Tendinite du moyen fessier
Qu'est-ce qu'une tendinite du moyen fessier ?
Une tendinite ou tendinopathie est une inflammation du tendon, c’est-à-dire de la gaine fibreuse prolongeant le muscle.
L’origine de cette inflammation peut être multiple et les causes peuvent s’associer.
Des lésions induites par des mouvements répétés, un mouvement trop intense ou brusque entraînent une réaction inflammatoire protégeant l’intégrité du tendon et de sa gaine, et engendrent des douleurs. Le moyen fessier est un muscle situé au niveau du bassin, il rattache la jambe au tronc et est sollicité lors de mouvements d’abduction de la jambe (lorsque l’on élève la jambe sur le côté), et de stabilisation (marche, appui). C’est le muscle qui permet de se tenir en appui monopodal (sur un pied). Une tendinite est provoquée par une mise en tension excessive du muscle et est souvent répétitive (si le mouvement ayant engendré la tendinite est reproduit souvent). Elle peut survenir dans de nombreux cas : traumatiques (chute, accidents etc), métaboliques (maladie musculaire), tumorales (si une tumeur gène ou induit un mouvement forcé du muscle), ou iatrogènes (si une cause extérieure en est à l’origine, comme une intervention chirurgicale).
Il existe des facteurs de risque majeurs tels que le surpoids ou l'âge. Dans le cas du moyen fessier, elle touche plus souvent le sujet âgé que le jeune adulte (bien que les risques ne soient pas écartés). Un travail de musculation ou de rééducation mal conduit (travail de l’abduction forcée) peut avoir un effet aggravant. Elle est souvent associée à une pathologie lombaire.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une tendinite du moyen fessier ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une tendinite du moyen fessier ?
Un deuxième avis est intéressant pour une tendinite du moyen fessier dans le cas de diagnostics différentiels touchant l’articulation de la hanche ou le rachis ou plus localement une simple bursite trochantérienne. En effet, l’examen clinique est important pour vérifier que les mouvements articulaires ne sont pas douloureux, et des examens complémentaires ou l’examen du rachis peuvent être effectués en cas de risque d’atteinte nerveuse. Ces deux pathologies liées symptomatiquement à la tendinite du moyen fessier impliquent des traitements différents, il est donc important de les écarter. Par ailleurs, bien qu’il ne s’agisse pas d’une affection grave, elle retentit quotidiennement sur la qualité de vie, car elle handicape la marche notamment. Il est capital de la prendre en charge rapidement car les symptômes sont d’autant plus difficiles à traiter que l’affection est longue.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Est-on sûr de mon diagnostic ?
- Mon cas requiert-il un traitement ?
- Est-ce que l’articulation est touchée ?
- Quels sont les mouvements à éviter ou à préférer pour optimiser la guérison ?
- On m’a parlé de bursite, est-ce la même chose?
- Quels sont les risques de récidive ?
- Quels sont les sports ou les activités à risque de tendinite du moyen fessier?
- Est-ce que des examens complémentaires sont nécessaires ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de la tendinite du moyen fessier ?
Le rhumatologue est le spécialiste des affections musculaires associées aux membres, il est aussi possible de s’adresser à un chirurgien orthopédiste de la hanche ou du membre inférieur, à un médecin du sport ou à un médecin de médecine physique et de réadaptation.
Quels sont les symptômes d'une tendinite du moyen fessier ?
La tendinite du moyen fessier se manifeste par des douleurs au niveau de la hanche, sur les faces externe et postérieure de la fesse plus exactement, irradiant vers l’extérieur de la cuisse, pouvant gêner la montée des escaliers, ou la station debout, surtout en appui sur un pied. Plus globalement, la douleur apparaît au moment où le muscle est sollicité, de façon plus ou moins intense (abduction, stabilisation).
Comment diagnostiquer une tendinite du moyen fessier ?
Le diagnostic de la tendinite du moyen fessier est purement clinique, il faut repérer le mouvement générant la douleur pour identifier le muscle touché. La palpation, la mise en tension (mouvement sollicitant le muscle) et la contraction contrariée sont effectuées par le médecin à l’examen. Si une douleur est provoquée par un mouvement d’élévation latérale de la face externe de la jambe, c’est souvent caractéristique d’une tendinite du moyen fessier. Une échographie peut aider s’il existe un doute diagnostique. Par ailleurs, il faut écarter les diagnostics différentiels d’arthrose de la hanche (dégénérescence du cartilage de l’articulation) ou de sciatique lombaire (compression d’un nerf dans la colonne vertébrale au niveau des lombaires). En effet, l’articulation de la hanche reste harmonieuse et non douloureuse à la mobilisation et l’examen du rachis est normal dans le cas d’une tendinite. Cependant les symptômes peuvent être associés et une arthrose de hanche peut être révélée par une douleur de tendinite du moyen fessier.
Ainsi, une radiographie et une échographie peuvent être prescrites pour évaluer le contexte de la lésion.
Comment soigner une tendinite du moyen fessier ?
Le traitement vise à réduire la douleur et l’inflammation tout en renforçant le muscle moyen fessier pour éviter les récidives.
- Repos : Limiter les activités qui aggravent la douleur, comme la marche longue ou la course.
- Glace : Appliquer de la glace sur la zone douloureuse pendant 15 à 20 minutes, plusieurs fois par jour pour réduire l’inflammation.
- Médicaments anti-inflammatoires : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène, peuvent aider à réduire l’inflammation et la douleur.
- Rééducation par un kinésithérapeute: Des exercices spécifiques sont recommandés pour renforcer le muscle moyen fessier et améliorer la posture. Le kinésithérapeute peut également utiliser des techniques de massage et d’étirement.
- Injections de corticoïdes : Dans certains cas, des injections de corticostéroïdes peuvent être utilisées pour réduire l'inflammation en péritendineux peut aussi être effectuée en plus, en cas de douleurs persistantes.
- De nouvelles thérapies telles que les injections de PRP (platelet rich plasma) peuvent être proposées mais leur efficacité est encore très débattue dans cette pathologie.
- Orthèses ou semelles : Si une inégalité de longueur des jambes ou un problème de posture est à l’origine, des semelles orthopédiques peuvent être prescrites.
- Reprise progressive des activités : Il est essentiel de reprendre les activités physiques de manière progressive après traitement, en privilégiant des exercices à faible impact comme la natation ou le vélo.
En cas de véritable gêne dans l’activité sportive, un traitement chirurgical est envisageable. Un tendon met en moyenne trois à six semaines à guérir, bien que cela dépende de la gravité et de l’ancienneté de la lésion.
Mise à jour le 29/10/2024 Revue par le Professeur Nicolas Reina
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