Cardiovasculaire
Maladies cardiovasculaires : les 7 médicaments les plus utilisésPar Fanny Bernardon le 26/10/2020
La fibrillation auriculaire, aussi appelée fibrillation atriale, est un type commun de troubles du rythme cardiaque, qui survient lorsque les battements du cœur sont rapides et irréguliers.
Le cœur possède deux chambres supérieures (les oreillettes) et deux chambres inférieures (les ventricules). Le sang arrive d’abord dans les oreillettes avant d’être envoyé vers les ventricules qui éjectent le sang dans l’ensemble de l’organisme. En temps normal, les oreillettes se contractent sous l’effet d’une impulsion électrique à un rythme régulier et bien coordonné entre les oreillettes et les ventricules.
En cas de fibrillation auriculaire, l’activité électrique dans les oreillettes est très rapide et irrégulière ce qui entraîne la perte de la contraction des oreillettes et donc le risque de formation de caillot de sang dans les oreillettes, ce qui représente le risque majeur de cette pathologie.
L’activité électrique est ensuite transmise vers les ventricules (avec un filtrage qui est fait par le nœud auriculo-ventriculaire).
En cas de fibrillation auriculaire, les ventricules se contractent souvent de façon rapide et irrégulière et c’est généralement cela que les patients peuvent ressentir.
En fonction de la durée, la fibrillation auriculaire est classée sous 3 formes :
La fibrillation auriculaire est fréquente et touche plus de 1% de la population, elle concerne à la fois les hommes et les femmes et se retrouve plus fréquemment chez les personnes âgées.
La cause la plus fréquente est l’hypertension artérielle. D’autres facteurs tels qu’une intervention chirurgicale, la consommation régulière d’alcool, l’obésité ou l’apnée du sommeil (arrêt répété de la respiration au cours du sommeil) favorisent la fibrillation auriculaire.
La fibrillation auriculaire est à la fois gênante sur le plan des symptômes (palpitation, essoufflement) mais surtout peut conduire à un risque de survenue de caillots dans les oreillettes qui peuvent entraîner des accidents vasculaires cérébraux.
La prise en charge va donc comporter deux aspects distincts, la prévention du risque d’accidents vasculaires cérébraux et la prise en charge rythmique pour traiter les symptômes.
Il existe ainsi divers traitements qui dépendent d’un grand nombre de facteurs comme le type de fibrillation auriculaire, l’âge du patient, son état de santé, ses dispositions aux maladies cardiaques…
Un traitement inadéquat peut rallonger la durée de la fibrillation auriculaire et affaiblir durablement l’activité du cœur. La prise en charge de la fibrillation auriculaire a beaucoup évolué au cours de ces dernières années avec maintenant la possibilité dans certains cas de traiter ce trouble du rythme par ablation.
Un deuxième avis est donc tout à fait pertinent pour aider le patient et sa famille à discerner le meilleur traitement à adopter.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le cardiologue est le médecin spécialiste de la fibrillation auriculaire. Son rôle est de prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies du cœur et des vaisseaux.
Votre médecin traitant peut vous adresser à un cardiologue. Il peut vous recommander un cardiologue en particulier, mais vous avez également la possibilité d’en trouver un sur des sites internet spécialisés (Conseil national de l’Ordre des médecins, Annuaire Santé Ameli, ...). La télémédecine peut être une solution intéressante dans certains cas, si vous souhaitez éviter de vous déplacer ou obtenir un avis plus rapidement.
Dans le cadre de la fibrillation auriculaire, il faudra consulter un cardiologue spécialiste des problèmes de troubles du rythme cardiaque (rythmologue ou électrophysiologiste) dans les cas les plus complexes.
La consultation chez un cardiologue spécialiste de la fibrillation auriculaire dure en général une demi-heure. Elle débute par un interrogatoire sur vos antécédents familiaux et personnels. Le cardiologue pratiquera ensuite un examen clinique, en prenant notamment votre tension artérielle. Il vous prescrira, si nécessaire, différents examens complémentaires. Il est très important que votre dossier médical soit bien préparé avant votre consultation.
Avec l’instauration du parcours de soins coordonnés, seul votre médecin traitant peut vous orienter vers un cardiologue, la consultation sera alors remboursée à 70 % (du tarif conventionnel) par la Sécurité sociale. Votre mutuelle peut prendre en charge le complément.
Le cardiologue peut pratiquer des tarifs en secteur 1, sans dépassement d’honoraires, ou en secteur 2, avec dépassement d’honoraires. Si votre cardiologue exerce en secteur 2, le dépassement ne sera pas pris en charge par la Sécurité sociale, mais vous pouvez être remboursé en partie par votre complémentaire santé.
Un certain nombre de personnes souffrant de fibrillation auriculaire ne présentent aucun symptôme. La fibrillation auriculaire est vécue différemment par chaque patient et évolue plus ou moins rapidement.
Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont les palpitations. On parle de palpitations lorsque la personne sent son cœur battre de manière rapide et irrégulière et produit un inconfort.
D’autres symptômes plus discrets permettent d’identifier une fibrillation auriculaire : lorsque la personne est souvent essoufflée et qu’elle a du mal à accomplir les tâches quotidiennes, ou lorsqu’elle ressent une douleur thoracique et est sujette à des étourdissements.
L’instrument le plus répandu est le stéthoscope, qui indique une tachycardie en relevant des battements anormalement rapides du cœur. La fréquence cardiaque, normalement entre 60 et 100 bpm, est alors située entre 100 et 175 bpm et surtout le cœur est irrégulier.
D’autres appareils plus sophistiqués identifient la fibrillation auriculaire. L’électrocardiogramme est un examen plus moderne que peut proposer le médecin généraliste ou spécialiste. Des électrodes reliées à une machine analysent l’activité électrique du cœur.
La fibrillation auriculaire n’est parfois pas détectable au moment où le patient se présente chez le médecin. On propose dans ce cas un Holter ECG qui permet d’enregistrer le rythme cardiaque pendant plusieurs jours et permet donc de mieux détecter la fibrillation auriculaire. Il agit comme un électrocardiogramme à domicile.
D’autres examens peuvent être demandés :
Le choix du traitement dépend :
Les différents traitements
Le médecin choisit entre deux méthodes pour traiter la fibrillation auriculaire : contrôler la fréquence cardiaque ou contrôler le rythme cardiaque. Ce choix entraîne une différence de traitement, qui visent tous deux à stopper la tachycardie.
Contrôle de la fréquence cardiaque
L’objectif est de ralentir la fréquence cardiaque en laissant le cœur en fibrillation.
La fréquence cardiaque est régulée par médicaments administrés le plus souvent par voie orale. Les bêta-bloquants et les antagonistes du calcium sont les plus fréquents.
Contrôler le rythme cardiaque
L’objectif est de rétablir et de maintenir le rythme normal du cœur.
Le rythme cardiaque est stabilisé par la cardioversion chimique ou électrique.
Les cardioversions chimiques ou électriques permettent de rétablir un rythme normal mais ne vont pas corriger l'arythmie qui risque de se reproduire par la suite. Il est donc nécessaire ensuite de donner un traitement anti-arythmique ou de faire un geste interventionnel sur le cœur (une ablation) pour maintenir à distance le rythme normal.
Le traitement anti arythmique : différents traitements anti arythmiques peuvent être proposés, le choix dépendra de nombreux facteurs (risques liés aux traitements, âge du patient, traitement déjà utilisés…).
L’ablation de la fibrillation auriculaire : l’ablation de la fibrillation auriculaire consiste à amener par une veine de la jambe des sondes dans l’oreillette gauche et à détruire les tissus responsables de la fibrillation auriculaire (le plus souvent au niveau des veines pulmonaire). L’ablation peut être faite soit par un courant de radiofréquence, soit par cryothérapie ou en utilisant d’autres sources d’énergie (PFA par exemple). Il s’agit d’un geste invasif qui a un taux de succès relativement élevé mais qui peut également conduire à des complications qui justifient de bien sélectionner les patients qui vont en bénéficier.
Le traitement anticoagulant : quelle que soit la méthode choisie pour traiter la fibrillation auriculaire (contrôle du rythme ou de la fréquence), il faudra prendre en charge le risque d’accident ischémique. Pour cela, le risque de survenue d’un accident ischémique est évalué de façon individuelle en utilisant différents scores qui permettent de déterminer la nécessité d’un traitement anticoagulant. Le traitement anticoagulant est un traitement qui va fluidifier le sang et donc diminuer le risque de formation de caillot sanguin mais également par conséquent, augmenter le risque de survenue d’hémorragie. Pour cette raison, la décision de mettre en place un traitement anticoagulant doit être bien évaluée. Plusieurs anticoagulants peuvent être utilisés, les plus anciens nécessitant des prises de sang régulières (tous les mois) pour vérifier l’anticoagulation, tandis que les plus récents, les NACO, n’ont plus cette nécessité et sont en général privilégiés.
Mise à jour le 17/09/2024 Revue par le Professeur Vincent Probst
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Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
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