Orthopédie
Fracture, entorse, opération… les questions que tous les sportifs se posentPar Fanny Bernardon le 25/10/2024
L’arthrose de l’articulation gléno-humérale (qu’on appelle aussi omarthrose) est une maladie qui touche le cartilage de l’articulation de l’épaule, située entre l’humérus et l’omoplate (ou scapula). Cette usure entraîne la destruction de l’articulation. Au fur et à mesure que le cartilage s’use et disparaît, les surfaces osseuses entrent en contact les unes avec les autres. C’est le frottement occasionné lors de ce contact anormal qui provoque la douleur.
L’arthrose de l’articulation gléno-humérale est beaucoup plus rare que l’arthrose de la hanche ou du genou. Néanmoins, son pouvoir de nuisance est bien réel, car elle affecte les capacités fonctionnelles de l’ensemble du membre supérieur. La maladie est douloureuse et cette douleur limite le patient dans ses mouvements de l’épaule. Si aucun traitement n’est envisagé, la destruction de l’articulation peut s’aggraver. L’arthrose devient alors de plus en plus invalidante avec une mobilité de plus en plus restreinte.
On en distingue deux types d’arthrose de l’articulation gléno-humérale (également appelée omarthrose) :
L’arthrose gléno-humérale ou omarthrose touche majoritairement les personnes de plus de 50 ans (elle est exceptionnelle en dessous de cet âge). Elle affecte davantage les femmes que les hommes. Enfin, il arrive que la maladie concerne les deux épaules.
L’arthrose gléno-humérale est une maladie particulièrement invalidante : en effet, c’est l’épaule, et donc automatiquement l’ensemble du bras, qui perd sa fonctionnalité. Inévitablement, la maladie handicape le patient dans ses activités quotidiennes, tout comme dans sa vie sociale et professionnelle. De plus, elle continue de progresser en l’absence de traitement.
Il est donc très important de ne pas laisser s’installer la gêne fonctionnelle causée par l’arthrose de l’épaule, car plus on attend, moins grande sera la mobilité retrouvée car les muscles de l’épaules s’atrophient avec le temps s’ils ne sont pas sollicités par les mouvements. Si la pose d’une prothèse est inévitable, il faudra alors choisir le type le plus adapté à la situation du patient. Cela requiert une bonne connaissance de sa maladie (ses spécificités, ses causes…).
Dans ces cas complexes, un deuxième avis est nécessaire. Il permet au patient d’avoir une vision de l’ensemble des traitements adapté à son cas, mais aussi de déterminer le meilleur moment pour entreprendre un éventuel traitement chirurgical ou encore de s’informer sur l’ensemble des prothèses susceptibles de lui convenir. Ainsi éclairé, le patient pourra prendre part au mieux à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique qui lui convient. Enfin, il saura quelle est la meilleure conduite à tenir pour garantir toutes les chances de succès de sa thérapie.
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez
Les spécialistes de l’arthrose de l’épaule sont soit :
Les symptômes de l’arthrose de l’épaule les plus courants sont la douleur, majorée à la mise en activité de l’articulation, mais aussi un enraidissement de l’épaule qui entraine finalement une incapacité fonctionnelle du membre supérieur par limitation de toutes les amplitudes articulaires ( élévation latérale, élévation antérieure, rotation externe et interne).
Le diagnostic de l’arthrose de l’épaule est clinique et radiologique. Des signes radiologiques typiques de l’arthrose permettent de confirmer le diagnostic (géodes, ostéophytes, pincement de l’articulation), de qualifier la forme de l’arthrose gléno-humérale (centrée ou excentrée), et le stade d’évolution.
Des clichés standards de face comprenant toutes les rotations et de profil sont la base. Mais un scanner ou un arthroscanner est le plus souvent demandé pour apprécier au mieux l’importance des lésions osseuses, en particulier au niveau de la glène de l’omoplate (connaître parfaitement l’architecture de l’articulation est fondamental avant de poser une prothèse).
Le choix du traitement dépend :
Les différents traitements possibles :
- Le premier traitement est médical.
Il a pour but de soulager la douleur. Cela passe par la prescription d’anti-inflammatoires (en l’absence de contre-indications) et de séances de kinésithérapie pour permettre de garder un maximum de mobilité dans l’épaule. Des infiltrations de corticoïdes peuvent également être proposées (mais pas trop souvent) pour soulager le patient.
En seconde intention, le médecin peut prescrire de la viscosupplémentation.
Ce procédé consiste à injecter de l’acide hyaluronique (un composant du liquide synovial) dans l’articulation afin de diminuer la douleur et d’améliorer la mobilité. La viscosupplémentation est surtout proposée dans les cas d’une arthrose modérée, mais qui résistent néanmoins aux médicaments.
- Lorsque le traitement médical échoue, la solution chirurgicale s’impose.
Cela consiste essentiellement à installer une prothèse. Le médecin remplace l’articulation détruite par une articulation artificielle.
Une prothèse est composée de deux parties articulées entre elles: une partie humérale est implantée dans la diaphyse de l'humérus ( l’os du bras) et une partie sur l’omoplate (ou scapula) au niveau de la glène.
Ces prothèses métalliques sont en général en Titane médical TA6V, plus ou moins revêtus de composants d’ostéo-intégration et la zone articulaire est en polyéthylène. En fonction de la qualité de l’os et du type de prothèse, les composants peuvent être posés par impaction ou scellés par un ciment polymère.
Depuis une vingtaine d'années, l'amélioration des techniques et des matériaux a permis une amélioration dans la conception des prothèses.
Il existe plusieurs variétés de prothèses, que l’on peut regrouper en deux catégories : les prothèses anatomiques et les prothèses dites inversées.
Cette intervention se déroule les plus souvent sous anesthésie générale complétée par une anesthésie loco-régionale pour diminuer les douleurs post-opératoires. La voie d’abord est dite “delto-pectorale”, située en avant de l’épaule. L’hospitalisation dure entre 1 et 2 jours selon les cas, parfois même en ambulatoire en fonction de l’âge et de l’état physiologique de l’opéré. L’opérateur expliquera au patient les résultats fonctionnels attendus classiquement ainsi que les risques génériques et spécifiques associés à cette chirurgie.
Une immobilisation post-opératoire par une épaulière ainsi que des séances de rééducation vont compléter cette opération. Le patient ne doit pas trop attendre avant de commencer sa rééducation car elle garantit un meilleur taux de réussite du traitement. Chaque chirurgien a ses propres consignes thérapeutiques à la fois en termes de planning et de type de mouvements autorisés.
La date de reprise du travail dépend du secteur d’activité: 2-3 mois pour un travail sédentaire, 5-6 mois pour une activité manuelle, en fonction de la récupération. La conduite peut être reprise après l’accord du chirurgien vers le deuxième mois.
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Docteur Patrick Houvet
Chirurgien orthopédiste
Clinique de l'Union (Ramsay)
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
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