
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
Les tératomes ovariens sont un groupe de tumeurs de l’ovaire, bénignes ou malignes, développées à partir de cellules germinales pluripotentes, c’est-à-dire développées à partir de tissus embryonnaires. Les trois classes de tissus embryonnaires y sont représentés en proportion variable : du tissu ectodermique (dérivé de la peau et du système nerveux), du tissu mésodermique (dérivé de graisse, os, cartilage) et moins fréquemment du tissu endodermique (dérivé de tissu gastro-intestinal et bronchique).
Les tératomesfont partie des tumeurs les plus fréquentes de la femme jeune. majoritairement localisées dans les ovaires, ils peuvent occasionnellement se voir dans le cerveau au niveau de l’hypophyse ou de l’épiphyse, voire dans médiastin ou derrière l’abdomen dans le rétropéritoine. Les tératomes sont parfois bilatéraux.
Il en existe trois types :
Le tératome est une des tumeurs les plus fréquentes de l’ovaire présentant un vaste groupe de tumeurs de pronostic et traitement variable. Bien que la grande majorité de ces tumeurs soit bénigne, le sous groupe des tératomes immatures, peut dans certains ne pas l’être, nécessitant alors une prise en charge curative.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes du tératome ovarien sont :
Le tératome ovarien est asymptomatique la plupart du temps. Il est alors découvert lors d’examens échographiques de routine, pour l’exploration d’une masse palpée ou pour l’exploration de symptômes tels que :
Les tératomes ovariens peuvent également se manifester initialement par une complication comme une compression, une torsion, une hémorragie, une rupture ou une infection. La torsion d’annexe est très souvent associée à un tératome mature.
Le diagnostic se fait dans un premier temps par imagerie. L’échographie pelvienne par voie endovaginale permet d’orienter le diagnostic, mais c’est l’IRM pelvienne qui permet de caractériser au mieux cette tumeur. Le diagnostic de tératome mature de l’ovaire est porté à l’IRM devant sa composante graisseuse et ses calcifications caractéristiques. Cependant, si l’imagerie ne permet pas de trancher sur le type de tératome, et notamment sur son caractère mature ou immature, le diagnostic de certitude nécessitera une analyse anatomopathologique, après exérèse chirurgicale .
En cas de suspicion de tératome mature, il n’est pas nécessaire de doser les marqueurs tumoraux.
En cas de suspicion de tumeur germinale maligne, il est recommandé de faire doser l’alpha-foeto-protéine (AFP), les HCG, les LDH et le CA125 et de réaliser un scanner thoraco-abdomino-pelvien.
Traitement des tératomes matures
Une surveillance simple par imagerie peut être proposée si le tératome est de croissance lente et ne provoquant pas de symptômes. Une kystectomie (exérèse chirurgicale du kyste) peut être proposée sous anesthésie générale au bloc opératoire, si le kyste devient gênant pour la patiente. Le choix de la technique, coelioscopie ou laparotomie dépendra de la taille et de la localisation du tératome, selon l’avis du chirurgien. De plus, selon la taille du tératome, il peut parfois être nécessaire d’enlever l’ovaire. Il s’agit généralement d’une chirurgie à risque faible de complications et souvent réalisée en ambulatoire.
Traitement des tératomes immatures
Il repose sur l’exérèse chirurgicale de tumeur et nécessite une annexectomie, c’est-à-dire l’ablation de l’ovaire et de la trompe, avec une exploration complète de la cavité abdomino-pelvienne, en préservant l’utérus et l’ovaire controlatéral. Il s’agit donc le plus souvent d’une chirurgie préservant la fertilité des patientes. Il est indispensable de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas rompre la tumeur lors du geste chirurgical. Elle est parfois suivie, dans les tératomes de haut grade, en cas de tumeur non limitée à l’ovaire, ou de rupture tumorale, de chimiothérapie, reposant sur le protocole BEP (bléomycine, étoposide et un sel de platine (cisplatine)).
Un suivi régulier est indispensable pour diagnostiquer précocement les récidives et repose sur l’examen clinique, la biologie et l’imagerie.
Mise à jour le 12/04/2022 Revue par le Professeur Bruno Borghese
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