
Relecture d'imagerie médicale
Qu'est-ce qu'une IRM cérébrale anormale ?Par Pascaline Olivier le 24/03/2025
L’angiopathie amyloïde cérébrale (angiopathie amyloïde) représente une forme particulière de maladie des petites artères cérébrales. Elle se caractérise par l’accumulation, dans les parois des petites artères cérébrales, de dépôts de protéines dits amyloïdes. Ces dépôts amyloïdes peuvent au long cours aboutir à une atteinte très sévère de la paroi des vaisseaux, à l’origine d’une fragilisation (pouvant conduite à sa rupture et à un saignement cérébral) ou d’une réduction de la lumière des vaisseaux (pouvant entraîner une occlusion artérielle et un microinfarctus).
L'angiopathie amyloïde touche majoritairement les personnes âgées de plus de 60 ans et est quasiment toujours présente (à des degrés divers) chez les patients atteints d’une maladie d’Alzheimer.
Dans la majorité des cas, l’angiopathie amyloïde est sporadique (c’est-à-dire non-familiale), les formes héréditaires étant exceptionnelles.
Un deuxième avis peut être intéressant en cas de doute diagnostique (on a vu que le diagnostic se base actuellement sur des critères peu sensibles) ou dans le cadre de la prévention d’une récidive hémorragique cérébrale.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste à consulter dans le cas d’une angiopathie amyloïde est le neurologue, au mieux spécialisé dans la pathologie neurovasculaire.
L’angiopathie amyloïde est généralement diagnostiquée dans 4 situations cliniques, mais est également parfois découverte de façon fortuite lors de la réalisation d’une imagerie cérébrale.
Les 2 situations cliniques les plus fréquentes sont :
Il existe 2 situations cliniques plus rares de découverte d’une angiopathie amyloïde :
Le diagnostic d’angiopathie amyloïde sporadique est basé sur les « critères de Boston », qui distinguent plusieurs niveaux de preuve diagnostique :
Ces critères se basent principalement sur la présence d’une ou plusieurs hémorragies intracérébrales lobaires sur l’imagerie, l’imagerie de choix restant bien entendu l’IRM (imagerie par résonnance magnétique).
L’IRM cérébrale permet en outre de mettre en évidence d’autres anomalies neuroradiologiques (qui ne sont malheureusement, à l’heure actuelle, pas pris en compte dans les critères diagnostiques) que sont :
Dans le cas exceptionnel d’une angiopathie amyloïde héréditaire, une consultation spécialisée est nécessaire afin d’analyser avec précision les antécédents familiaux et de procéder à des explorations complémentaires (en particulier une analyse génétique).
Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique de l’angiopathie amyloïde. La prise en charge repose donc sur la prévention des hémorragies intracérébrales :
Lorsque des troubles cognitifs sont associés, l’indication d’un médicament anticholinestérasique, qui peut réduire ou ralentir l’évolution des symptômes au cours d'une maladie d'Alzheimer associée, peut être envisagée.
Une rééducation cognitive spécifique, des mesures d'aide au maintien à domicile du patient et un accompagnement de la famille peuvent également être proposés.
Par ailleurs, une prise en charge symptomatique des différentes complications liées à cet AVC hémorragique, dans le cadre du traitement de prévention secondaire, est à réaliser :
Mise à jour le 27/05/2021 Revue par le Docteur Jean-Marc Bugnicourt
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