Le
choix du traitement dépend :
- du niveau d’hyperuricémie,
- de la fréquence des crises de goutte,
- du caractère chronique ou pas de la maladie,
- de la présence de facteurs de risques spécifiques ou de maladies associées,
- de l’état de santé global du patient et de ses choix de vie.
Pour la
crise de goutte, le
traitement médicamenteux de référence est la
colchicine. Ce traitement calme les douleurs. La tolérance de la colchicine dépend de la dose, de la fonction rénale et des interactions médicamenteuses. Des
anti-inflammatoires peuvent également être proposés pour traiter les crises, ainsi que l’
immobilisation et le
glaçage dans certains cas. Les injections locales
cortisoniques sont également possibles, notamment chez des patients fragiles ayant une insuffisance rénale (contre-indication aux anti-inflammatoires, à la colchicine) mais elles peuvent engendrer une dépendance. Les
anticytokines font par ailleurs partie des traitements prometteurs des crises de goutte.
La modification de l’hygiène de vie est indispensable pour éviter les récidives. Il s’agit principalement d’
arrêter ou
diminuer considérablement la
consommation d’alcool et de
soda, de
viande notamment d’
abats et de
charcuterie, de
perdre du poids. Il convient de favoriser l’
apport des
laitages.
Il existe, par ailleurs, des
traitements de fond de l’hyperuricémie (les hypo-uricémiants) qui doivent permettre une dissolution des cristaux. Les
médicaments hypo-uricémiants sont nombreux (
Allopurinol,
Febuxostat,
Probénécide,
Urate oxydase, etc.). Ces traitements sont poursuivis à vie pour éviter les récidives. Ces traitements de fond ne sont pas systématiques en cas de première crise, car ils comportent des risques d’utilisation (ex : allergies cutanées). Ils sont recommandés pour les gouttes sévères c'est-à-dire les gouttes avec atteintes rénales (lithiases uriques, …), les gouttes récidivantes à court terme et les gouttes avec arthropathies uratiques ou avec tophus. Ils peuvent générer des crises de gouttes au début du traitement, et sont donc souvent associés, pendant les premiers mois, à une prescription de
colchicine ou d’
anti-inflammatoires à faible dose.
Dans le cas de gouttes moins sévères, des traitements non médicamenteux peuvent être proposés, par exemple l’
arrêt d’un diurétique lors d'une goutte induite chez un hypertendu ou la mise en place d’un
régime alimentaire simple et adapté.