Lithiase urinaire
Qu'est-ce que la lithiase urinaire ?
La lithiase urinaire (que l'on connaît aussi sous le nom de calculs urinaires) est une maladie très fréquente qui se traduit par la présence d'un ou de plusieurs calculs dans les voies urinaires. Il existe plusieurs types de voies urinaires dans notre organisme : celles qui permettent le recueil des urines dans les reins (les cavités pyélocalicielles), celles que les urines empruntent pour passer des reins vers la vessie (les uretères), la poche qui reçoit l'urine avant son évacuation (la vessie) et enfin le canal qui permet à l'urine d'être évacuée à l'extérieur de notre organisme (l'urètre).
Des cristaux présents dans notre urine viennent s'amalgamer et former des petits cailloux qui obstruent ces voies urinaires. C'est ce qu'on appelle des calculs. Plus l'urine est concentrée, plus il y a de risque que les cristaux se rencontrent et forment ces calculs.
On estime que 1 à 2 % de la population française est touchée par la lithiase urinaire. La maladie touche principalement des personnes âgées entre 30 et 50 ans. Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour la lithiase urinaire ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour la lithiase urinaire ?
Un deuxième avis est tout à fait pertinent dans le cadre d'une lithiase urinaire dans la mesure où cette pathologie peut engendrer des coliques néphrétiques terriblement douloureuses. De plus, sans mesures de prévention, il est quasiment certain que le calcul urinaire récidivera. C'est la raison pour laquelle il est important que le patient soit parfaitement informé sur les différents aspects de sa maladie. D'une part, il pourra participer de manière éclairée aux choix des options thérapeutiques qui s'offrent à lui. D'autre part, il pourra ensuite adopter les bonnes pratiques et changer son mode de vie (en particulier son comportement alimentaire), de manière à prévenir les risques de récidive. Enfin, une analyse approfondie permet, dans certains cas, de déceler une origine génétique à la lithiase urinaire. Pour toutes ces raisons, le patient a tout intérêt à demander un second avis médical auprès d'un spécialiste.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Quel est la nature et l'emplacement de mes calculs urinaires?
- Quelle est l'origine de ma maladie ?
- Quels sont les traitements adaptés à mon cas ?
- Comment va se dérouler l'intervention?
- Y a-t-il des risques de récidive après le traitement ?
- Comment prévenir ces risques ?
- Dois-je changer mes habitudes de vie ?
- Ma lithiase urinaire a-t-elle une origine génétique ?
Mais aussi toutes les questions particulières que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de la lithiase urinaire ?
Un néphrologue. C'est le spécialiste qui prend en charge les pathologies rénales à l’origine des calculs pour qu’ils ne récidivent pas.
Un urologue. Il s’occupe des pathologies du système urinaire de l’homme et de la femme ainsi que des organes génitaux de l’homme. C'est le spécialiste du traitement des calculs déjà formés.
Quels sont les symptômes de la lithiase urinaire ?
Les calculs urinaires peuvent très bien rester indolores. Parfois ils n'occasionnent aucune gêne et sont découverts de façon fortuite. A l'inverse, ils peuvent aussi se manifester à l'occasion de coliques néphrétiques. Il s'agit d'une douleur extrêmement intense et brutale qui survient dans le bas du dos (dans la région lombaire) et qui irradie vers les organes génitaux. Par sa violence, la colique néphrétique mène bien souvent le patient aux urgences. On estime qu'en France, les calculs urinaires sont responsables d'environ 100 000 coliques néphrétiques chaque année. Mais, bien qu'elle soit très douloureuse, la lithiase urinaire n’a heureusement que très rarement de conséquences sur notre système urinaire.
Comment diagnostiquer la lithiase urinaire ?
Le diagnostic de lithiase urinaire se base tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche notamment les symptômes et les facteurs de risque de la maladie.
La lithiase urinaire est essentiellement liée à notre mode d'alimentation, souvent mal équilibré et trop riche en protéines et en sels. Néanmoins, des facteurs génétiques peuvent entrer en ligne de compte. Les personnes en surpoids, celles qui souffrent de diabète ou de certaines maladies métaboliques sont également susceptibles de développer la lithiase urinaire. Les infections urinaires constituent elles aussi un facteur aggravant. La première mesure de prévention consiste à boire beaucoup de manière à diluer les cristaux qui forment les calculs et à les évacuer avant qu'ils n'obstruent les voies urinaires.
Des examens sont aussi prescrits :
- le diagnostic de lithiase urinaire repose sur la prescription d’une échographie du rein et de la vessie couplée à un ASP (radiographie de l’abdomen) ou sur la réalisation d’un scanner abdomino-pelvien qui permet de repérer et d’apprécier le calcul.
- Une bandelette urinaire (bandelette que l’on trempe dans les urines pour rechercher la présence de sang ou de globules blancs, signes d’infection), un ECBU (examen analysant les urinxes et recherchant la présence d’une infection) et un bilan biologique sont prescrits pour rechercher des complications.
- Pour identifier la cause de la lithiase urinaire, une spectrophotométrie infrarouge est réalisée sur les calculs. C’est un examen qui permet d’identifier la nature du calcul.
Comment soigner la lithiase urinaire ?
Le choix du traitement de la lithiase dépend :
- du nombre de calculs,
- de leur taille,
- de leur emplacement,
- de leur nature,
- de l'âge du patient,
- de ses antécédents familiaux et médicaux.
Les différents traitements
Ils ont pour but de lutter contre les symptômes (en particulier la douleur), mais aussi d'expulser les calculs et éventuellement de traiter les facteurs de risque.
Pour soulager la douleur, le médecin prescrit des antalgiques et des anti-inflammatoires.
Pour faire disparaître les calculs, plusieurs méthodes existent. Le calcul peut être détruit par voie extra corporelle, endoscopique ou percutanée.
La méthode de référence est la lithotripsie extra corporelle. Cette méthode consiste à fragmenter les calculs grâce à des ondes de choc appliquées sur le corps du patient, sur la zone ciblée. La séance dure moins d'une heure. Une fois fragmentés, les calculs peuvent être évacués par les voies naturelles.
L'urétéroscopie est une pratique qui consiste à introduire un tube par les voies naturelles, permettant de remonter jusqu'au rein, en passant par l'urètre, la vessie ou les uretères. Par ce tube, le médecin fait passer des instruments pour extraire les calculs, ou les détruire sur place. C'est la méthode utilisée lorsque le calcul mesure plus de 6 mm ou qu'il est enclavé, lorsque la lithotripsie extracorporelle n’est pas indiquée ou encore lorsque les médicaments n'ont pas permis de l'évacuer. Le chirurgien doit également placer une sonde le temps de l'intervention. Elle sera retirée ensuite, lorsque tous les calculs seront extraits.
La chirurgie percutanée n'est utilisée que pour les plus gros calculs rénaux, de plus de 2 à 3 cm. L'intervention consiste à pratiquer une incision dans le dos, au niveau du rein. Le médecin y introduit un tube d'environ 1 cm de diamètre par lequel il fait passer du matériel optique. Il peut ainsi détruire le calcul à vue. Les morceaux sont ensuite extraits par l'incision. L'hospitalisation dure quelques jours.
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Docteur Shahed Borojeni
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