Relecture d'imagerie médicale
Quelle est la différence entre un scanner et une IRM ?Par Pascaline Olivier le 11/10/2024
L’IRM cérébrale est un type d’imagerie médicale qui permet d’explorer le parenchyme cérébral avec une très grande précision.
Cette imagerie se distingue notamment du scanner cérébral de par sa plus grande précision et son caractère non irradiant. C’est en effet une imagerie très précise qui est la référence dans de nombreuses pathologies neurologiques chroniques comme aigues dans le cadre du diagnostic mais aussi dans le cadre du suivi.
La réalisation d’une IRM cérébrale se déroule en plusieurs étapes. C’est un examen d’imagerie qui se déroule le plus souvent en ambulatoire.
Le jour de l’examen, vous êtes accueillis par des manipulateurs en radiologie qui seront présents pour vous préparer et vous installer dans la machine d’IRM. Dans certains cas un cathéter vous sera posé au niveau du bras si une injection de produit de contraste qu’on appelle le gadolinium est nécessaire.
La réalisation de l’examen d’imagerie peut durer assez longtemps. En effet, un examen IRM se compose d’une succession de plusieurs phases d’acquisitions d’images, appelées des séquences, qui peuvent durer plus ou moins longtemps en fonction de ce qui est recherché par le radiologue. Ainsi, un examen IRM peut durer de quelques minutes à plus d’une demi heure. Pendant l'acquisition des différentes images vous allez devoir rester immobile afin que les images soient de bonne qualité. En effet, tout mouvement entraîne un flou de l’image, comme lors d’une prise de photos.
L’IRM cérébrale est l’imagerie de référence en neurologie. C’est une imagerie qui peut être utilisée dans la quasi-totalité despathologies neurologiques aiguës ou chroniques.
Effectivement, au cours de certaines pathologies aiguës comme les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les thromboses veineuses cérébrales ou encore dans le cadre de crises d'épilepsie, l’IRM cérébrale reste l’examen à réaliser de préférence. C’est un examen qui est utilisé pour faire un diagnostic mais il peut aussi avoir un intérêt pour établir un pronostic dans certaines maladies.
De plus, certaines pathologies chroniques doivent aussi bénéficier de cette imagerie cérébrale. Plusieurs spécialités sont concernées :
Il existe très peu de risques ou d’effets secondaires inhérents à ce type d’imagerie.
Les risques éventuels à cette imagerie cérébrale sont une possible allergie ou intolérance au produit de contraste qui est injecté par voie intraveineuse dans certains cas. Ce produit de contraste doit aussi être utilisé avec prudence en cas de fonction rénale très altérée, car c’est le rein qui l’élimine de l’organisme.
Le deuxième risque possible d’une IRM cérébrale est que cette machine va interférer avec les éléments magnétiques comme certains pacemaker ou implants cochléaires qui peuvent dans certains cas contre-indiquer la réalisation de cette imagerie. Tout matériel métallique, notamment implantable, peut être perturbé par le champ magnétique de l’IRM.
Enfin, la machine d’IRM peut être impressionnante et de fait moins adaptée aux personnes qui peuvent souffrir de claustrophobie., même si des techniques de relaxation ou d’hypnose peuvent aider les patients dans ces cas là.
Dans certains cas, il peut exister des effets secondaires mineurs lors d’un examen IRM, comme des vertiges au moment de l’installation du patient, des picotements cutanés voire dans de très rares cas des brûlures au niveau de certains tatouages à base de pigments métalliques. Certains patients rapportent également des maux de tête durant l’examen. Ces effets secondaires sont transitoires, et sont plus fréquents lors de l’utilisation d’une IRM à champ élevé (3Tesla voire 7Tesla). La majorité des examens IRM reste réalisée sur des IRM à 1.5Tesla, qui reste un champ magnétique modéré donc heureusement avec de très rares effets secondaires.
Le neuroradiologue est un des spécialistes de choix à consulter dans le cadre d’un deuxième avis pour une pathologie neurologique qui est redevable d’une IRM cérébrale. En effet, la quasi totalité des pathologies neurologiques sont explorées par une IRM, qui est un élément clé dans le diagnostic. Il est donc extrêmement important d’avoir une IRM bien réalisée et surtout bien interprétée pour avoir un diagnostic précis et ainsi une prise en charge optimale et un traitement le plus adapté possible.
L’IRM cérébrale est une imagerie qui présente beaucoup de bénéfices notamment par rapport au scanner cérébral.
Dans un premier temps, il s’agit d’une imagerie qui n’est pas irradiante, c'est-à-dire qu’elle n’utilise pas les rayons X contrairement au scanner. Il n’y a donc aucun risque d’irradiation notamment en cas de répétition de cet examen. L’exposition au champ magnétique de l’IRM n’a pas d’impact connu sur la santé, que ce soit chez les animaux, y compris à forte dose, ou chez les humains, à des doses plus modestes.
De plus, il s'agit d’un examen très précis pour explorer le parenchyme cérébral, plus précis que le scanner, avec notamment une bien meilleure résolution en contraste..
L’IRM cérébrale est une imagerie qui peut être utilisée dans le suivi de certaines maladies.
Dans ce contexte plusieurs IRM cérébrales pourront être réalisées selon un rythme défini en fonction de votre pathologie.
Il existe plusieurs intérêts à consulter pour un deuxième avis dans le cadre d'une IRM cérébrale.
Dans un premier temps, un deuxième avis peut confirmer la nécessité de cet examen dans votre pathologie et de définir le suivi nécessaire.
De plus, certaines pathologies peuvent nécessiter une deuxième lecture par un radiologue expérimenté notamment en cas de doute sur un diagnostic. Cette deuxième lecture peut être intéressante dans les maladies rares ou très spécialisées. Un deuxième avis sera réalisé par un neuroradiologue spécialisé, qui est expert dans la technique et l’analyse des IRM neuroradiologiques, au contraire d’un radiologue plus général qui n’est souvent pas expert en neurologie ou neuroradiologie et qui est majoritairement la personne qui va interpréter un examen radiologique.
Ce deuxième avis peut aussi vous aider à trouver un traitement le plus adapté à votre pathologie. Il peut également vous permettre d’accéder aux meilleurs spécialistes en neurologie, neurochirurgie, psychiatrie, qui travaillent souvent dans les mêmes réseaux.
Enfin, ce deuxième avis est aussi l’occasion de mieux connaître votre maladie avec les explications que peut vous fournir le spécialiste.
Quelles questions poser dans le cadre d’un deuxième avis ?
Mise à jour le 23/01/2025 Revue par le Professeur Augustin Lecler
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'un scanner cérébral normal ?Par Pascaline Olivier le 22/11/2024
Relecture d'imagerie médicale
Quelle est la différence entre un scanner et une IRM ?Par Pascaline Olivier le 11/10/2024