
Relecture d'imagerie médicale
Que fait un centre d'imagerie pour diagnostic médical ?Par Pascaline Olivier le 15/11/2024
L'échographie pelvienne est une méthode d'imagerie médicale utilisant des ultrasons pour examiner en temps réel les organes pelviens chez la femme, incluant notamment l'utérus, les ovaires, les trompes, le col de l'utérus et la vessie.
Chez l’homme, elle permet de visualiser la prostate.
Elle permet aussi d'étudier une partie du tube digestif et aussi la vascularisation pelvienne. Elle est particulièrement utilisée pour dépister et diagnostiquer les pathologies gynécologiques occasionnant des douleurs et des saignements anormaux comme les fibromes, les polypes, les kystes ovariens mais aussi l'endométriose et l’adénomyose. Elle entre aussi dans le cadre du bilan et du suivi des parcours de fertilité. L’échographie n'est pas le seul moyen de détecter ces pathologies mais est recommandée en première intention chez les patientes chez qui l’on suspecte un diagnostic de pathologie gynécologique.
L’intérêt d’un deuxième avis réside principalement dans les caractéristiques de l’échographie, en effet sa réalisation et l’interprétation des résultats étant liées à l'expérience de l’opérateur, un deuxième avis permet d’offrir une expertise supplémentaire, minimisant ainsi les erreurs potentielles.
De plus, certains spécialistes ont des compétences plus développées pour identifier certaines pathologies comme l’endométriose par exemple.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
L'échographie pelvienne est généralement prescrite par un médecin généraliste, un gynécologue, un urologue ou une sage-femme. Elle est réalisée par un radiologue, un gynécologue ou une sage-femme ayant la formation appropriée et le matériel nécessaire.
Selon les résultats, vous pourriez être dirigé vers :
Les pathologies gynécologiques pelviennes se présentent sous de multiples formes et peuvent entraîner divers symptômes tels que des douleurs, des irrégularités menstruelles et des troubles de la fertilité. Elles constituent un motif de consultation très fréquent.
Concernant les pathologies gynécologiques, l’échographie est donc essentielle dans la recherche d’endométriose et d’adénomyose, de fibromes utérins, de kystes ovariens, de polypes, de malformations utérines, d’infections génitales hautes, des syndromes de congestion pelvienne mais aussi de nombreuses pathologies utérines, tubaires et ovariennes.
Elle est aussi un outil de surveillance majeure dans le suivi des patientes prises en charge pour infertilité.
Elle est capitale et au centre de la prise en charge en obstétrique, dans la localisation ainsi que l’évolutivité des grossesses débutantes (éliminer une grossesse extra-utérine) et dans la surveillance de grossesse.
Chez l’homme elle est utile dans l’étude des pathologies de la prostate comme l’hypertrophie bénigne de la prostate pour en étudier le volume et le retentissement fonctionnel, notamment sur l’appareil urinaire.
Pour le cancer de la prostate elle est utilisée pour le guidage des biopsies.
Concernant les pathologies de l’appareil urinaire, elle est utile dans le diagnostic de troubles de la miction et d’incontinence urinaire, de malformation de l’appareil urinaire, de tumeur vésicale, ou dans la recherche de lithiase urinaire.
L’échographie peut être réalisée de différentes manières en fonction de l’organe étudié : par voie abdominale, par voie transvaginale pour l’étude des organes féminins et par voie transrectale pour l’étude de la prostate chez l’homme.
Pour l’échographie abdominale, il est préférable d’avoir la vessie pleine pour améliorer la visualisation des organes pelviens. Le patient est allongé sur le dos et un gel est appliqué sur l'abdomen et un transducteur (sonde d’échographie abdominale) est déplacé sur le bas ventre pour capter les images.
Pour une échographie transvaginale, la vessie doit être en semi réplétion (à moitié vide). La patiente est installée en position gynécologique et un transducteur fin est inséré dans le vagin pour obtenir des images plus précises et détaillées des organes pelviens. La voie vaginale est quasi indispensable, si elle est réalisable*, pour une meilleure précision et détection des pathologies ayant une sémiologie fine telles que l’endométriose. Elle est habituellement indolore bien qu’inconfortable, votre échographiste vous en avertira, vous mettra le plus à l’aise possible et il est bien sûr possible d'arrêter l'examen à tout moment si une douleur trop importante survient.
*Il n’est jamais pratiqué d’échographie par voie vaginale chez les patientes vierges, ni en cas refus ou de non consentement.
Pour la voie transrectale : le patient est allongé sur le côté avec les genoux fléchies vers la poitrine. Le principe est le même avec l’utilisation d’un transducteur fin protégé d’une gaine stérile.
L'examen est généralement indolore, mais peut provoquer une légère gêne en fonction de la sensibilité individuelle.
Selon les résultats de l’échographie et la pathologie suspectée, un suivi pourra être programmé. Il permet de suivre l’évolution de la pathologie si celle-ci bénéficie ou non d’un traitement. Il sera adapté par le clinicien référent en fonction de l’évolution sur le plan des signes cliniques, échographiques ou des modifications thérapeutiques.
L'échographie pelvienne, examen peu coûteux et largement accessible, permet de clarifier de nombreuses situations cliniques. Ainsi, la capacité à identifier et à comprendre ces pathologies à l'échographie revêt une importance capitale pour assurer une prise en charge rapide et de qualité.
Les résultats sont immédiats, tout en gardant une bonne précision dans la détection des pathologies pelviennes.
L'échographie aide également à évaluer l'étendue de la maladie, à planifier les interventions chirurgicales si nécessaire, ou à surveiller la réponse au traitement.
Elle offre une visualisation détaillée des structures pelviennes, aidant ainsi à différencier les différentes affections pelviennes.
Cependant, elle peut être limitée dans la détection de certaines lésions profondes et difficilement accessibles par voie pelvienne, nécessitant l’utilisation d’autres modalités d’imagerie comme l’IRM (imagerie par résonance magnétique).
L’échographie pelvienne est une procédure non irradiante (imagerie ultrasonore), elle est de ce fait sûre et sans danger pour le patient.
Les effets secondaires sont rares, mais une légère gêne lors de l’échographie endovaginale ou endorectale peut être ressentie. Il existe un risque allergique au latex car les protections de sondes en contiennent, il faudra l’indiquer au personnel médical. Les risques d'infection sont extrêmement faibles grâce aux précautions prises (protocoles sanitaires et usage de protections stériles).
Il n’existe pas de risque propre à l’échographie, mais les difficultés rencontrées sont liées à l’interprétation des images car c’est un examen qui est dit “opérateur dépendant”, c'est-à-dire que sa réalisation dépend de l'expérience et de la qualification de celui qui le réalise.
Mise à jour le 23/01/2025 Revue par le Docteur Joseph Bouyou
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