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Restauration vaginale

Définition
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Qu'est-ce qu'une restauration vaginale ?

La restauration génitale est un ensemble de techniques chirurgicales et non chirurgicales, permettant de prendre en charge les modifications physiologiques et/ou pathologiques de la sphère génitale féminine. Ces modifications sont nombreuses et fréquentes, liées à des circonstances diverses telles que :

  • Les grossesses et traumatismes obstétricaux
  • Les carences hormonales liées à la ménopause ou cause médicales (castration chirurgicale ou médicamenteuse avec la chimiothérapie et hormonothérapie des cancers hormono-dépendants notamment - seins, ovaires -, séquelles de radiothérapie)
  • Les chirurgies réparatrices après un accident ou exérèse d’une tumeur de la zone
  • Certaines pathologies vulvaires comme le lichen scléro-atrophique

 

Les symptômes amenant la patiente à consulter pour restauration génitale sont nombreux : 

  • Perte d’élasticité des tissus
  • Sécheresse des muqueuses (syndrome génito-urinaire de la ménopause)
  • Atrophie des zones vulvaires et vaginales
  • Incontinence urinaire d’effort
  • Prolapsus (ou descente d’organes)
  • Infections à répétitions, mycose, démangeaisons
  • Douleurs pendant les rapports 
  • Douleurs suite à une épisiotomie ou déchirure obstétricale

L’objectif commun de ces techniques est à la fois esthétique mais surtout fonctionnel.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une restauration vaginale ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une restauration vaginale ?

Un deuxième avis permet de mieux exprimer et prendre en charge les symptômes génitaux féminins fréquents et souvent peu exprimés ayant un retentissement sur la vie quotidienne, et notamment sexuelle, de la patiente (en particulier quand celle-ci est encore jeune). De plus, il s’agit d’une affection qui, s’il elle n’est pas surveillée ou traitée, peut générer des complications (incontinence, voire rétention urinaire, constipation, infection urinaire ou vaginale…). Il est clairement établi aujourd’hui que les patientes concernées souffrent d’un retard diagnostique important (souvent plusieurs années), d’un défaut de reconnaissance (“c’est dans la tête”) et d’un manque de prise en charge.

Dans ce contexte, un deuxième avis vous permettra de mieux comprendre ce dont vous souffrez. Il vous apportera un éclairage supplémentaire sur les traitements qui existent ainsi que sur l’opportunité d’un traitement médical ou d’une opération chirurgicale dans votre situation. Mieux informée, vous pourrez prendre part aux décisions qui s’imposent et participer à l'élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée à votre cas personnel.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une restauration vaginale ?

  • Quelle technique choisir ? 
  • Quelles sont les causes de mes symptômes génitaux ?
  • Y a-t-il des solutions aux relâchements génitaux liés à la grossesse ?
  • Quelles sont les solutions de prises en charge ?
  • Quels sont les risques d’une intervention chirurgicale ?
  • Puis-je éviter de me faire opérer ?
  • Quels sont les traitements non chirurgicaux ?
  • Vais-je pouvoir retrouver une sexualité non douloureuse ?
  • Dois-je arrêter de pratiquer du sport ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes de la restauration vaginale ?

Les chirurgiens gynécologues sont les mieux placés pour diagnostiquer et prendre en charge ces problèmes. On peut également s’adresser à un urologue si le symptôme principal est la fuite urinaire. 

Il est important de préciser qu’il est souvent nécessaire de bénéficier d’une prise en charge pluridisciplinaire : gynécologues, urologues, dermatologues, centres de la douleur, kinésithérapeutes, sages-femmes,....

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Quelles sont les maladies éligibles à la restauration vaginale ?

Injections d’acide hyaluronique :

  • Ensemble des symptômes du Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause (SGUM)
  • Lichen scléro atrophique
  • Conséquences vulvo-vaginales après traitements de cancers hormono-dépendants comme le cancer du sein après curiethérapie
  • Troubles post-traumatiques de l’accouchement par voie basse : cicatrices douloureuse d’épisiotomie 
  • Après exérèse chirurgicale : post-nymphoplastie, post-vaginoplastie
  • Fissure vulvaire

 

Laser et radiofréquence

  • Incontinence urinaire à l’effort légère à modérée
  • Atrophie et relâchement vaginal
  • Sécheresse liée à une atrophie de la muqueuse vaginale ou un traitement 

 

Lipofilling vulvo-vaginal

  • Cicatrices locales (chirurgies, accouchements)
  • Diminution de la sensation lors de l’acte sexuel
  • Béance vulvo-vaginale

 

Chirurgies classiques :

  • Fuite urinaire 
  • Prolapsus 

 

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Comment se passe une restauration vaginale ?

Plusieurs techniques de restauration vaginale sont actuellement disponibles, selon la gêne exprimée par la patiente et ses contre indications potentielles aux traitements hormonaux proposés en première intention le plus souvent.  

 

  • Injection d’acide hyaluronique

 

Le geste est réalisé en cabinet, sous anesthésie locale au cours d’une séance d’une durée de 15 minutes en moyenne. L’objectif de l’injection en sous-muqueux est :

  • De corriger les troubles de trophicité et la vascularisation des tissus et rendre sa fonction de lubrification à la muqueuse vaginale
  • De rééquilibrer le pH et la flore vaginale et limiter les infections récurrentes 
  • D’assouplir des fissures de la vulve ou des petites cicatrices
  • De corriger les formes modérées de béance vulvaire et vaginale

Il est aussi possible d’injecter de l’acide hyaluronique dans les grandes lèvres pour traiter une béance vulvaire modérée ou dans un souci de correction esthétique.

 

  • Laser (CO2 non ablatif) ou radio-fréquence :

 

Les deux techniques ont pour objectif de créer un choc thermique (sans brûlure) au niveau de la muqueuse vaginale. Les séances sont réalisées en cabinet de ville, sans anesthésie, d’une durée de 10 à 15 minutes, en 2 à 4 séances selon le matériel. Les contres indications sont rares, évaluées par le médecin, telles que la grossesse, les infections génitales ou urinaires en cours, les prolapsus génital important, hémorragie génitale non explorée, ….

L’objectif commun de ces techniques est :

  • De renforcer les tissus du vagin en stimulant la production de collagène et d’élastine localement 
  • De remettre en tension la paroi antérieure du vagin en regard du col de la vessie et de l’urètre
  • De favoriser la vascularisation permettant l’hydratation locale des tissus et la lubrification

 

  • PRP (Plasma Riche en Plaquettes)

 

Le principe consiste en la récupération des plaquettes de la patiente à partir d’une simple prise de sang. Le PRP est ensuite réinjecté sous anesthésie locale au niveau de la sphère vulvo-vaginale. Si la technique est récente en gynécologie, elle est déjà largement éprouvée dans d’autres indications (genou, épaule, cuir chevelu…).

 

Ses principales indications sont le lichen scléro-atrophique rebelle et les séquelles de radiothérapie.

 

  • Injections de toxine botulique 

 

L'injection de toxine botulique au niveau vulvo-vaginal est souvent nécessaire chez les patientes qui présentent des douleurs spontanées ou pendant les rapports. Après traitement de la cause de ces douleurs, elles permettent un relâchement des muscles du vagin et favorisent ainsi la reprise de rapports non douloureux.

 

  • Techniques chirurgicales

 

Si les options conservatrices ne permettent pas d’améliorer les symptômes de la patiente, ou de façon insuffisante, des techniques de restauration génitale chirurgicale sont disponibles. Ces opérations sont réalisées sous anesthésie générale au bloc opératoire après consultations respectives avec le chirurgien et l’anesthésiste et parfois la réalisation d’une imagerie. Le choix des techniques est réalisé selon la plainte de la patiente :

 

  • Le lipofilling vulvo-vaginal consiste à prélever de la graisse de la patiente, en général au niveau des hanches ou des cuisses. Cette graisse, après différentes étapes (lavage, filtration, émusification), est ensuite réinjectée au niveau de la vulve et/ou du vagin. Selon la pathologie que l’on veut traiter, il est possible d’utiliser de la graisse totale (cicatrices chirurgicales ou obstétricales), du microfat ou du nanofat (séquelles de radiothérapie, lichen scléro-atrophique). Cette technique se réalise sans aucune incision, uniquement avec des aiguilles et canules, en ambulatoire.

 

  • La nymphoplastie est une chirurgie qui vise à réduire la taille des petites lèvres. Elle consiste le plus souvent en la résection d’une partie des petites lèvres en V ou Lambda pour garder un aspect naturel. L’indication peut être purement esthétique (après les grossesse), mais très souvent aussi fonctionnelle : gêne pendant les rapports, certains sports, l’habillage, etc. A noter qu’il ne faut jamais réséquer en totalité les petites lèvres qui ont un rôle anatomique important (garder le vagin à l’abri de l’extérieur).

 

  • Les techniques chirurgicales “classiques” sont celles qui existent depuis longtemps en gynécologie et gardent bien sûr toujours des indications: promontofixation par coelioscopie (prolapsus), bandelette sous-urétrale (incontinence urinaire d’effort),...

 

Quel est le suivi après une restauration vaginale ?

  • Les techniques non invasives ne nécessitent pas de suivi particulier, des soins locaux peuvent être réalisés les jours suivants. Les injections d’acide hyaluronique peuvent être réitérées à des intervalles variables pour maintenir leur efficacité. 
  • Après une chirurgie de restauration génitale, des soins locaux très simples sont à réaliser par la patiente (nettoyage quotidien à l’eau et au savon doux et application d’une crème pour favoriser la cicatrisation). Une limitation des  activités est conseillées la première semaine et sportives le premier mois. Les rapports peuvent être repris progressivement à partir de 4 semaines après la chirurgie selon la cicatrisation locale. 
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Quels sont les bénéfices et les risques d'une restauration vaginale ?

Quels sont les bénéfices d’une restauration vaginale ?

Les bénéfices de la restauration génitale dépendent essentiellement des plaintes initiales des patientes. Le but de ces techniques est d’améliorer la qualité de vie des patientes, aussi bien sur le plan sexuel que général :

  • Amélioration des douleurs
  • Amélioration de la qualité des rapports sexuels
  • Amélioration de l’aspect esthétique
  • Correction d’anomalies congénitales ou acquises

 

Quels sont les risques d’une restauration vaginale ?

Les techniques non invasives (laser, radio-fréquence et injection d’acide hyaluronique) sont très peu à risque si l’appareillage est de bonne qualité et la formation du praticien à la technique adaptée. Suite aux gestes peuvent apparaître une sensation de gonflement ou d’échauffement pouvant durer 2 jours et plus rarement un léger saignement pendant 1 à 2 jours.

Les complications des techniques chirurgicales de restauration génitale sont de trois types : 

  • Risques liés à l’anesthésie
  • Risques communs aux interventions chirurgicales : phlébites, hématomes, infections, cicatrices inesthétiques, nécrose, trouble de la sensibilité du périnée et récidive
  • Risques spécifiques : “rejet” de prothèse ou bandelette, plaie d’autre organe de voisinage, douleur séquellaire

Mise à jour le 22/12/2022 Revue par le Docteur Brice Gurriet

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Pr Sofiane Bendifallah

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