Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
La hanche désigne l’articulation entre l’os de la cuisse (le fémur) et le bassin (os iliaque) au niveau d’une cavité (cotyle) où vient s’insérer la tête fémorale.
L’ostéonécrose correspond à la mort anormale et prématurée du tissu osseux ou de la moelle osseuse associée, liée à un défaut d’irrigation sanguine, aussi appelée infarctus.
La cause la plus fréquente de l’ostéonécrose de la hanche est traumatique. L’ostéonécrose non-traumatique atteint préférentiellement plus les hommes que les femmes, entre l’âge de 30 et 50 ans.
La survenue de la nécrose post-traumatique (à la suite d’une lésion) de la tête fémorale peut être une complication de la luxation de hanche, qui se produit notamment chez les personnes âgées ou lors d’accident de la route, d’autant plus si elle n’est pas réduite rapidement. Une fracture avec déplacement de l’os peut également endommager les vaisseaux sanguins qui vascularisent la tête fémorale ou une partie de l’articulation de la hanche, entraînant la mort de l’os.
A l’inverse, l’ostéonécrose non traumatique survient sans aucune lésion ou traumatisme antérieur. Causée par une maladie ou un trouble affectant la vascularisation de l’os, les causes les plus courantes sont :
Cependant, la cause de l’ostéonécrose non-traumatique reste inconnue dans 20 % des cas.
Il est à noter que dans le cas d’une ostéonécrose non-traumatique, on observe une atteinte bilatérale dans plus de 60 % des cas.
L’ostéonécrose de la hanche est une affection qui peut, de par son retentissement sur la mobilité et la gêne occasionnée, avoir un véritable impact sur la vie et les activités quotidiennes. Un panel d’options peut être proposé et dépend en grande partie du contexte de vie, des habitudes et des objectifs du patient. En ce sens, un deuxième avis paraît crucial dans le choix du traitement le plus adapté à la situation, et celui-ci peut toujours être optimisé.
De plus, le diagnostic peut s’avérer difficile à poser et de nombreux facteurs de risque existent. La maladie ne laisse pas les mêmes possibilités au patient suivant l’avancée de la nécrose au moment du diagnostic, et un deuxième avis peut être pertinent dans des cas de doutes sur l’origine de la douleur, sur sa persistance et l’échec thérapeutique des traitements antalgiques.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Pour l’ostéonécrose de la hanche, il est recommandé de voir un chirurgien orthopédiste, qui pourrait donc envisager une intervention chirurgicale en cas de besoin.
Un rhumatologue peut également être consulté, de même qu’un médecin de la médecine physique et de la réadaptation.
L’ostéonécrose de la hanche se manifeste cliniquement par une douleur à la hanche, qui se complique au fur à mesure d’une gêne fonctionnelle à la mobilisation à la suite de l’évolution des lésions osseuse et cartilagineuses.
Elle peut cependant rester asymptomatique jusqu’à plusieurs mois après la lésion vasculaire. Une fois l’irrigation de l’os interrompue, de multiples fractures vont se développer pour aboutir à l’effondrement de l’os et l’apparition des premières douleurs.
L’augmentation de la pression au niveau de la zone de l’os touchée peut également entraîner des douleurs immédiates. La douleur aura tendance à se localiser au niveau de l’aine, et potentiellement s’étendre jusqu’à la cuisse et la fesse. La gêne fonctionnelle limite le mouvement et une boiterie peut apparaître.
Le diagnostic de l’ostéonécrose de la hanche se fait à l’aide des techniques d’imagerie telles que la radiographie ou encore l’IRM (Imagerie à Résonnance Magnétique). Néanmoins, le diagnostic peut être tardif étant donné que l’ostéonécrose de la hanche peut ne provoquer aucune douleur pendant une longue période. Plusieurs éléments peuvent alors faire suspecter au médecin une ostéonécrose de la hanche tels que l’amélioration tardive d’une fracture du fémur, l'apparition de douleurs inexpliquées à la hanche.
Des facteurs de risque vont également pouvoir faire soupçonner au médecin une ostéonécrose comme vu précédemment : l’alcool, les corticoïdes au long cours, la chimiothérapie, la drépanocytose, la maladie de Gaucher, une hyperlipidémie, un lupus, une greffe, une pancréatite, un syndrome de Cushing, un accident de décompression.
L’examen réalisé en premier sera une radiographie de la hanche. Cependant, elle peut ne pas montrer une ostéonécrose à un stade précoce. C’est pourquoi une IRM est alors réalisée. Si celle-ci laisse témoigner d’une ostéonécrose non-traumatique à la hanche, une radiographie/IRM de l’autre hanche est également réalisée.
D’autres examens complémentaires sont de faible valeur pour détecter une ostéonécrose de la hanche, mais peuvent néanmoins permettre de diagnostiquer une maladie sous-jacente qui en serait à l’origine (anomalie de la coagulation, anomalies lipidiques..).
Il faut savoir que l’ostéonécrose de la hanche ne peut guérir spontanément en l’absence de traitement que lorsque seule une petite zone est lésée.
Les traitements de l’ostéonécrose de la hanche sont séparés entre les traitements chirurgicaux et les non-chirurgicaux.
Les mesures non-chirurgicales reposent sur des traitements symptomatiques, tels que les anti-douleurs (antalgiques), les fluidifiants sanguins, les anti-inflammatoires ou encore la réduction des efforts et la kinésithérapie. Ces traitements peuvent se targuer de soulager les symptômes, mais ils ne peuvent traiter la maladie, pas plus qu’en endiguer sa progression. Ils sont cependant suffisants lorsque l’ostéonécrose est en mesure de se résorber spontanément.
Les traitements d’ordre chirurgicaux peuvent être effectués sur une ostéonécrose avancée ou précoce, et plusieurs techniques existent en fonction de l’avancée et des objectifs de l’opération :
Mise à jour le 03/08/2021 Revue par le Professeur Jérome Tonetti
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