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Maladie de Lapeyronie et malformation du pénis

Définition
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Maladie de Lapeyronie et malformations du pénis : De quoi s'agit-il ?

Le pénis ou verge appartient à l’appareil génital masculin et a une double fonction : urinaire et sexuelle. Il se compose de 3 cylindres : les 2 corps caverneux, utiles pour obtenir une érection, et le corps spongieux, placé en dessous, qui recouvre le canal urinaire appelé urètre, et qui se termine par le gland.

Ces corps caverneux sont entourés d’un tissu élastique appelé l’albuginée. Cette albuginée est atteinte en cas de maladie de Lapeyronie.

La maladie de Lapeyronie se caractérise par une inflammation localisée de l’albuginée des corps caverneux, qui évolue vers une cicatrice fibreuse, appelée « plaque ». 

Contrairement à l’albuginée, qui est élastique, cette cicatrice est inextensible et rigide. Elle va provoquer une déformation et un raccourcissement du pénis en érection.

Combien d’hommes sont concernés et comment survient-elle ? 

Cette pathologie touche un peu moins d’1 homme sur 10, et peut survenir à tout âge. 

Cependant, elle atteint principalement les hommes de plus de 50 ans. Elle est plus fréquemment retrouvée chez des patients ayant des risques cardiovasculaires (diabète, obésité, hypertension, tabac), chez ceux atteints d’un déficit en testostérone, ou ayant des antécédents de chirurgie pelvienne, ou de traumatisme pénien.

 

Comment évolue-t-elle ?

La maladie de Lapeyronie évolue en deux périodes. Elle débute par une phase active, dite inflammatoire, qui dure plusieurs mois. Elle se manifeste par des douleurs et une déformation progressive du pénis. Lorsque la déformation est stable et que la pathologie évolue depuis plus de 6 mois, on parle de phase stabilisée.

Après être entrés en phase stabilisée, seulement 20 % des hommes atteints présenteront une nouvelle période inflammatoire.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour la maladie de Lapeyronie et les malformations du pénis ?

Un deuxième avis est particulièrement indiqué dans le cadre d’une maladie de Lapeyronie, car parler de sexualité pour un homme avec son médecin reste difficile. 

De plus certaines personnes ont du mal à savoir qui consulter et reste gêné. 

Pour de nombreux patients, plusieurs mois séparent l’apparition des symptômes de la première consultation, et du diagnostic. Ce qui génère du stress et des souffrances psychologiques complémentaires. Si vous pensez souffrir d’une maladie de Lapeyronie, il est temps de demander de l’aide ! Quelle que soit votre réaction face à cette maladie, restez confiant, car votre situation est enfin tirée au clair. Vous recevrez des propositions de traitement adapté et votre qualité de vie s’améliorera.

Quelles questions poser dans le cadre d’un deuxième avis ?

  • Ma déformation va-t-elle continuer d’évoluer  ?
  • Quelles sont les conséquences sur ma sexualité  ?
  • Quel est le traitement le plus adapté à ma situation  ?
  • On me propose une intervention chirurgicale, qu’elles en sont les risques  ? 

  Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes de la maladie de Lapeyronie et des malformations du pénis ?

  • Un urologue. L’urologue est à la fois médecin et chirurgien. Il est le spécialiste de l’appareil urinaire et génital. Il traite les maladies qui s’y rapportent et notamment la maladie de Lapeyronie.

Un andrologue est le plus souvent un urologue surspécialisé. Il prend en charge la maladie de Lapeyronie à tous les niveaux.

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Quels sont les symptômes de la maladie de Lapeyronie et des malformations du pénis ?

Différents symptômes surviennent avec un retentissement potentiel sur la sexualité :

Les douleurs : elles peuvent être présentes au niveau du pénis (surtout lorsque la verge est en érection) pendant plusieurs mois, lors de la phase active. Elles disparaissent souvent par la suite.

La déformation : en fonction de l’endroit où se développe la plaque, tous les types de déformation peuvent se voir, néanmoins, les plus fréquentes sont dorso-latérales. Des déformations complexes peuvent survenir, avec un aspect en sablier (si la plaque est circonférentielle). Les plaques peuvent aussi être responsables d’encoches marquées sur le pénis, et lorsqu’elles se succèdent, lui donner un aspect en charnière. 

Ces déformations peuvent rendre la pénétration difficile voir impossible et douloureuse.

Le raccourcissement : On observe fréquemment une diminution de la taille du pénis. 

La dysfonction érectile : au cours de la maladie, peuvent apparaitre des difficultés à obtenir ou maintenir une érection (verge rigide).

Par ailleurs la maladie de Lapeyronie peut avoir un impact psychologique important, qui s’ajoute aux problèmes physiques. Les inquiétudes sur l’évolution de cette pathologie engendrent une anxiété et/ou un stress complémentaire. 

D’autre part en cas de maladie de Lapeyronie, une inflammation peut s’observer sur d’autres parties du corps, comme la main ou les pieds. Mais dans ce cas, on parlera de maladie de Dupuytren ou Lederhose.

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Comment diagnostiquer la maladie de Lapeyronie et les malformations du pénis ?

Le diagnostic est essentiellement clinique. Les malformations congénitales sont le plus souvent constatées dès la naissance par le médecin pédiatre examinant l'enfant ou rapportées par les parents.

Chez l'adulte la combinaison d'une courbure anormale du pénis en érection et l'existence d'érections douloureuses, allant parfois jusqu'à rendre les rapports sexuels impossibles, est évocatrice. Le diagnostic sera confirmé lors de l'examen phyisique par l'urologue.

Les photos éventuellement prises par le patient ou ses parents sont également une aide au diagnostic, notamment lorsque la déformation à tendance à s'atténuer spontanément.

Quels examens sont nécessaires (diagnostic) ?

Afin de pouvoir évaluer correctement la déformation du pénis, il vous sera demandé d’apporter 3 photos du pénis en érection : une du dessus, une de profil strict (droit ou gauche) et une de face. Il peut également vous être proposé de remplir des questionnaires sur cette pathologie, vos érections et votre situation émotionnelle.

Aucun examen biologique n’est nécessaire.

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Comment soigner la maladie de Lapeyronie et les malformations du pénis ?

Quels traitements existent ?

4 patients sur 10 environ déclarent que les modifications du pénis secondaire la maladie de Lapeyronie, interférent avec leurs activités sexuelles. L’objectif des traitements est de retrouver un pénis fonctionnel pour vous permettre de garder une sexualité active. C’est-à-dire une courbure résiduelle faible, une rigidité et une taille suffisante pour la pénétration. Cependant le retour à l’état antérieur est rarement obtenu. Il existe deux grands types de traitement en cas de maladie de Lapeyronie, les traitements conservateurs (mini invasifs ou non chirurgicaux) et les traitements chirurgicaux. 

 

Les traitements conservateurs (mini invasifs ou non chirurgicaux) 

Les traitements par voie orale : 

Fiables, efficaces et d’une grande sécurité d’emploi les traitements proérectiles (inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 [IPDE5 : sildenafil, vardenafil, tadalafil, avanafil]) sont depuis longtemps le traitement de première ligne de la dysfonction érectile qui est retrouvée chez 30 à 45 % des patients atteints par la maladie de Lapeyronie. En plus des effets bénéfiques sur la fonction érectile, il est probable que les IPDE-5 limitent la déformation du pénis notamment à la phase active quand ils sont pris quotidiennement. La douleur pénienne surtout présente pendant la phase active de la maladie doit être évaluée. En absence de contre-indications, les anti-inflammatoires non stéroïdiens par voie orale peuvent être prescrits pour une courte durée.

De multiples autres traitements oraux ont été utilisés dans la maladie de Lapeyronie, mais avec une efficacité controversée et ne sont actuellement pas recommandés. (Notamment : Les antioxydants, la Vitamine E, la Colchicine, la Pentoxifylline…)

 

Thérapie par traction : 

Un étirement régulier du pénis peut réduire la déformation et limiter le raccourcissement du pénis. 2 types d’appareils médicaux sont utilisables : les extenseurs péniens médicaux ou les pompes à érection active (vacuum). Ils permettraient de réduire la déformation de 10 à 20° et ont l’avantage de ne pas présenter de risque systémique, mais restent contraignants au quotidien. La motivation et l’observance du patient sont donc indispensables pour escompter un effet de ces dispositifs. Tous ces dispositifs sont non remboursés. 

 

Les injections intraplaque : 

L’objectif est d’injecté sein de la plaque un produit afin de stabiliser ou de réduire la courbure. Le traitement le plus connu était la Collagénase de Clostridium histolyticum (Xiapex®) il n’est plus commercialisé en France ni en Europe depuis le 1er janvier 2020 suite au retrait par le laboratoire. 
En seconde ligne, le verapamil peut être proposé, mais sans niveau de preuve importante quant à son efficacité sur la courbure (réduction potentielle de 5° à 10° de courbure). De nouveaux traitements ont fait leur apparition ces dernières années, comme les injections de plasma enrichi en plaquette (PRP), mais dont l’efficacité doit être confirmée.

 

 Les ondes de choc de faible intensité :

L’objectif de ce traitement est d’essayer de fragmenter la plaque de maladie de Lapeyronie, grâce à des ondes de choc délivré par une sonde appliquée sur le pénis. Ce traitement lutte contre la douleur du pénis, mais son effet sur la courbure reste à l’étude.

 

Les traitements combinés :

Il est possible que le plus grand bénéfice à retenir des traitements conservateurs (mini invasifs ou non chirurgicaux) réside en une utilisation multimodale combinant les thérapies (pre os, par traction, par injection et les ondes de choc). Leur synergie d’action sur les différents mécanismes physiopathologiques de la maladie de Lapeyronie pourrait permettre de limiter la déformation et notamment à la phase active de la maladie.

 

Les traitements chirurgicaux 

Ils ne s’envisagent qu’à la phase stabilisé de la maladie, le choix de la technique se fait en fonction de l’importance de la courbure, de la taille de la verge, de la qualité des érections, du retentissement psychologique, de vos antécédents et de vos souhaits.

 Trois opérations peuvent vous être proposées. Les corporoplasties (ou plicature) qui traitent la convexité du pénis, les incisions patchs qui traitent la concavité du pénis (la plaque), et les implants péniens (prothèse d’érection). 

Les plicatures (corporoplasties ou plastie des corps caverneux)

Cette technique a pour objectif d’opérer la partie convexe du pénis, c’est-à-dire le côté opposé à la plaque (cicatrice fibreuse). Elles consistent à redresser la verge en raccourcissant le segment le plus long. Ces interventions peuvent être réalisées avec une incision ou une ablation d’une portion de l’albuginée (opération dite de Yacchia ou Nesbit) ou sans ouverture de l’albuginée.

Cette intervention est plutôt proposée en cas de courbure faible à modérer, lorsque l’érection et la taille de la verge sont suffisantes pour la pénétration.

La correction souhaitée de la courbure est obtenue chez 90 % des patients environ. 

Cependant, elle impose un raccourcissement de la verge systématique. Son importance dépend du degré et de la localisation de la correction.

 

L’incision-patch ou l’incision greffe :

Cette technique a pour objectif d’opérer la partie concave du pénis, c’est-à-dire le côté où se situe la plaque (cicatrice fibreuse). La fibrose est incisée ou retirée, ce qui relâche l’albuginée des corps caverneux, et l’espace créé est ensuite comblé par un patch de tissu biologique ou synthétique corrigeant ainsi la déformation.

Il s’agit d’une intervention plus technique que la corporoplastie, et plutôt proposée en cas de courbures complexes ou sévères ou lorsque le pénis est court, mais avec une érection conservée.

La correction souhaitée de la courbure est obtenue chez 80 % des patients environ. Cette technique limite, mais n’élimine pas, le risque de raccourcissement de la verge.

Les complications principales sont : l’apparition ou l’aggravation d’une dysfonction érectile (environ 30 %), une modification de la sensibilité du gland (environ 15 %), la persistance d’une courbure résiduelle ou sa récidive 

Un étirement régulier du pénis est souvent nécessaire après l’intervention et accord de votre chirurgien. Une aide médicale à l’érection peut également être proposée.

 

L’implant pénien (prothèse d’érection) :

Cette intervention est proposée lorsque l’érection n’est plus possible malgré les traitements pharmacologiques, et elle permet également de traiter la courbure.

La prothèse d’érection est un dispositif médical implanté dans les corps caverneux défaillants. La prothèse remplace les capacités érectiles naturelles des corps caverneux du pénis par la mise en place de cylindre gonflable. Ce traitement améliore la courbure et rétablit une rigidité de la verge.

Ajoutée le 12/12/2023

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