Les coulisses de deuxiemeavis.fr
Trois minutes avec Ombeline, Chargée de Communication / Animation des associations chez deuxiemeavis.fr.Par Hortense Fisset le 21/11/2024
La maladie de Takayasu est une maladie rare et inflammatoire des artères de gros calibre (ou vascularite). Aussi appelé “syndrome de l’Arc aortique” ou “Maladie des femmes sans pouls”, cette vascularite touche de manière préférentielle l’aorte et ses branches à destination des membres et peu les artères du cerveau. Cette localisation particulière permet de la différencier des autres vascularites des gros troncs comme la Maladie de Horton. Cette maladie se développe suite à l’activation de la réponse immunitaire du corps du patient contre ses vaisseaux. L’inflammation de la paroi des vaisseaux conduit à un épaississement de ces derniers et la constitution d’un oedème local avec des conséquences diverses ischémiques (diminution ou arrêt de la circulation sanguine dans un organe ou un tissu) et thrombotiques.
La maladie de Takayasu est une maladie rare dont les symptômes sont peu spécifiques. En effet, ils peuvent être retrouvés dans de nombreuses autres maladies ce qui rend le diagnostic difficile. Les conséquences de cette maladie sont à la fois locales au niveau des artères et générales touchant tout l’organisme et peuvent être importantes. Une prise en charge adaptée permet ainsi de prévenir et prendre en charge au plus vite l’ensemble des symptômes de manière cohérente et adaptée ; tout en surveillant et ajustant de manière individuelle les effets des corticoïdes.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
La maladie de Takayasu étant une maladie “systémique” ou générale, c'est-à-dire pouvant toucher un nombre important de système dans le corps, est généralement diagnostiquée à l'hôpital, dans les services de Médecine Interne et de Rhumatologie. Le suivi de cette maladie peut être réalisé en consultation auprès de ces spécialistes ainsi qu’avec des médecins internistes, médecins vasculaires, radiologues, cardiologues, ophtalmologues ou néphrologues selon les diverses complications.
Par ailleurs, une partie importante du traitement réside dans la prévention et le traitement des signes associés à la maladie de Takayasu tels que :
La maladie de Takayasu débute généralement avant 50 ans, plus fréquemment chez les femmes, avec des signes cliniques d’apparition progressive.
Deux types de symptômes sont retrouvés :
Selon la localisation, peuvent être trouvés :
Le diagnostic de la maladie de Takayasu est porté sur un ensemble d’argument clinique, biologique et d’imagerie, il n’y a en effet pas de marqueur spécifique de cette maladie. L’objectif des explorations complémentaires est de montrer l’inflammation des artères.
Les examens sur prise de sang (dont une électrophorèse des protéines sériques) retrouvent des signes de l’inflammation générale mais non spécifiques à cette maladie.
Trois types d’examens d’imagerie peuvent être réalisés : un angio-scanner, une angio-IRM ou une échographie doppler. Ces examens retrouvent un épaississement des artères dans les localisations cités précédemment avec une alternance de rétrécissement et de dilatation du calibre des artères touchées et des signes indirects de l’inflammation (aortite).
Certains centres demandent également la réalisation de tomographie par émission de positons (TEP-scanner) afin de cartographier les territoires inflammatoires.
Enfin, il est également envisageable de réaliser des biopsies des artères afin de prouver l’infiltration des parois avec les cellules inflammatoires, mais ce dernier examen n’est pas nécessaire au diagnostic. Ce geste peut même être délétère s' il est réalisé à la phase inflammatoire de la maladie.
La maladie de Takayasu est une pathologie chronique dont l'objectif est la rémission mais qui présente, dans près de la moitié des cas, une rechute dans les 10 ans.
Son traitement repose d’abord sur des corticoïdes au long cours avec pour objectif principal de trouver la dose la plus faible permettant d’atténuer les symptômes et signes biologiques d’inflammation. D’autres traitements sont également disponibles en deuxième ligne en cas d’inefficacité ou d’intolérance de la corticothérapie (des immunosuppresseurs tels que le méthotrexate et l’azathioprine ou des biothérapies avec les anti-TNF-alpha et l’anti-IL6).
Mise à jour le 12/01/2023 Revue par le Professeur Marc Lambert
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