Le
syndrome de Wolff-Parkinson-White est un
trouble de la conduction cardiaque dû à une voie de conduction du signal électrique accessoire anormale et congénitale, occasionnant des troubles du rythme cardiaque, en particulier une
tachycardie.
Ce
trouble rare, avec une prévalence approximative de 0,2 % de la population mondiale (de nombreux cas restent asymptomatiques à vie), se retrouve majoritairement chez les
hommes et peut toucher toutes les tranches d’âge, bien qu’il se rencontre plus à l’
adolescence ou chez les
jeunes adultes d’une vingtaine d’années.
Au niveau du cœur, le “
pacemaker”
cardiaque qui contrôle le rythme de contraction se situe dans une zone appelée le
nœud sinusal (qui donne donc physiologiquement un rythme dit “sinusal”), au niveau de l’oreillette droite (cavité supérieure droite du cœur). Ce signal électrique est transmis au niveau du nœud auriculo-ventriculaire un peu plus bas, qui va le moduler, en
adapter le
rythme lorsque celui est trop élevé, et le transmettre aux ventricules (cavités inférieures du cœur). Le
nœud auriculo-ventriculaire va donc jouer ici le rôle de
tour de contrôle, afin de permettre une contraction du cœur harmonieuse et adaptée aux besoins.
Dans le syndrome de Wolff Parkinson White, il existe à la naissance une voie dite accessoire, le
faisceau de Kent, qui lie les oreillettes directement aux ventricules. Cette voie supplémentaire ne partage pas les caractéristiques du nœud auriculo-ventriculaire, et laisse passer les signaux électriques provenant du nœud sinusal sans aucune modulation. Elle rend donc les
arythmies rapides (appelées tachycardies, correspondant à un rythme cardiaque rapide) plus fréquentes.
Le syndrome de Wolff Parkinson White est d’autant plus
dangereux en cas d’association avec un autre trouble du rythme, la
fibrillation auriculaire (contractions très rapides des oreillettes), qui sont alors transmises par cette voie accessoire aux ventricules, non modulées, qui peuvent alors évoluer vers une
fibrillation ventriculaire (contraction extrêmement rapide des ventricules, inefficaces à une bonne éjection du sang).