Prolapsus du rectum
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Qu'est-ce que le prolapsus du rectum ?
Le prolapsus du rectum correspond à l’extériorisation d’une partie ou de toute la paroi du rectum par l’anus. Le rectum est la partie terminale du tube digestif, avant le canal anal et l’anus. La paroi du rectum se retourne habituellement 8 cm avant l’anus : il s’agit d’une invagination. Elle peut se prolonger jusqu’au rectum, jusqu’au canal anal ou bien s’extérioriser par l’anus dans les cas graves. Il est parfois possible de rentrer le prolapsus manuellement.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un prolapsus du rectum ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un prolapsus du rectum ?
Un prolapsus du rectum peut entraîner un inconfort voire une grande douleur quotidienne et donc dégrader la qualité de vie. Les complications de cette pathologie sont rares mais mettent gravement en danger la santé du patient. Les méthodes chirurgicales sont nombreuses et exposent à des risques postopératoires différents. A l’heure actuelle, il n’y a pas de consensus sur la stratégie chirurgicale la plus efficace, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Les différentes options méritent d’être étudiées attentivement. Dans ce contexte, un deuxième avis est tout à fait indiqué car il permet d’apporter un éclairage supplémentaire sur les interventions chirurgicales possibles et leurs modalités. Mieux informé, le patient peut prendre une part active. Son adhésion aura un impact sur le succès de cette dernière.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Mon traitement actuel ne parvient pas à soulager mes douleurs. Quelles sont les autres options ?
- Comment peut évoluer mon prolapsus ?
- Comment choisir la méthode chirurgicale la plus adaptée à ma situation ?
- Quelles sont les complications possibles de l’intervention chirurgicale ?
- Quelles sont les conséquences de l’intervention sur le système digestif ? Sur la sexualité ?
- Mon alimentation doit-elle changer après l’intervention ?
- Vais-je avoir mal après l’intervention ?
- Un prolapsus du rectum est-il susceptible de ré-apparaître dans le futur ?
- Comment prévenir l’apparition d’un nouveau prolapsus ?
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Quels sont les spécialistes du prolapsus du rectum ?
- Un proctologue. C’est le spécialiste des maladies de l’anus et du rectum.
- Un chirurgien colo-rectal. C’est le spécialiste des interventions sur le colon, le rectum et l’anus.
- Un gynécologue/urologue. Ce sont les spécialistes des systèmes génitaux féminin et masculin. Un bilan sera demandé avant l’intervention chirurgicale.
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Quels sont les symptômes du prolapsus du rectum ?
Les symptômes sont :
Les facteurs de risque sont :
- la paroi du rectum qui sort temporairement ou en permanence par l’anus, le tissu du rectum peut comporter des lésions qui saignent car il subit des frottements et des pressions qui l’assèchent à l’extérieur de l’anus,
- la constipation,
- l’incontinence fécale,
- les saignements à la défécation,
- la fausse envie d’aller à la selle,
- de douleurs dans le bas-ventre qui s’intensifient lors de la défécation,
- une gêne ou sensation de poids au fond de l’anus qui disparaît lorsque le patient s’allonge,
- des démangeaisons et de l’eczéma anal avec sensation d’humidité,
- la sensation d’un corps étranger.
- de manière spontanée,
- lors de la défécation,
- lorsque l’on soulève un poids lourd,
- lorsque l’on éternue ou tousse.
Les facteurs de risque sont :
- constipation chronique ancienne,
- multiparité (avoir eu plusieurs enfants),
- accouchement par voie basse,
- antécédent de chirurgie gynéco-obstétricale ou proctologique,
- mucoviscidose,
- syndrome d’Ehler Danlos (hyperlaxité ligamentaire).
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Comment diagnostiquer le prolapsus du rectum ?
Le diagnostic repose sur :
Les complications possibles sont :
Le prolapsus du rectum est peu fréquent. Il touche davantage les femmes que les hommes (9 femmes pour un homme). Il atteint particulièrement les femmes après la ménopause dû à la privation hormonale et à un défaut de maintien du plancher pelvien (bassin). Il peut également être observé chez des enfants ou adolescents sans aucun facteur de risque identifié.
- l’examen physique par le médecin. En cas de prolapsus qui sort à l’extérieur de l’anus, il est nécessaire de procéder à son extériorisation, qui peut être guidée par l’introduction d’un doigt dans l’anus.
- Une défécographie ou un IRM dynamique. Ces examens radiologiques ont pour objectif de décrire la position et le mouvement des organes (rectum, vessie, vagin) et des muscles lors de l’évacuation des selles, à la fois au repos et lors de la poussée. Ils ne nécessitent pas d’anesthésie.
Les complications possibles sont :
- la formation d’une lésion, d’une inflammation ou d’un œdème (gonflement du tissu) au niveau du prolapsus extériorisé,
- l’apparition d’une lésion cancéreuse au niveau du prolapsus extériorisé qui subit beaucoup de frottements et de pressions,
- l’étranglement de la paroi du rectum qui ne peut plus rentrer à l’intérieur de l’anus à cause des muscles (sphincters) qui l’enserrent.
Le prolapsus du rectum est peu fréquent. Il touche davantage les femmes que les hommes (9 femmes pour un homme). Il atteint particulièrement les femmes après la ménopause dû à la privation hormonale et à un défaut de maintien du plancher pelvien (bassin). Il peut également être observé chez des enfants ou adolescents sans aucun facteur de risque identifié.
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Comment soigner le prolapsus du rectum ?
Le choix du traitement dépend :
Chez les enfants ou chez les personnes ayant subi un épisode de constipation sévère et ponctuel, on cherche à supprimer la constipation. On peut également réaliser une contention des fesses par strapping chez les enfants et les nourrissons, entre les défécations. Cela permet généralement de guérir le prolapsus du rectum.
Dans les autres cas, une prise en charge chirurgicale est nécessaire. Il existe différentes méthodes :
- la rectopexie. Il s’agit de fixer le rectum à l’aide d’une prothèse souple afin d’empêcher son invagination. Elle est réalisée par voie cœlioscopique (aussi appelée laparoscopie), c’est-à-dire via des petites incisions du ventre, sous anesthésie générale. Cette méthode présente un taux de récidive faible (moins de 5 %) et un risque modeste de constipation après l’opération .
- la chirurgie transanale. Elle est indiquée chez les patients les plus âgés, ou en mauvaise santé. Cette méthode est réalisée via l’anus, sous anesthésie générale ou plus rarement locale. On distingue :
Cependant, le risque de récidive associé à cette chirurgie reste élevé, et l’intervention cause parfois un inconfort digestif et une augmentation de l’incontinence.
- du degré d’extériorisation de la paroi rectale par l’anus,
- de la présence d’un épisode de constipation ponctuel et sévère (ou non),
- des symptômes,
- des facteurs de risque que présente le patient,
- de l’âge du patient,
- de l’état de santé général du patient.
Chez les enfants ou chez les personnes ayant subi un épisode de constipation sévère et ponctuel, on cherche à supprimer la constipation. On peut également réaliser une contention des fesses par strapping chez les enfants et les nourrissons, entre les défécations. Cela permet généralement de guérir le prolapsus du rectum.
Dans les autres cas, une prise en charge chirurgicale est nécessaire. Il existe différentes méthodes :
- la rectopexie. Il s’agit de fixer le rectum à l’aide d’une prothèse souple afin d’empêcher son invagination. Elle est réalisée par voie cœlioscopique (aussi appelée laparoscopie), c’est-à-dire via des petites incisions du ventre, sous anesthésie générale. Cette méthode présente un taux de récidive faible (moins de 5 %) et un risque modeste de constipation après l’opération .
- la chirurgie transanale. Elle est indiquée chez les patients les plus âgés, ou en mauvaise santé. Cette méthode est réalisée via l’anus, sous anesthésie générale ou plus rarement locale. On distingue :
- l’intervention de Delorme. Il s’agit d’une plicature de la paroi du rectum extériorisée, c’est-à-dire son repliement sur lui-même.
- l’intervention de Altemeier. Il s’agit de sectionner la paroi du rectum extériorisée.
Cependant, le risque de récidive associé à cette chirurgie reste élevé, et l’intervention cause parfois un inconfort digestif et une augmentation de l’incontinence.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Eddy Cotte
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