
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
Une tumeur résulte d’une prolifération anormale et anarchique de cellules qui peuvent devenir agressives et malignes, c’est-à-dire qu’elles compromettent le fonctionnement de l’organisme ou de l’organe en cause, on parle alors de cancer.
Le cancer du vagin est une tumeur gynécologique qui se développe au dépens de la cavité vaginale. Il représente moins de 1 % des cancers gynécologiques. Ce type de cancer est rare et est plus fréquent à partir de 60 ans. Plusieurs facteurs favorisant ce cancer ont été retrouvés comme une infection par le virus HPV (human papillomavirus), ou un cancer préexistant du col de l’utérus.
Il existe différents types de cancer que l’on peut rencontrer, le type malpighien est le cancer du vagin le plus fréquent, on peut aussi retrouver également des adénocarcinomes, des mélanomes ou encore des sarcomes (bien plus rares). Ces types sont caractérisés selon la nature et la localisation des cellules atteintes.
Le cancer du vagin présente plusieurs risques évolutifs qui peuvent être plus ou moins sévères. Ces complications peuvent être locorégionales ; comme un envahissement des organes de voisinages (vessie, rectum, utérus, …) ou une infiltration des ganglions lymphatiques ; ou plus globales avec la présence de métastases par exemple, c’est-à-dire des cellules cancéreuses qui se disséminent dans l’organisme pour envahir d’autres organes.
Consulter pour un deuxième avis dans le cadre d’un cancer du vagin permet dans un premier temps de bien identifier et confirmer la maladie en cause, en l'occurrence de préciser le diagnostic de cancer du vagin et d’établir son stade d’extension.
De plus, lors d’un deuxième avis, un spécialiste pourra présenter l’ensemble des thérapeutiques disponibles dans le cas particulier de votre cancer du vagin, et également proposer ou adapter un PPS (programme personnalisé de soins). Il sera possible de discuter de votre cas de cancer du vagin dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) lors de laquelle plusieurs médecins spécialistes discutent de votre cas pour proposer la meilleure prise en charge thérapeutique. Bien entendu, un spécialiste de deuxième avis pourra aussi répondre à l’ensemble des questions qui peuvent se poser en restant à l’écoute et en s'adaptant à chaque patient.
Enfin, il pourra orchestrer la prise en charge pluridisciplinaire qui s'impose, en vous redirigeant vers les spécialistes les plus compétents et en adaptant le suivi à l’évolution de la pathologie cancéreuse.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Pour un deuxième avis à propos du cancer du vagin, il est intéressant de consulter un oncologue (spécialiste des cancers), spécialisé dans les cancers gynécologiques.
Il est également pertinent de demander l’avis d’un chirurgien gynécologue, lorsqu’une chirurgie est envisagée.
Différents symptômes peuvent être présents lors d’un cancer du vagin.
Un saignement vaginal anormal, qu’on appelle une métrorragie, est le symptôme le plus souvent révélateur d’un cancer du vagin. Ce saignement peut entraîner à terme une anémie qui se traduit notamment par une pâleur et une fatigue. Il peut être associé à des leucorrhées, c'est-à-dire d’autres écoulements vaginaux. Le cancer du vagin s’accompagne souvent de douleurs pelviennes ainsi que d’une dyspareunie, qui correspond à une douleur lors des rapports sexuels. Dans certains cas, la masse tumorale sera palpable dans la cavité vaginale.
Certaines fistules, c'est-à-dire des communications anormales entre le vagin et la vessie ou entre le vagin et le rectum, peuvent se voir notamment dans les formes évoluées de cancer du vagin.
On retrouve également des symptômes plus généraux comme une altération de l’état général comprenant une fatigue, une perte de poids et une perte d’appétit.
Le diagnostic d’un cancer du vagin repose sur l’examen au laboratoire d'anatomo-pathologie d’une biopsie, c'est-à-dire d’un prélèvement de la tumeur cancéreuse.
Cette biopsie sera réalisée sous anesthésie locale lors d’une colposcopie, examen endoscopique qui permet de visualiser avec précision l’intérieur de la cavité vaginale ainsi que le col de l’utérus et donc de réaliser des gestes comme une biopsie dans le cas précis d’un cancer vaginal. Un bilan d’extension sera aussi nécessaire pour évaluer la taille de la tumeur ainsi que son extension aux organes du voisinage et pour rechercher des métastases par exemple.
Plusieurs examens pourront être réalisés dans cet objectif :
Un TEP-TDM, examen, de médecine nucléaire sera proposé pour compléter le bilan d'extension.
Plusieurs traitements peuvent être envisagés pour un cancer du vagin. Il existe trois traitements principaux : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
La chirurgie consiste généralement en une vaginectomie et une hystérectomie, c'est-à-dire une ablation du vagin et de l’utérus respectivement. Cette chirurgie sera effectuée lorsque le cancer a déjà commencé à se propager et qu’une chirurgie locale ne pourrait pas enlever toute la tumeur. Cette chirurgie se réalise au bloc opératoire et sous anesthésie générale. Lorsque le cancer a été découvert précocement et que la tumeur cancéreuse est de petite taille, une chirurgie d'exérèse locale moins invasive peut être envisagée.
La radiothérapie pourra être envisagée en complément de la chirurgie. Elle consiste à envoyer des rayons sur la zone atteinte par le cancer dans le but d’enlever le cancer. Elle peut être réalisée par voie externe, on parle alors de radiothérapie externe, ou par voie interne, il s’agit dans ce cas d’une curiethérapie. L'efficacité de la radiothérapie peut être potentialisée par une association à une chimiothérapie à faible dose délivrée de façon concomitante.
La chimiothérapie peut être un traitement complémentaire pour un cancer du vagin. Elle consiste à introduire dans le corps une substance toxique pour les cellules, et principalement les cellules cancéreuses, dans l'objectif de réduire une masse cancéreuse ou de traiter une récidive par exemple.
Mise à jour le 30/07/2021 Revue par le Professeur Jean-Pierre Lotz
Chirurgien gynécologue
Hôpital Américain de Paris
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
Orientation, information, accompagnement
Maladies chroniques : êtes-vous concerné ?Par Marion Berthon le 07/12/2020