Le
choix du traitement dépend :
- du stade de la maladie,
- des types de complications qu’elle a engendrées (déficit immunitaire, anémie, thrombopénie, rate volumineuse et douloureuse, ganglions volumineux…),
- du nombre de globules blancs et de lymphocytes B,
- de certains caractères des lymphocytes B et des anticorps,
- des caractéristiques personnelles du patient (son âge, ses antécédents familiaux…),
- de l’état de santé général du patient et de ses choix de vie.
Bien souvent, la
leucémie lymphoïde chronique ne nécessite qu’une
surveillance médicale régulière, en général tous les six mois à un an, afin de prévenir tout signe d’évolution ou de complication de la maladie. Un traitement est préconisé dès l'apparition d’éventuels symptômes comme des ganglions augmentés de volume ou bien dès que la leucémie lymphoïde chronique se complique, notamment si il existe une anémie (carence en globules rouges), une thombopénie (baisse du taux de plaquettes) ou encore des infections répétées. Dans ces cas d’anémie et de thrombopénie, des
examens complémentaires seront réalisés pour en connaitre le mécanisme : défaut de fabrication par la moelle osseuse, phénomènes auto-immuns impliquant une destruction des globules rouges ou des plaquettes par des anticorps ou encore épuration par une grosse rate. Il faut savoir qu’
un tiers des personnes atteintes de leucémie lymphoïde chronique n’aura
jamais besoin de traitement, leur maladie n’évoluant pas ou très peu.
L’
immuno-chimiothérapieCe traitement repose sur des médicaments (
chimiothérapie) associés ou non à des
anticorps monoclonaux (
immunothérapie), les uns et les autres pour détruire les cellules leucémiques. Les anticorps monoclonaux sont des traitements relativement nouveaux qui ciblent une marque du lymphocyte B et agissent donc directement sur les lymphocytes B pour les détruire sans détruire d’autres cellules. Les anticorps monoclonaux sont des médicaments qui sont administrés par perfusion intraveineuse. Une courte hospitalisation est donc nécessaire. Dans certains cas, des
corticoïdes sont associés à la chimiothérapie et peuvent s’avérer utiles pour traiter certaines complications comme l’anémie ou la baisse des plaquettes notamment lors d’auto-immunité.
L’
ibrutinibNouveau médicament, il est préconisé pour le traitement de forme particulière de la leucémie lymphoïde chronique ou lors d’évolution et de rechute après au moins un autre traitement. Cette gélule (commercialisée sous le nom de
Imbruvica ®) agit sur un enzyme qui active la multiplication des lymphocytes et stoppe donc leur prolifération.
La
polychimiothérapie et la
radiothérapie peuvent être indiquées lorsqu’un gros ganglion apparaît.
La
chirurgie Le médecin peut préconiser une
splénectomie (
ablation de la rate), au cas où la rate est grosse et qu’elle est responsable d’anémie ou de baisse des plaquettes.
La
greffe de cellules souches est rarement indiquée, et cette thérapie n’est pas dénuée de
risques. C’est pourquoi elle est plutôt préconisée chez des patients jeunes et peu fragiles et qui sont - sauf exception - en situation difficile. De plus, pour être envisagée, cette procédure nécessite de trouver un
donneur compatible.