Le choix du
traitement dépend :
- du degré d’extériorisation de la paroi rectale par l’anus,
- de la présence d’un épisode de constipation ponctuel et sévère (ou non),
- des symptômes,
- des facteurs de risque que présente le patient,
- de l’âge du patient,
- de l’état de santé général du patient.
Chez les enfants ou chez les personnes ayant subi un épisode de constipation sévère et ponctuel, on cherche à supprimer la constipation. On peut également réaliser une
contention des fesses par strapping chez les enfants et les nourrissons, entre les défécations. Cela permet généralement de guérir le
prolapsus du rectum.
Dans les autres cas, une
prise en charge chirurgicale est nécessaire. Il existe
différentes méthodes :
- la
rectopexie. Il s’agit de fixer le rectum à l’aide d’une
prothèse souple afin d’empêcher son invagination. Elle est réalisée par voie
cœlioscopique (aussi appelée
laparoscopie), c’est-à-dire via des petites incisions du ventre, sous anesthésie générale. Cette méthode présente un taux de récidive faible (moins de 5 %) et un risque modeste de constipation après l’opération .
- la
chirurgie transanale. Elle est indiquée chez les patients les plus âgés, ou en mauvaise santé. Cette méthode est réalisée via l’anus, sous anesthésie générale ou plus rarement locale. On distingue :
- l’intervention de Delorme. Il s’agit d’une plicature de la paroi du rectum extériorisée, c’est-à-dire son repliement sur lui-même.
- l’intervention de Altemeier. Il s’agit de sectionner la paroi du rectum extériorisée.
Cependant, le
risque de récidive associé à cette chirurgie reste élevé, et l’intervention cause parfois un
inconfort digestif et une
augmentation de l’incontinence.