Scanner : que faire avant, pendant et après ?

Le scanner, ou tomodensitométrie, est un examen radiologique prescrit pour obtenir des images en coupes du corps. S’il est indolore, le scanner peut provoquer quelques inquiétudes, car il expose aux rayons X. Comment s’y préparer ? Que faire avant, pendant et après ? Est-ce sans risque ? 

Découvrons exactement comment se passe cet examen.

Pourquoi fait-on un scanner ?

Un scanner, ou tomodensitométrie (TDM), est un examen d'imagerie médicale qui utilise des rayons X pour produire des images en coupe transversale du corps. Ces images offrent des informations précieuses sur les structures internes, comme les os, les organes, les vaisseaux sanguins et les tissus mous.

On réalise un scanner pour plusieurs raisons : le diagnostic de diverses maladies et lésions, l'évaluation des traumatismes, la planification et la surveillance de l'efficacité des traitements. On utilise également cette méthode d'imagerie dans le cadre de la recherche médicale pour recueillir des données qui aident les médecins et chercheurs à mieux comprendre les pathologies et leur évolution ainsi qu’à trouver de meilleurs traitements.

L'utilisation du scanner est souvent justifiée par les avantages qu'il offre en termes de précision, de rapidité et de non-invasivité, bien que la nécessité d'exposer le patient aux rayons X soit toujours prise en considération et minimisée autant que possible.

Quels sont les effets secondaires d'un scanner ?

Les scanners sans injection, donc sans utilisation de produit de contraste, sont considérés comme relativement sûrs et ne provoquent généralement pas d'effets secondaires significatifs.

Les scanners avec injection de produit de contraste peuvent entraîner certains effets secondaires, bien que dans la plupart des cas, ils soient rares et souvent légers.

En effet, certains patients peuvent présenter des réactions allergiques au produit de contraste, pouvant aller de légères éruptions cutanées et démangeaisons à des réactions graves. Mais en général, le sujet de l'allergie est abordé en amont pour minimiser les risques.

En outre, l’injection du produit de contraste peut provoquer des nausées, une sensation de chaleur passagère dans le corps et un goût métallique temporaire dans la bouche.

Il est important de noter que les effets secondaires graves sont rares, et l'injection de contraste est généralement considérée comme sûre et bien tolérée. Avant de subir un scanner avec injection de contraste, les professionnels de la santé évalueront les risques et avantages, en tenant compte des antécédents médicaux du patient et de toute allergie connue. S'il y a des inquiétudes concernant les effets secondaires potentiels, il est essentiel d'en discuter avec son médecin.

Comment se préparer à un scanner ?

Comme pour tout examen médical, le jour J, le patient se présente avec l’ordonnance du médecin, sa carte vitale, son attestation de mutuelle et son dossier médical.

Dans certains cas, passer un scanner nécessite d’être à jeun ou d’avoir la vessie pleine, ce qui est généralement mentionné sur l'ordonnance.

Pour les personnes inquiètes ou qui souffrent de claustrophobie, des médicaments contre l’anxiété peuvent être prescrits et une personne de confiance peut rester à côté le jour de l’examen (on lui demandera de porter un tablier plombé afin de minimiser son exposition aux rayonnements ionisants).

Un micro permet de communiquer avec le radiologue et le manipulateur installés derrière une vitre protectrice pendant l’examen.

Comment se déroule un scanner ?

Lors du scanner, le patient est allongé sur une table d’examen qui glisse dans un large anneau. L’examen dure généralement de 10 à 30 minutes et nécessite de rester immobile. 

Contrairement à l’IRM pour laquelle il faut rester immobile dans un tunnel étroit, le scanner est un appareil moins fermé, ce qui est plus facilement supportable pour les personnes souffrant de claustrophobie. Les objets métalliques devront être retirés (montre, bijoux, barrettes, lunettes, appareil dentaire ou auditif, ceinture…) et on pourra demander au patient de se dévêtir (une blouse sera proposée). Au cours de l'examen, le manipulateur radio pourra également lui demander de bloquer sa respiration pendant quelques secondes.

Existe-t-il des scanners avec injection ?

Oui, il existe des scanners associés à une injection de produit de contraste, ce qui consiste en l'administration d’un produit (souvent à base d'iode) dans une veine périphérique du patient, avant ou pendant l'examen..

Le produit de contraste améliore la visibilité des structures internes et des vaisseaux sanguins sur les images du scanner. Il permet de différencier plus clairement les organes, les tumeurs, les zones d'inflammation et autres anomalies, ce qui facilite le diagnostic et la planification des traitements.

L'injection de contraste est généralement utilisée pour l'imagerie de certaines parties du corps, comme l'abdomen, le cerveau, le thorax et les vaisseaux sanguins. Elle peut être particulièrement utile pour détecter des lésions, évaluer la vascularisation ou surveiller la progression d'une maladie.

Cependant, l'injection de contraste n'est pas nécessaire pour tous les examens scanographiques et son utilisation dépend du contexte clinique et de ce que le médecin cherche à évaluer chez le patient. Les risques liés à l'injection de contraste, tels que des réactions allergiques, sont également pris en compte et évalués avant de décider de son administration.

Scanner, quels sont les risques ?

L’exposition aux rayons X et l'injection possible de produit de contraste durant le scanner peut provoquer une certaine inquiétude. Mais est-ce justifié ? Les effets des rayons X à faible dose sont assez peu connus. Ils pourraient être à l’origine de mutations génétiques et de cancers. Dans l’incertitude, les autorités de santé préconisent par principe de précaution de limiter leur utilisation aux examens réellement nécessaires. Dans certains cas, il peut être possible de remplacer un scanner par une imagerie par résonance magnétique (IRM) ou une échographie.

La Société française de radiologie rappelle cependant que : « Si le risque des rayonnements ionisants ne doit pas être sous-estimé, il ne faudrait pas que la crainte d’effets secondaires jamais démontrés soit responsable d’une perte de chance pour les patients et fasse oublier les importants bénéfices apportés par l’imagerie aux malades. Grâce à ces examens, les radiologues réalisent des diagnostics rapides et précis qui permettent de traiter plus rapidement les patients et de suivre l’efficacité de leur traitement. »

Les femmes enceintes ou présentant un risque de grossesse, en revanche, doivent en informer leur médecin prescripteur et le radiologue : le scanner n’est généralement pas indiqué en cas de grossesse.

Que se passe-t-il après un scanner ?

À la fin de l’examen, le radiologue communiquera les résultats du scanner et les transmettra dans les jours qui suivent au médecin prescripteur qui en prendra connaissance.

Si le scanner met en évidence ou confirme une maladie grave ou complexe, le patient souhaitera peut-être obtenir un deuxième avis médical. Il lui faudra joindre les images et le compte rendu du scanner au dossier que le patient transmettra à l’expert qui étudiera son dossier médical.

Si vous souhaitez expliquer comment se déroule un scanner à des enfants, des adultes qui ne parlent pas bien le français et des personnes en situation de handicap intellectuel ou avec autisme, nous vous invitons à consulter la bande dessinée et la vidéo réalisées par SantéBD.

Sources :

• Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire, radiographie et scanner : posons-nous les bonnes questions : https://www.irsn.fr/sites/default/files/documents/professionnels_sante/radiopro_patients/Brochure_Radiographie-Scanner.pdf
• Société française de radiologie, fiche information patient : https://www.radiologie.fr/fiches-informations-patients
• Ameli, Comment se déroule un scanner : https://www.ameli.fr/assure/sante/examen/imagerie-medicale/deroulement-scanner