Découvrir les médecins référencés

Ostéonécrose hanche

Définition
1|

Qu'est-ce que l’ostéonécrose de la hanche ?

La hanche désigne l’articulation entre l’os de la cuisse (le fémur) et le bassin (os iliaque) au niveau d’une cavité (cotyle) où vient s’insérer la tête fémorale.
L’ostéonécrose correspond à la mort anormale et prématurée du tissu osseux ou de la moelle osseuse associée, liée à un défaut d’irrigation sanguine, aussi appelée infarctus.

La cause la plus fréquente de l’ostéonécrose de la hanche est traumatique. L’ostéonécrose non-traumatique atteint préférentiellement plus les hommes que les femmes, entre l’âge de 30 et 50 ans.
La survenue de la nécrose post-traumatique (à la suite d’une lésion) de la tête fémorale peut être une complication de la luxation de hanche, qui se produit notamment chez les personnes âgées ou lors d’accident de la route, d’autant plus si elle n’est pas réduite rapidement. Une fracture avec déplacement de l’os peut également endommager les vaisseaux sanguins qui vascularisent la tête fémorale ou une partie de l’articulation de la hanche, entraînant la mort de l’os.
A l’inverse, l’ostéonécrose non traumatique survient sans aucune lésion ou traumatisme antérieur. Causée par une maladie ou un trouble affectant la vascularisation de l’os, les causes les plus courantes sont :

  • le traitement par corticoïdes au long cours, qui empêchent la bonne élimination des substances grasses par l’organisme et favorise donc leur accumulation dans les vaisseaux sanguins, réduisant ainsi le flux de sang au sein de l’os.
  • La consommation excessive d’alcool qui va de même participer à l’accumulation des graisses dans les vaisseaux.
  • D’autres causes plus rares existent telles que la drépanocytose (la forme atypique des globules favorise leur accumulation dans les vaisseaux), la maladie de Gaucher, accident de décompression (chez les plongeurs, qui crée des bulles de gaz dans le sang), trouble de la coagulation etc..

Cependant, la cause de l’ostéonécrose non-traumatique reste inconnue dans 20 % des cas.

Il est à noter que dans le cas d’une ostéonécrose non-traumatique, on observe une atteinte bilatérale dans plus de 60 % des cas.

2|

Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une ostéonécrose de la hanche ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une ostéonécrose de la hanche ?

L’ostéonécrose de la hanche est une affection qui peut, de par son retentissement sur la mobilité et la gêne occasionnée, avoir un véritable impact sur la vie et les activités quotidiennes. Un panel d’options peut être proposé et dépend en grande partie du contexte de vie, des habitudes et des objectifs du patient. En ce sens, un deuxième avis paraît crucial dans le choix du traitement le plus adapté à la situation, et celui-ci peut toujours être optimisé.
De plus, le diagnostic peut s’avérer difficile à poser et de nombreux facteurs de risque existent. La maladie ne laisse pas les mêmes possibilités au patient suivant l’avancée de la nécrose au moment du diagnostic, et un deuxième avis peut être pertinent dans des cas de doutes sur l’origine de la douleur, sur sa persistance et l’échec thérapeutique des traitements antalgiques.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une ostéonécrose de la hanche ?

  • Est-on sûr de mon diagnostic d'ostéonécrose de la hanche ?
  • Mon cas requiert-il un traitement ?
  • Quelles solutions envisager avant la chirurgie ?
  • Quelles sont les évolutions de la maladie ?
  • Dois-je poursuivre ou arrêter mon traitement ?
  • La chirurgie me serait-elle bénéfique ?
  • A quel stade d’évolution en est ma maladie ?
  • D’autres examens complémentaires sont-ils nécessaires ?
  • Reprendre une activité physique m’est-il possible ?

Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.

3|

Quels sont les spécialistes de l’ostéonécrose de la hanche ?

Pour l’ostéonécrose de la hanche, il est recommandé de voir un chirurgien orthopédiste, qui pourrait donc envisager une intervention chirurgicale en cas de besoin.

Un rhumatologue peut également être consulté, de même qu’un médecin de la médecine physique et de la réadaptation.

4|

Quels sont les symptômes de l’ostéonécrose de la hanche ?

L’ostéonécrose de la hanche se manifeste cliniquement par une douleur à la hanche, qui se complique au fur à mesure d’une gêne fonctionnelle à la mobilisation à la suite de l’évolution des lésions osseuse et cartilagineuses.

Elle peut cependant rester asymptomatique jusqu’à plusieurs mois après la lésion vasculaire. Une fois l’irrigation de l’os interrompue, de multiples fractures vont se développer pour aboutir à l’effondrement de l’os et l’apparition des premières douleurs.

L’augmentation de la pression au niveau de la zone de l’os touchée peut également entraîner des douleurs immédiates. La douleur aura tendance à se localiser au niveau de l’aine, et potentiellement s’étendre jusqu’à la cuisse et la fesse. La gêne fonctionnelle limite le mouvement et une boiterie peut apparaître.

5|

Comment diagnostiquer l’ostéonécrose de la hanche ?

Le diagnostic de l’ostéonécrose de la hanche se fait à l’aide des techniques d’imagerie telles que la radiographie ou encore l’IRM (Imagerie à Résonnance Magnétique). Néanmoins, le diagnostic peut être tardif étant donné que l’ostéonécrose de la hanche peut ne provoquer aucune douleur pendant une longue période. Plusieurs éléments peuvent alors faire suspecter au médecin une ostéonécrose de la hanche tels que l’amélioration tardive d’une fracture du fémur, l'apparition de douleurs inexpliquées à la hanche.

Des facteurs de risque vont également pouvoir faire soupçonner au médecin une ostéonécrose comme vu précédemment : l’alcool, les corticoïdes au long cours, la chimiothérapie, la drépanocytose, la maladie de Gaucher, une hyperlipidémie, un lupus, une greffe, une pancréatite, un syndrome de Cushing, un accident de décompression.

L’examen réalisé en premier sera une radiographie de la hanche. Cependant, elle peut ne pas montrer une ostéonécrose à un stade précoce. C’est pourquoi une IRM est alors réalisée. Si celle-ci laisse témoigner d’une ostéonécrose non-traumatique à la hanche, une radiographie/IRM de l’autre hanche est également réalisée.

D’autres examens complémentaires sont de faible valeur pour détecter une ostéonécrose de la hanche, mais peuvent néanmoins permettre de diagnostiquer une maladie sous-jacente qui en serait à l’origine (anomalie de la coagulation, anomalies lipidiques..).

6|

Comment soigner l’ostéonécrose de la hanche ?

Il faut savoir que l’ostéonécrose de la hanche ne peut guérir spontanément en l’absence de traitement que lorsque seule une petite zone est lésée.

Les traitements de l’ostéonécrose de la hanche sont séparés entre les traitements chirurgicaux et les non-chirurgicaux.

Les mesures non-chirurgicales reposent sur des traitements symptomatiques, tels que les anti-douleurs (antalgiques), les fluidifiants sanguins, les anti-inflammatoires ou encore la réduction des efforts et la kinésithérapie. Ces traitements peuvent se targuer de soulager les symptômes, mais ils ne peuvent traiter la maladie, pas plus qu’en endiguer sa progression. Ils sont cependant suffisants lorsque l’ostéonécrose est en mesure de se résorber spontanément.

Les traitements d’ordre chirurgicaux peuvent être effectués sur une ostéonécrose avancée ou précoce, et plusieurs techniques existent en fonction de l’avancée et des objectifs de l’opération :

  • Le forage, l’intervention la plus simple, qui consiste à réaliser des prélèvements d’os nécrosé à l’aide d’une carotte, afin de diminuer la pression et soulager ainsi la douleur. En plus de favoriser la guérison, cette technique peut être supplémentée d’une greffe osseuse, ou de moelle osseuse (qui contient les cellules précurseurs de l’os) afin de servir de support à la régénération. L’os et la moelle osseuse sont prélevés sur le patient lui-même, on parle de greffe autologue. L’intervention est suivie de 6 semaines de marche avec béquilles, mais elle présente peu de complications, en plus d’éviter ou retarder potentiellement une arthroplastie totale de hanche.
  • L’ostéotomie, qui consiste à effectuer un changement d’axe au niveau de la tête fémorale, afin d’éviter à la zone nécrosée de supporter tout le poids du corps, en réservant la zone d’appui à une partie d’os non malade. Cette intervention se révèle être plus compliquée, et est réservée pour des lésions de faible étendue, bien délimitée, plutôt chez des patients jeunes chez qui le forage ou d’autres interventions se voient déconseillées. Le taux d’échec est plutôt fort et le risque de pseudarthrose n’est pas négligeable. 4 mois de consolidation sont nécessaires, avec 6 à 9 mois de rééducation. La pose d’une future prothèse de hanche peut également être compromise par la suite.
  • Les arthroplasties totales ou partielles de hanche constituent les interventions les plus efficaces pour réduire la douleur et rétablir la mobilité de l’articulation lors d’un effondrement due à une nécrose majeure compliquée d’arthrose. Elles consistent au remplacement de la tête fémorale (partielle) ou de l’articulation entière (totale) par une prothèse, et permet le retour aux activités quotidiennes en environ 3 mois. La durée de vie d’une prothèse de hanche est de 15 à 20 ans.

Mise à jour le 03/08/2021 Revue par le Professeur Jérome Tonetti

Vous avez aimé cet article ?
N’hésitez pas à le partager !

Grâce à votre contrat santé ou prévoyance, obtenez l’avis d’un médecin référent de votre problème de santé en moins de 7 jours, gratuitement et sans avance de frais

Etape 1

1. Inscription

Créez un compte et récupérez votre dossier médical en parallèle
Je commence

Découvrez nos conseils santé sur notre blog chaque semaine

Je découvre le blog

Découvrez nos webinaires

webinaire prolapsus
Webinaire

Mieux comprendre le prolapsus : symptômes, diagnostic et traitements

Mardi 12 novembre de 18h à 19h
Ça m’intéresse

Vous avez manqué un webinaire ?

Ils sont tous disponibles en replay !
Voir tous nos webinaires

Maladie de la hanche :

Pour aller plus loin…

Découvrir les médecins référencés

S’informer sur la prise en charge

S’informer sur la protection des données

Vous avez d’autres questions ? Consulter notre F.A.Q

Nous sommes disponibles
pour vous accompagner

Nous sommes disponibles pour vous accompagner

Du lundi au vendredi de 9h à 18h

01 81 80 00 48

Appel non surtaxé

Par messageF.A.Q

Appel non surtaxé

Service
Le deuxième avisLes médecins référencésLes maladiesLa prise en chargeTémoignagesBlogPodcast
Mentions légales Politique de confidentialitéC.G.S

Rejoignez-nous !

Copyright © Carians 2024, Tous droits réservés - Carians - Deuxiemeavis.fr - 1 boulevard Pasteur 75015 Paris