Échographie pelvienne adénomyose

L’échographie pelvienne est une méthode d’imagerie médicale utilisant des ultrasons pour évaluer les structures pelviennes féminines, notamment l’utérus, les ovaires, les trompes et la vessie. Elle est particulièrement utile dans la détection et le diagnostic de l’adénomyose, une affection caractérisée par la présence de tissu endométrial (muqueuse utérine) à l’intérieur du myomètre (paroi musculaire de l’utérus).

L’adénomyose est asymptomatique dans 30 à 35% des cas mais peut aussi occasionner des symptômes tel que des douleurs associées au cycle menstruel (dysménorrhées), des saignements excessifs au cours des règles (ménorragies) ou en dehors (métrorragies) ainsi que des douleurs au cours de rapports sexuels (dyspareunies profondes). Elle est parfois associée à de l’endométriose (présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine) dont l’échographie s’attachera à en rechercher les signes au cours du même examen.

L’échographie est aussi performante que l’IRM pour identifier les signes d’adénomyose responsables des symptômes et est donc recommandée en 1ère intention pour son diagnostic.

Pourquoi demander un deuxième avis pour une échographie pelvienne dans le cadre adénomyose ?

L’interprétation des images échographiques dans le cas de l’adénomyose peut varier en fonction de l’expérience de l’opérateur, car cette pathologie présente des caractéristiques échographiques subtiles et parfois différentes de l’IRM. Demander un deuxième avis permet de :

• Confirmer le diagnostic en cas de doute.
• Préciser l’étendue des lésions pour orienter le traitement.
• Minimiser les erreurs de diagnostic ou d'interprétation des images.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

• Comment interprétez-vous mes résultats ? Sont-ils cohérents avec le diagnostic initial ?
• L’échographie a-t-elle identifié des caractéristiques spécifiques à l’adénomyose ?
• Dois-je effectuer d’autres examens, comme une IRM, pour compléter l’évaluation ?
• Quelles sont mes options de traitement en fonction des résultats ?
• Y a-t-il un impact à long terme sur ma santé reproductive ou générale ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

Plusieurs professionnels de santé peuvent intervenir dans ce cadre :

• Gynécologues : souvent les premiers à être consultés pour les troubles utérins.
• Gynécologues échographistes ou radiologues spécialisés en imagerie de la femme : en cas de nécessité d’une expertise plus poussée.
• Chirurgiens gynécologiques : lorsqu’une intervention chirurgicale devient une option envisagée.
• Certaines sage-femmes formées en échographie pelvienne peuvent réaliser des examens initiaux pour un dépistage.

Les pathologies gynécologiques pelviennes, dont l’adénomyose représente une part importante, se présentent sous de multiples formes et peuvent entraîner divers symptômes tels que des douleurs, des anomalies menstruelles et des troubles de la fertilité. Elles constituent un motif de consultation très fréquent. 

L’échographie est donc essentielle dans la recherche d’adénomyose et d’endométriose (même spectre de pathologie).

Elle est aussi un outil de surveillance majeure dans le suivi des patientes souffrant d’adénomyose et dans le bilan pré-opératoire si une intervention devait être discutée avec un chirurgien.

L’examen se réalise par deux approches :

• Voie abdominale : il est préférable d’avoir la vessie pleine pour améliorer la visualisation des organes pelviens. La patiente est allongée sur le dos et un gel est appliqué sur l'abdomen et un transducteur (sonde d’échographie abdominale) est déplacé sur le bas ventre pour capter les images. 
• Voie transvaginale : la patiente est installée en position gynécologique et un transducteur fin est inséré dans le vagin pour obtenir des images plus précises et détaillées des organes pelviens. La voie vaginale est quasi indispensable, si elle est réalisable*, pour une meilleure précision et détection des pathologies ayant une sémiologie fine telles que l’adénomyose et l’endométriose. Elle est habituellement indolore bien qu’inconfortable, votre échographiste vous en avertira, vous mettra le plus à l’aise possible et il est bien sûr possible d'arrêter l'examen à tout moment si une douleur trop importante survient.

*Il n’est jamais pratiqué d’échographie par voie vaginale chez les patientes vierges, ni en cas refus ou de non consentement.

Quel est le suivi ?

Selon les résultats de l’échographie vos symptômes, votre médecin pourra recommander :

• Une surveillance régulière sans attitude interventionniste.
• Une prise en charge médicale (traitements hormonaux, dispositifs intra-utérins à la progestérone, antalgiques) pour réduire voir traiter en complétement les symptômes.
• Une consultation chirurgicale si l’adénomyose impacte sévèrement la qualité de vie et qu’il y a un échec du traitement médical

Le suivi peut inclure des échographies pelviennes répétées pour évaluer l’évolution ou l’efficacité des traitements.

Quels sont les bénéfices d'une échographie pelvienne ?

• Identification précise des anomalies structurelles utérines et diagnostic d’adénomyose.
• Différenciation entre l’adénomyose et d’autres pathologies comme les fibromes.
• Suivi et évolution d’une adénomyose connue. Bilan pré-opératoire

Quels sont les risques d'une échographie pelvienne ?

L’échographie pelvienne est une procédure non irradiante (imagerie ultrasonore), elle est de ce fait sûre et sans danger pour la patiente. 

Les effets secondaires sont rares, mais une légère gêne voir une douleur lors de l’échographie endovaginale peut être ressentie (il faut en avertir le praticien). 

Il existe un risque allergique au latex car les protections de sondes en contiennent, il faudra l’indiquer au personnel médical. Les risques d'infection sont extrêmement faibles grâce aux précautions prises (protocoles sanitaires et usage de protections stériles).

Il n’existe pas de risque propre à l’échographie, mais les difficultés rencontrées sont liées à l’interprétation des images car c’est un examen qui est dit “opérateur dépendant”, c'est-à-dire que sa réalisation dépend de l'expérience, de l’expertise et de la qualification de celui qui le réalise.