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Renaloo, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Hélène Barberousse le 31/10/2024
Le scanner rénal, ou tomodensitométrie (TDM), est une technique d’imagerie médicale en coupe.
Il est réalisé pour explorer tout le tissu (parenchyme) rénal, les cavités urinaires excrétrices (dans le rein: cavités pyélocalicielles; et à l'extérieur du rein : les uretères) jusqu'à la vessie.
Il peut également permettre l’analyse des vaisseaux sanguins vascularisant les reins ainsi que l’analyse de la perfusion du rein par ces mêmes vaisseaux.
Il peut être réalisé avec ou sans injection intraveineuse de produit contraste iodé (PDCI), selon l’indication précisée par votre médecin et les structures à analyser.
Cette technique d’imagerie, irradiante, utilise les rayons X pour explorer l’appareil urinaire et analyser les structures et tissus qui le composent.
Sa résolution spatiale est excellente, inférieure au millimètre.
Le scanner rénal peut être un élément clé pour le diagnostic, la classification ou le suivi de nombreuses pathologies rénales et urologiques.
Certaines demandent une expérience toute particulière dans l’interprétation des images et cette finesse d’interprétation peut orienter sur des choix ou stratégies thérapeutiques différentes.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Cet examen explorant la quasi-totalité de l’appareil urinaire peut être prescrit par des médecins de spécialité différente (médecin généraliste,urologue, néphrologue, gynécologue, chirurgien viscéral, oncologue, …). Il prescrit le scanner rénal qui est alors réalisé et interprété par le radiologue.
Un scanner des reins est prescrit dans de nombreuses indications, parfois en première intention ou faisant suite à un autre examen (échographie le plus souvent). Notamment lors du bilan d’hématurie macroscopique (sang rouge dans les urines) afin de chercher la cause, dans une situation de suspicion de lithiase (calculs rénaux), si l’on suspecte ou surveille une tumeur dans cette zone, ou encore en cas d’hydronéphrose, c’est-à-dire en cas d’augmentation anormale du volume des cavités rénales (recherche d’obstacle gênant l’écoulement normal des urines entre les reins et la vessie), ainsi que pour étudier la morphologie et la taille des reins.
Il est aussi demandé de réaliser un scanner du rein afin de visualiser les vaisseaux sanguins de la zone ou les voies urinaires, en cas de traumatismes ou d‘infections complexes par exemple.
Il peut être également demandé pour l’analyse de la vascularisation rénale (bilan d’hypertension artérielle ou d’insuffisance rénale)
En fonction des résultats, le médecin demandeur vous dirigera vers une prise en charge adaptée ou éventuellement vers d’autres examens (d'imagerie médicale, biologiques, …).
L’examen du scanner du rein dure en général une quinzaine de minutes et n’est pas douloureux.
Aucune préparation n’est plus souvent nécessaire avant cet examen, une éventuelle hydratation préalable peut être demandée afin de remplir la vessie (500 à 750 mL d’eau).
Il peut parfois durer plus longtemps si l’objectif de l’examen est d'analyser également l’excrétion urinaire nécessitant d’attendre quelques minutes supplémentaires le temps que le produit de contraste injecté soit filtré et excrété par les reins.
Avant l’examen, il est demandé au patient de déposer ses effets personnels et de retirer ses vêtements, notamment en regard de la zone à explorer (abdomen et pelvis).
Un cathéter peut lui être placé dans une veine du bras si l’utilisation d’un produit de contraste est requise.
Une injection de diurétique peut y être associée dans certains cas afin d'optimiser la qualité de l’examen.
Le patient est allongé sur le dos, immobile, sur une table qui glisse dans un appareil circulaire émettant des rayons X autour de la zone abdomino pelvienne pour cibler les reins.
Il nécessite de retenir sa respiration un court instant.
A la fin du scanner, le patient se rhabille, et la perfusion installée si nécessaire, est enlevée.
Le médecin analyse dans un second temps, les images acquises afin de poser un diagnostic.
Au terme de l’examen, le radiologue pourra s’adresser au patient pour fournir un premier commentaire. Il ne s’agira là que d’une première approche, car les images doivent être ensuite analysées sur un ordinateur par le médecin radiologue.
Le compte-rendu écrit sera disponible dans les meilleurs délais.
Par la suite, le patient doit retourner voir le médecin prescripteur afin de poursuivre sa prise en charge en fonction des résultats du scanner.
Le patient peut rentrer chez lui directement après le scanner.
Malgré l’utilisation des rayons X, considérée comme nocive pour la santé, le scanner est une technique d’imagerie non invasive.
En matière d’irradiation du patient, aucun risque n’a pu être démontré compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée.
Le scanner rénal est un examen indiqué dans de nombreuses situations cliniques.
Il est simple, rapide, et précis, et permet ainsi une prise en charge rapide, après avoir posé le diagnostic.
Les indications du scanner rénal sont larges, et il reste le meilleur examen dans le cas de la recherche de calculs rénaux.
Il permet l’obtention de coupes fines et très précises du corps, ce qui est un avantage pour observer la morphologie du rein et de l’appareil urinaire.
Il n’existe aucune contre-indication absolue à la réalisation d’un scanner sauf la grossesse.
Il est toutefois conseillé de bien renseigner les allergies du patient au professionnel de santé qui peuvent gêner la prise de certains produits de contraste ainsi qu’en cas d’allaitement.
Les patients atteints d’insuffisance rénale, d’hypertension artérielle ou de diabète doivent faire l’objet d’une surveillance préalable avant l’utilisation de produit de contraste.
Dans ces cas de figure une analyse sanguine pourra être réalisée avant l’examen afin d'évaluer la fonction rénale du patient (dosage de la créatininémie).
Il n’y a pas d’effets secondaires au scanner rénal.
La seule gêne peut résulter de l’utilisation du produit de contraste. En effet, celui-ci peut être l’objet de bouffées de chaleur ou d’urticaire et très exceptionnellement de réactions allergiques graves.
Mise à jour le 02/06/2023 Revue par le Docteur Guillaume Baudin
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