Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
Le syndrome rotulien ou syndrome fémoro-patellaire est une pathologie du genou en rapport avec l’articulation entre la rotule (petit os en avant du genou) et du fémur (l’os de la cuisse) qui peut avoir des causes multiples.
Les syndromes rotuliens sont plus fréquent chez la femme que chez l’homme (⅔-⅓) et chez les sportifs. La prévalence chez la femme atteint 30%.
Tous les sports sont concernés mais les sports avec répétition de mouvements de flexion/extension (cyclisme, course à pied, randonnées…) sont davantages pourvoyeurs de syndromes rotuliens. De même, la pratique d’un seul sport expose davantage que lorsque plusieurs sports différents sont pratiqués.
Ainsi, le syndrome fémoro-patellaire représente 25 % des motifs de consultation pour douleurs du genou en médecine du sport.
Les syndromes rotuliens sont classés en deux catégories :
L’instabilité rotulienne objective qui correspond à des luxations ou subluxations récidivantes (la rotule sort de son logement vers l’extérieur du genou). Cette instabilité est favorisée par des anomalies morphologiques congénitales de la rotule (dysplasie rotulienne) ou du fémur (dysplasie fémorale). Ces anomalies morphologiques de la rotule et/ou du fémur provoquent une perte de congruence au niveau de la trochlée fémorale qui est le sillon du fémur dans lequel s’engage la rotule lors des mouvements de flexion extension du genou. En raison de cette perte de congruence lors du mouvement de flexion du genou, la rotule sort du sillon vers l’extérieur du genou.
Les causes de syndrome rotulien sont multiples, nécessitant une analyse globale de l’appareil extenseur du genou. C’est pourquoi, il peut être utile d’en référer à une deuxième équipe médicale qui pourra apporter un autre regard sur le diagnostic.
Par ailleurs, si le traitement n’apporte pas le bénéfice escompté, il peut être utile de réévaluer la situation et de faire appel à un deuxième avis, a fortiori lorsqu’il s’agit de discuter de l’intérêt d’une chirurgie.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Les personnes atteintes d’un syndrome rotulien souhaitant bénéficier d’un deuxième avis doivent être orientées vers un médecin du sport, un rhumatologue ou un chirurgien orthopédiste spécialisé dans le genou.
Les personnes atteintes de syndrome rotulien douloureux souffrent de douleurs de la face antérieure du genou qui se manifestent davantage lors de la descente et un peu moins lors de la montée des escaliers (syndrome douloureux dynamique) mais aussi en position assise genoux fléchis prolongée et par l’accroupissement (syndrome douloureux statique).
Les douleurs se manifestent également pendant et après l’activité sportive, notamment pour les personnes qui pratiquent le vélo, la course à pied, la natation et le ski.
En cas d’instabilité rotulienne les personnes concernées peuvent également ressentir de faux blocages du genou, des sensations d’instabilité (dérobement par lâchage du muscle de la cuisse), et plus rarement une limitation de la mobilité du genou.
Il existe parfois des craquements, qui peuvent être audibles, survenant en flexion-extension. Néanmoins, lorsqu’ils sont isolés (sans douleur associée), ils ne constituent pas un symptôme du syndrome rotulien.
La douleur antérieure du genou et les accidents d’instabilité constituent les principaux motifs de consultation.
Après avoir recueilli les symptômes par l’interrogatoire, le médecin procède à un examen physique qui comprend :
L’imagerie (radiographies de face, de profil, genou tendu et en flexion ; scanner ; IRM) recherchera des anomalies morphologiques pouvant être à l’origine du syndrome rotulien. Les examens d’imagerie ne sont pas systématiques. Ils seront prescrits par le médecin en fonction de l’interrogatoire et de l’examen physique.
Il n’y a jamais d’arthroscopie (intervention consistant à utiliser une caméra pour regarder dans le genou) nécessaire pour faire le diagnostic.
Le traitement est avant tout médical.
La prise en charge des syndromes rotuliens douloureux est longue et parfois incomplète dans le résultat obtenu.
Heureusement, la majorité des patients se dit, au terme du traitement durant plusieurs mois, suffisamment soulagée.
Mise à jour le 29/10/2024 Revue par le Professeur Alexandre Poignard
Chirurgien orthopédiste
Clinique Geoffroy Saint-Hilaire (Ramsay)
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