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Reflux vésico-urétéral

Définition
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Qu'est-ce que le reflux vésico-urétéral (RVU) ?

Le reflux vésico-urétéral est défini par la possibilité pour les urines de remonter depuis la vessie dans les uretères vers ou jusqu’aux reins, en permanence ou par intermittence.

Dans une situation normale, l’urine est sécrétée par les reins, sort par le bassinet, se jette dans les uretères, arrive dans la vessie. C’est la contraction des uretères, qui sont des conduits comportant un peu de muscle, qui permet cette progression à sens unique en situation physiologique.

Le reflux vésico-urétéral est extrêmement fréquent chez les jeunes enfants, présent dès la naissance, et se corrige spontanément avec la croissance dans une bonne partie des cas. Il est le plus souvent asymptomatique, mais peut favoriser la survenue de pyélonéphrites, c'est-à-dire d’infections du rein.

Un reflux vésico-urétéral est retrouvé chez 30 à 40 % des enfants et nourrissons ayant des infections urinaires à répétition. La prévalence totale de la maladie est évaluée entre 0,4 et 1,8 % de la population pédiatrique.

Les reflux vésico-urétéraux atteignent plus régulièrement les petites filles que les garçons.

Souvent, c’est la jonction urétéro-vésicale qui pose problème, et qui ne remplit pas la fonction de valve anti retour qu’elle exerce en temps normal, en raison d’une anatomie inadéquate.

Il existe d’autres causes de reflux, liées à des dysfonctionnements de la vessie ou de son sphincter, qui sont plus rares.


Le risque lié au reflux vésico-urétéral, est double :

  • La survenue répétée d’infection du rein peut être responsable de cicatrices et à long terme d’une dégradation de sa fonction.
  • La pression intra rénale entraînée par le reflux peut en elle-même altérer la fonction du rein également dans certaines situations.

Il existe actuellement deux grades de reflux : les reflux de haut grade, qui sont très à risque pour les reins, et les reflux de bas grade, dont l’évolution spontanée est habituellement favorable. Le traitement est en fonction du stade de reflux.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour le reflux vésico-urétéral (RVU) ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour le reflux vésico-urétéral (RVU) ?

Le reflux vésico-urétéral est une maladie invisible pouvant entraîner des complications s’il est négligé. Un deuxième avis, notamment sur le traitement employé (médical ou chirurgical), est essentiel pour choisir la stratégie adéquate et ne pas laisser les reins s’altérer.

 

Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis pour le reflux vésico-urétéral (RVU) ?

  • Est-ce qu’il y a un risque que mes autres enfants soient atteints ? Y a-t-il un aspect génétique au reflux vésico-urétéral ?
  • Quelles sont les conséquences sur le long terme ?
  • Mon enfant sera-t-il plus susceptible dans le futur de faire des infections urinaires ?
  • Pourquoi ne pas utiliser de technique chirurgicale ?
  • En quoi consiste la réimplantation urétéovésicale ?
  • Quels sont les effets indésirables de la prise d’antibiotiques sur le long terme ?
  • Est-ce que la reflux vésico-urétéral peut entraîner une incontinence ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes du reflux vésico-urétéral (RVU) ?

Les spécialistes du reflux vésico-urétéral sont les néphro-pédiatres, et les chirurgiens pédiatriques urologue.

Les urologues pédiatres sont les médecins spécialistes de l’appareil urinaire, de la vessie et des reins. Ce sont eux qui opèrent si l’indication est établie.

Si la pathologie se complique et que la fonction rénale est altérée, c’est à un néphro-pédiatre qu’il est recommandé de s’adresser.

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Quels sont les symptômes du reflux vésico-urétéral (RVU) ?

Le plus souvent, le reflux vésico-urétéral est diagnostiqué après la survenue d’une ou plusieurs infections urinaires, et/ou après la réalisation d’une échographie qui aura mis en évidence une dilatation du rein ou de ses cavités.

 

Chez le grand enfant, comme chez les adultes, les symptômes d’une infection urinaire sont des brûlures mictionnelles, des difficultés à uriner (appelées dysuries), des envies fréquentes d’uriner (appelées pollakiurie), des accidents d’incontinence et parfois des traces de sang dans les urines (hématurie). Lorsque ces symptômes sont associés à de la fièvre et /ou à des douleurs dans le bas du dos ou du ventre, il s’agit le plus souvent d’une infection du haut appareil urinaire (du rein).

 

Chez les nourrissons, les signes d’alerte sont beaucoup plus généraux et peuvent ne consister qu’en une anorexie (perte d’appétit), des vomissements, une perte de poids, de fièvre

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Comment diagnostiquer le reflux vésico-urétéral (RVU) ?

Le diagnostic du reflux vésico-urétéral est posé suite à la réalisation de plusieurs examens : 

  • L’échographie des reins, des uretères ainsi que de la vessie est le premier réalisé, habituellement. Cette technique utilise des ultrasons afin de déterminer la taille des reins, la dilatation des cavités, des uretères… Et détecter ainsi tout aspect pathologique.
  • La cystographie rétrograde (ou urétrocystographie) est indispensable pour affirmer le diagnostic. C’est une technique consistant en une opacification de la vessie en injectant, par une sonde insérée dans l’urètre, un produit radio-opaque, que l’on voit remonter dans les uretères s’il y a présence d’un reflux. Des clichés pris aux rayons X avant, pendant et après la miction sont réalisés. Cette technique permet aussi d’observer une possible dilatation des uretères et l’aspect des cavités rénales.
  • Une scintigraphie rénale au DMSA est habituellement réalisée lorsque l’on met en évidence un reflux. Elle permettra d’évaluer la fonction rénale et de mettre en évidence d’éventuelles cicatrices de reflux. Cet examen consiste à injecter dans le sang à l’aide d’une perfusion un produit radio-marqué, puis de faire des clichés après sa captation par les reins.
  • En ce qui concerne les infections urinaires, elles se détectent grâce aux ECBU (examen cyto-bactérien des urines) en laboratoire de ville, pas forcément à l’hôpital; ou par cathétérisme lorsqu’il s’agit de jeunes enfants ou de nourrissons. La leucocyturie est mesurée (taux de globules blancs dans les urines), tout comme le nombre de bactéries (Escherichia Coli le plus régulièrement).
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Comment soigner le reflux vésico-urétéral (RVU) ?

Une antibioprophylaxie (des antibiotiques à petites doses au long cours) est régulièrement proposée pour limiter le risque de survenue d’infections urinaires, notamment dans les reflux de bas grade qui disparaissent avec la croissance de l’enfant. Ce traitement permet de limiter la prolifération bactérienne urinaire et de limiter le risque de survenue d’une pyélonéphrite. Il est rarement possible de le maintenir plus de 2 à 4 années, en raison des risques de résistance aux antibiotiques. C’est pourquoi il est important de maintenir un suivi et de remettre en question ce traitement régulièrement.

Lorsque l’on considère que les reins risquent d’être altérés, ou qu’il n’est plus possible de maintenir l’antibioprophylaxie, un traitement chirurgical peut être proposé. Il en existe deux types :

  • Le traitement endoscopique, qui consiste en une injection d’un agent comblant (macroplastique ou acide hyaluronique) sous le méat urétéral, sous contrôle endoscopique, en passant par les voies naturelles. Cette intervention permet de recréer le mécanisme anti reflux déficient, est peu invasive, et est efficace dans 80 % des cas pour les reflux de bas grade et de grade intermédiaire. Elle se déroule le plus souvent au cours d’une hospitalisation ambulatoire.
  • La chirurgie ouverte, qui consiste en une réimplantation chirurgicale de ou de(s) uretère(s) refluant(s) dans la vessie (réimplantation urétéro vésicale), en réalisant une cicatrice au niveau du pli abdominal inférieur. Cette intervention nécessite quelques jours d’hospitalisation.

Il est essentiel de réaliser pendant et après le traitement un suivi échographique et clinique régulier.

Mise à jour le 24/05/2021 Revue par le Docteur Emilie Eyssartier

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