscles paralysés vont petit à petit se contracter. Ceci provoque une nouvelle asymétrie du visage (inversée par rapport au tableau clinique de la paralysie faciale initiale flasque). Les contractions peuvent être douloureuses. Cette évolution est appelée spasme hémifacial. Le spasme hémifacial peut être traité par toxine botulique. Ce traitement est pris en charge.
Par ailleurs, les causes de la paralysie faciale doivent également être traitées. C’est notamment le cas de l’AVC, du diabète, ou encore de la sclérose en plaques.
Mise à jour le 03/08/2021 Revue par le Professeur Pierre Guerreschi
Obtenez l’avis d’un médecin spécialisé de votre problème de santé en moins de 7 jours
Voici l’un des médecins référencés pour cette maladie
Pr Stéphane Tringali
Oto-rhino-laryngologiste (ORL)
CHU - Hospices Civils de Lyon - Centre hospitalier Lyon-Sud (HCL)
Grâce à votre contrat santé ou prévoyance, obtenez l’avis d’un médecin référent de votre problème de santé en moins de 7 jours, gratuitement et sans avance de frais
Nos patients témoignent
Témoignages
L'histoire de Lise, 63 ans, souffrant d'une paralysie facialePar Olivia Derrien le 25/11/2022
Site parfait pour prendre une décision médicale en toute Indépendance. Réponse rapide et professionnelle. Je recommande
Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
Découvrez nos conseils santé sur notre blog chaque semaine
Relecture d'imagerie médicale
Que fait un centre d'imagerie pour diagnostic médical ?Par Pascaline Olivier le 15/11/2024
Découvrez nos webinaires
Mieux comprendre le prolapsus : symptômes, diagnostic et traitements
Vous avez manqué un webinaire ?
Maladies du système nerveux :
- Syndrome du canal carpien
- Syndrome de Morton
- Malformation de Chiari
- Méningiome
- Névralgie du nerf trijumeau
- Tumeur intradurale extramédullaire
- Tumeur de la moelle épinière
- Sclérose en plaques
- Neuromyélite optique (NMO)
- Neurostimulation
- Neurofibromatose
- Schwannome
- Méningo-encéphalite
- Spina bifida
- Syndrome du tunnel cubital au coude
- Névralgie d'Arnold
- Neurinome rachidien
- Névralgie cervico brachiale
- AVC hémorragique
- Spasme hémifacial
- Hémiplégie des membres supérieurs
- IRM cérébral
- Myélite transverse
- Neurinome de l’acoustique
- Neurofibromatose - Diagnostic génétique
- Hypotension intracrânienne
- Hypertension intracrânienne
- Craniosténose
- Adolescent en crise
- Maladie de Charcot