
Webinaires
Adénome et cancer de la prostate : l’importance d’un deuxième avisPar Delphine Laforest le 04/10/2023
Revue par le Pr Grégoire Robert, Chirurgien urologue
Mise à jour le 01/04/2025
La prostate est une glande, uniquement masculine et située sous la vessie au carrefour des voies urinaires et génitales. L’urine, pour sortir de la vessie, doit passer au centre de la prostate, qui est une glande creuse avec un canal central par lequel passe donc l’urine, mais aussi le sperme. En effet, la prostate a un rôle important dans la reproduction puisqu’elle sécrète une partie du liquide séminal, composant du sperme. Du fait de cette localisation, les problèmes de prostate peuvent entraîner des troubles urinaires ou d’éjaculation. Mais l’adénome de prostate ne provoque pas de problème d’érection, même si les deux conditions peuvent être associées.
L’hyperplasie bénigne de la prostate (ou adénome de prostate) est la tumeur bénigne la plus fréquente chez l’homme.
Un deuxième avis est utile car il y a beaucoup de façon de traiter les symptômes et la gêne liés à l’adénome de la prostate, l’opération n’étant pas la seule et aussi parce que tous les problèmes urinaires de l’homme ne sont pas directement dus à la prostate, même si celle-ci est augmentée de taille (trop de boissons, apnée du sommeil, ou vessie hyperactive par exemple).
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Un urologue qui est à la fois médecin et chirurgien. Il est le spécialiste des reins, des voies urinaires des hommes et des femmes, du système reproducteur masculin (appareil uro-génital masculin) et des glandes surrénales. Pour toute question concernant le traitement médical ou chirurgical de l’adénome de prostate. Assurez-vous de sa spécialisation « adénome de prostate ».
L’adénome de la prostate est responsable de la grande majorité des troubles mictionnels de l'homme à partir de 50 ans. Ces troubles résultent de l’obstacle créé sur la voie urinaire, soit par un phénomène d’obstruction urinaire, soit par l’irritation vésicale qu’elle entraîne, et se traduisent par les signes suivants :
Le diagnostic se base tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche notamment les symptômes et les facteurs de risque de la maladie. Les deux principaux facteurs de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate sont l’âge, la sédentarité et le surpoids. Des examens sont aussi prescrits.
Le diagnostic de l’hypertrophie bénigne de la prostate repose sur le toucher rectal : le médecin introduit un doigt dans l’anus pour palper la prostate. Il peut aussi prescrire un ECBU, c’est un examen des urines qui recherche une infection qui peut mimer les mêmes symptômes que l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Pour rechercher un retentissement sur le rein, on dose la créatininémie dans le sang (substance qui permet d’évaluer l’activité du rein).
Une échographie du rein, de la vessie et de la prostate permet d’évaluer le volume prostatique et recherche un retentissement sur la vessie et le rein, avec en particulier la mesure du résidu post-mictionnel qui est la quantité d’urines qu’il reste dans la vessie une fois que le patient a fini d’uriner.
En cas de doute avec un cancer de la prostate, le médecin prescrit un dosage du PSA (marqueur de la prostate qui doit faire rechercher un cancer de la prostate s’il est élevé).
Le choix du traitement dépend :
Les différents traitements :
Selon le patient et la gêne ressentie, une simple surveillance peut être proposée, ou des traitements médicamenteux (qui luttent contre la contraction des voies urinaires et permettent d'uriner facilement, ou qui réduisent le volume de la prostate), une embolisation voire une intervention chirurgicale.
La chirurgie de l'adénome de la prostate peut ainsi être proposée lorsque le traitement médicamenteux est inefficace, la gêne importante ou en cas de complication, et diverses techniques chirurgicales sont alors possibles. La séquelle spécifique de cette chirurgie est l'apparition d’une éjaculation rétrograde en post-opératoire : l’orgasme est inchangé mais au moment de l'éjaculation, le sperme ne sort pas, il reste dans la vessie. C’est un orgasme “sec”. On ne peut plus avoir d’enfant après.
A défaut, la pose temporaire de prothèses (stents) dans le canal par lequel s'écoule l'urine (l'urètre) peut être proposée dans certains cas aux personnes qui ne sont pas opérables.
L’embolisation est une technique en évaluation qui semble apporter de bons résultats avec très peu de complications. En particulier, elle permet d’éviter l’éjaculation rétrograde post opératoire.
Des perturbations de la sexualité chez les patients ayant un adénome de la prostate (troubles de l’éjaculation, effets secondaires sur la libido et l'érection) peuvent être engendrées par les traitements médicamenteux mais ils sont aussi souvent rattachés à la dégradation de la qualité de vie occasionnée par les troubles mictionnels, leur dimension psychologique est importante.
Radiologue interventionnel
Hôpital Américain de Paris
Chirurgien urologue
CHU Bordeaux - Hôpital Pellegrin
Chirurgien urologue
Hôpital Pitié-Salpêtrière (APHP)
Témoignages
L'histoire de Pierre, 52 ans, souffrant d'un adénome de la prostatePar Hortense Fisset le 11/11/2024
Site parfait pour prendre une décision médicale en toute Indépendance. Réponse rapide et professionnelle. Je recommande
Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
Orientation, information, accompagnement
Maladies chroniques : êtes-vous concerné ?Par Marion Berthon le 07/12/2020
Webinaires
Adénome et cancer de la prostate : l’importance d’un deuxième avisPar Delphine Laforest le 04/10/2023