Kyste de l'épididyme
Qu'est-ce qu'un kyste de l'épididyme ?
L'épididyme est une structure en forme de tube située à l'arrière de chaque testicule. Il est divisé en trois parties : la tête, le corps et la queue. L'épididyme joue un rôle dans la maturation, le stockage et le transport des spermatozoïdes.
Les kystes de l’épididyme sont des formations bénignes fréquemment rencontrées. Leur découverte est souvent fortuite, lors d’une échographie, et leur prise en charge peut consister en une abstention/surveillance ou une exérèse chirurgicale.
Le kyste épididymaire est une poche remplie de liquide. Ils peuvent survenir à n’importe quel endroit de l’épididyme mais sont situés la plupart du temps près de la tête de l'épididyme. On distingue deux types principaux de kystes de l’épididyme :
- Les kystes séreux d’origine vestigiale embryonnaire, contenant un liquide clair, jaune, pauvre en spermatozoïdes.
- Les spermatocèles ou kystes de rétention, contenant un liquide spermatique blanc, épais, et riche en cellules germinales de tous âges.
Les kystes de l'épididyme sont courants et leur incidence augmente avec l'âge. Dans la majorité des cas, aucune cause spécifique n'est identifiée. La prévalence des kystes épididymaires est estimée entre 5% et 29 %, sans qu'il y ait de pic de prévalence à un âge particulier. À ce jour, aucune association n’a été établie entre la présence de ces kystes et une éventuelle infertilité.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un kyste de l’épididyme ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un kyste de l’épididyme ?
Un deuxième avis médical est souvent recommandé dans le cadre des kystes épididymaires, en raison des enjeux diagnostiques et thérapeutiques associés à cette pathologie. Bien que la plupart des kystes soient bénins et ne nécessitent qu'une surveillance, certaines situations cliniques peuvent justifier une intervention chirurgicale ou d'autres traitements. L’avis d’un spécialiste permet de confirmer le diagnostic, d’évaluer les options de traitement en fonction de la taille du kyste, de la gêne ressentie par le patient, et des risques potentiels liés à l’intervention. De plus, un deuxième avis peut offrir une perspective différente sur la nécessité de surveiller un kyste plutôt que d’intervenir, minimisant ainsi les risques inutiles et apportant une tranquillité d’esprit au patient.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Dois-je me faire opérer de mon kyste de l’épididyme ?
- Quelles sont les complications possibles d’une intervention chirurgicale pour retirer le kyste de l’épididyme ?
- Y-a-t-il un diagnostic différentiel possible ?
- A quel rythme doit se faire la surveillance du kyste de l'épididyme si je décide de ne pas me faire opérer ?
Quels sont les spécialistes du kyste de l’épididyme ?
Les spécialistes à consulter pour la prise en charge du kyste de l'épididyme sont les chirurgiens urologues.
Quels sont les symptômes du kyste de l’épididyme ?
Les kystes épididymaires sont souvent asymptomatiques, détectés soit par autopalpation, soit fortuitement lors d'une échographie de routine. Leur localisation la plus fréquente est la tête de l’épididyme, et leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres. En général, les kystes de l’épididyme sont indolores, mais peuvent causer une gêne en raison de leur volume. Une pression intermittente sur le kyste peut parfois provoquer une douleur. Ces kystes sont habituellement sphériques, visibles par transillumination, et distincts du testicule.
Comment diagnostiquer un kyste de l’épididyme ?
L’échographie est essentielle pour le diagnostic. Elle permet de visualiser la tête et le corps de l’épididyme normal sous forme d’une bande linéaire hyperéchogène coiffant le pôle supérieur du testicule.
Le kyste apparaît sous forme d'une image arrondie, à parois fines, à contenu anéchogène avec renforcement postérieur. Il n’y a pas de différence échographique entre un kyste séreux et une spermatocèle.
L'IRM n'est généralement pas nécessaire, sauf dans des cas très spécifiques.
Comment soigner un kyste de l’épididyme ?
La plupart des kystes épididymaires étant asymptomatiques, de nombreux patients préfèrent éviter une intervention chirurgicale après avoir été rassurés sur sa nature bénigne. Chez l’enfant, la régression spontanée des kystes est fréquente.
Le traitement de référence est chirurgical. Il consiste en une exploration scrotale et l’exérèse du kyste si celui-ci est volumineux ou s’il provoque une gêne notable. L’intervention se fait généralement en ambulatoire, si l’état du patient le permet. L’opération consiste à disséquer le kyste sans l’ouvrir et à le libérer en laissant en place la logette dans laquelle il s’était développé. Si le kyste est très adhérent, une résection du dôme saillant peut être réalisée tout en préservant le fond adhérent au tube épididymaire. La ponction-aspiration est déconseillée en raison du risque élevé de récidive.
Il est important de notifier aux patients que l’extraction d’un kyste douloureux n’entraîne pas toujours la disparition des symptômes et que les kystes épididymaires peuvent récidiver. Des lésions du canal épididymaire lors de l’extraction ainsi que des lésions du canal déférent et des vaisseaux testiculaires sont rare mais possibles. En post opératoire peut survenir la formation de granulomes spermatiques.
Les kystes épididymaires doivent être différenciés des hydrocèles, qui se caractérisent par une accumulation anormale de liquide dans la vaginale testiculaire, et des tumeurs de l’épididyme, qui sont rares et se présentent comme des masses solides à l’échographie.
Mise à jour le 24/10/2024 Revue par le Docteur François-Xavier Madec