L'histoire de Louison, 3 ans, souffrant d'un reflux vésico-urétéral
Depuis qu'elle a 18 mois, la petite Louison* a subi déjà 3 épisodes d'infections des reins (pyélonéphrites). Une cystographie réalisée il y a quelques mois, a permis de déterminer qu'elle souffrait d'un reflux vésico-urétéral bilatéral.
Le diagnostic de reflux vésico-urétéral
Pathologie assez fréquente chez les jeunes enfants, le reflux vésico-urétéral est la remontée des urines de la vessie vers les uretères. Ce phénomène est souvent asymptomatique et disparait spontanément. Mais parfois, comme pour Louison, les urines atteignent les reins et les bactéries qu'elles contiennent créent des infections.
Le diagnostic repose sur deux examens : une échographie des reins, des uretères et de la vessie et une cystographie qui à l'aide de l'injection d'un produit de contraste permettra de visualiser le reflux.
Une antibiothérapie préventive a été mise en place pour Louison après le diagnostic afin d'éviter la survenue de nouvelles infections. Pour autant l'uro-pédiatre qui suit l'enfant a proposé à ses parents un traitement chirurgical de type réimplantation urétéro-vésicale bilatérale.
La maman de Louison est très inquiète à l'idée de faire subir une intervention chirurgicale à sa fille de 3 ans. Elle se questionne sur l'opportunité de celle-ci et se demande s'il n'est pas possible que le reflux guérisse spontanément car elle a lu que c'était parfois le cas. Par ailleurs, depuis que Louison a acquis la propreté, elle n'a pas refait d'épisode infectieux, ce qui conforte sa maman dans l'idée de ne pas précipiter les choses.
Afin d'avoir un autre avis médical sur les traitements proposés pour son enfant, la maman de Louison contacte deuxiemeavis.fr.
Un deuxième avis qui confirme la nécessité d'une intervention
En quelques jours, les parents de Louison ont reçu l'avis d'un spécialiste sur la pathologie de leur enfant.
Le reflux de Louison est de haut grade, c'est-à-dire, qu'il est à risque pour les reins et qu'une évolution spontanée favorable est peu probable. Les infections risquent à terme de provoquer des cicatrices au niveau des reins et de dégrader sa fonction.
Pour le pédiatre spécialiste, le but de la prise en charge va être de préserver son capital néphrotique, en limitant et idéalement en supprimant le risque de survenue d'une nouvelle pyélonéphrite. Et il semble peu judicieux, selon lui, d'attendre vu le taux très faible de reflux de haut-grade qui se résorbent spontanément après l'acquisition de la propreté.
Deux options d'intervention sont possibles. La première option consiste en une réimplantation urétéro-vésicale afin de reconnecter l'uretère à la vessie afin de renforcer le système anti-reflux. Le spécialiste explique que cette technique a un taux d'efficacité proche de 100%, mais qu'elle nécessite l'ouverture de la vessie et donc une hospitalisation de plusieurs jours. Il existe des complications rares tels que des saignements, des fuites au niveau des sutures de la vessie, des douleurs post-opératoires ou encore des infections urinaires. A long terme, il peut survenir dans de très rares cas des dysfonctionnements vésicaux ou des sténoses urétérales.
La seconde option possible est un traitement par endoscopie qui consiste à traiter le reflux de façon moins invasive en créant un système anti-reflux par injection d'un produit. L'expert indique aux parents de Louison que cette technique a un taux d'efficacité proche de 60 %, mais peut permettre de baisser le grade du reflux dans près de 80 % des cas.
L'avantage de cette technique est qu'elle est moins invasive car elle ne nécessite pas d'ouvrir la vessie. Pour cette raison, l'intervention peut être réalisé en ambulatoire. De plus, cette seconde option a un très faible taux de complications, même si de rares sténoses peuvent survenir à long terme. Pour ces raisons, l'expert conseille à la famille de Louison de choisir cette seconde option. Et cela n'empêchera pas la possibilité d'une réimplantation urétéro-vésicale secondaire en cas d'inefficacité.
Les parents de Louison sont très satisfaits de l'avis rendu par le médecin-expert. Cela les a conforté dans l'idée que l’intervention était nécessaire et leur a donné les informations nécessaires pour choisir l'option thérapeutique la plus adaptée.
Nous souhaitons bon courage à Louison et sa famille pour la suite de leur parcours de soins.
Vous vous posez aussi des questions sur votre traitement ? Un deuxième avis médical peut vous être utile. N’hésitez pas à en parler à votre médecin !
*Pour des raisons de confidentialité et de protection de la vie privée, le nom des personnes a été changé.
Publication le 26/12/2022 par Olivia Derrien
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