Lymphome folliculaire
Qu'est-ce qu'un lymphome folliculaire ?
Le lymphome folliculaire fait partie des lymphomes non hodgkiniens, il s’agit d’un lymphome indolent : il évolue lentement et souvent sans symptômes.
Il s’agit d’un cancer des lymphocytes de type B (qui se développent à partir d’un type de cellules sanguines, les lymphocytes B présents dans les ganglions).
Le lymphome folliculaire représente aux alentours d’un cinquième des lymphomes non hodgkiniens. La prévalence serait d’environ 2 500 cas par an. Ce type de lymphome peut évoluer (risque d’environ 5 % par an) vers un lymphome agressif avec une prolifération de lymphocytes B de grande taille, et une symptomatologie plus importante.
On retrouve les lymphomes folliculaires le plus fréquemment dans les ganglions lymphatiques abdominaux (lieu de prolifération et de différenciation des lymphocytes B), et la moelle osseuse.
Il survient en majorité à la tranche d’âge des 65-80 ans.
Le lymphome folliculaire toucherait environ la moitié d’hommes et la moitié de femmes.
Il a été montré que l’exposition à certains produits toxiques comme les pesticides ou certains solvants engendrent des lymphomes non hodgkiniens, cela serait donc un facteur de risque des lymphomes folliculaires.
Il existe 4 stades de lymphomes folliculaires, allant du plus localisé au plus étendu.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un lymphome folliculaire ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un lymphome folliculaire ?
Les symptômes d’un lymphome folliculaire ne sont pas spécifiques et peuvent passer inaperçus. La difficulté dans ce type de lymphome est de savoir à quel moment il faut débuter le traitement, ni trop tôt ni trop tard, et quel est le traitement le plus adapté au patient en tenant compte du risque fréquent de rechute et de la toxicité à long terme des traitements.
Un deuxième avis permet de poser un diagnostic de certitude le plus rapidement possible. En outre, il permet de confirmer le traitement le plus approprié selon la présentation du lymphome folliculaire et l’âge du patient. En effet, l’abstention thérapeutique est souvent préconisée et la radiothérapie ainsi que la chimiothérapie ne sont pas des traitements anodins et doivent donc être prescrits à bon escient.
Un deuxième avis a donc pour intérêt d’améliorer le pronostic des patients atteints d’un lymphome folliculaire en éliminant d’autres types de lymphomes et en mettant en place le meilleur traitement possible.
De plus, le traitement du lymphome folliculaire n’est pas un traitement curatif, mais permet de ralentir l’évolution de la maladie. Un deuxième avis permet donc un bon suivi de la maladie et de trouver les meilleures options en cas de rechutes parfois itératives.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour un lymphome folliculaire ?
- Quels sont les facteurs de risque d’un lymphome folliculaire ?
- Quelles cellules sont atteintes par un lymphome folliculaire ?
- S’agit-il d’une pathologie génétique et transmissible ?
- Quel est le stade du lymphome folliculaire dont je suis atteint(e) ?
- En quoi consiste la thérapie ciblée ?
- Quels sont les avantages et inconvénients de la radiothérapie ?
- Quels sont les effets secondaires de la chimiothérapie ?
- Un traitement est-il forcément nécessaire dans le cas d’un lymphome folliculaire ?
- Les rechutes sont-elles courantes après un lymphome folliculaire ?
- Qu’est-ce qu’une greffe de cellules souches ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes du lymphome folliculaire ?
Les spécialistes à consulter en cas de lymphome folliculaire sont :
- Un anatomopathologiste afin d'analyser la biopsie et de mettre en évidence les cellules anormales.
- Un hémato/oncologue pour établir le diagnostic de lymphome folliculaire.
- Un radiologue pour vérifier la masse tumorale sur la tomodensitométrie.
Quels sont les symptômes d'un lymphome folliculaire ?
Le premier symptôme d’un lymphome folliculaire est l’apparition d’une tumeur au niveau des ganglions lymphatiques. L’apparition de cette masse est non douloureuse et est localisée généralement dans les aisselles, l’aine ou le cou.
Au départ, les symptômes d’un lymphome folliculaire ne sont que très peu apparents et gênants pour la personne atteinte et le diagnostic est le plus souvent fait de façon fortuite sur une tomodensitométrie ou un curage ganglionnaire faits pour une autre pathologie. L’existence de signes généraux comme un amaigrissement, des sueurs nocturnes ou des douleurs par compression nerveuse sont plus rares.
Comment diagnostiquer un lymphome folliculaire ?
Le diagnostic du lymphome folliculaire est avant tout clinique, avec la recherche d’une tumeur au niveau des ganglions lymphatiques.
Les prises de sang sont le plus souvent normales, mais parfois elles mettent en évidence une augmentation du nombre de lymphocytes, une anémie ou une augmentation de la LDH ou de la beta 2 microglobuline qui participent plutôt au pronostic du lymphome folliculaire.
L’imagerie est également utilisée, notamment la tomodensitométrie (ou scanner), car elle permet de mettre en évidence la localisation des différentes tumeurs profondes dans l’abdomen ou le thorax non vues à l’examen clinique et souvent sans traduction clinique.
Une biopsie, ou prélèvement d’une partie de tissus, est également effectuée, puis analysée et seule permet d’affirmer le diagnostic avec la prolifération de cellules B (centrocytes, centroblastes..) formant des follicules et exprimant l’antigène CD20.
Si le diagnostic est difficile, certaines mutations génétiques ou altérations de l’ADN sont faites sur biopsies congelées pour aider au diagnostic d’un lymphome folliculaire.
Comment soigner un lymphome folliculaire ?
Le traitement du lymphome folliculaire diffère en fonction de la symptomatologie du patient et de la masse tumorale.
Pour les lymphomes de stade I ou II, l’abstention thérapeutique est possible. La radiothérapie à faible dose (irradiation des zones cancéreuses) est également possible.
Pour les lymphomes de stade III ou IV, si la masse tumorale est faible et en l’absence de symptômes cliniques, il est le plus souvent proposé une abstention thérapeutique avec surveillance. En effet pour 10 à 20 % des patients, le lymphome ne va pas évoluer et peut même disparaître spontanément.
Pour les autres patients, une thérapie ciblée peut être entreprise. Il s’agit de freiner ou bloquer la croissance de la cellule cancéreuse spécifiquement. Elle est donc sélective et repose sur l’utilisation d’un anticorps monoclonal antiCD20 (c’est-à-dire un anticorps produit naturellement par une même lignée de cellules).
Dans les fortes masses tumorales, une chimiothérapie reposant sur l’utilisation de 3 anticancéreux différents peut également être proposée en plus de l’utilisation de l'anticorps monoclonal.
Un traitement de maintenance, permettant d’éviter les rechutes, est également très fréquemment prescrit (il consiste à continuer à prendre l'anticorps monoclonal seul tous les 2 mois pour 2 ans).
Si le patient n’est pas sensible aux traitements cités précédemment ou s'il rechute, de nombreux autres traitements avec ou sans chimiothérapie sont possibles.
Il s’agit d’un lymphome de bon pronostic, mais qui comporte de grand risque de rechutes parfois plus de 10 ans après le traitement initial.
Mise à jour le 02/08/2021 Revue par le Docteur Pauline Brice
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L’histoire de Mila, 25 ans, souffrant d’un lymphome folliculairePar Olivia Derrien le 11/02/2022
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