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La glande thyroïde est une glande endocrine (sécrétant des hormones) en forme de papillon située à la base du cou. Le rôle de la thyroïde est de fabriquer les hormones thyroïdiennes, qui sont sécrétées dans le sang puis transportées vers tous les tissus du corps. Ces hormones ont un rôle majeur dans le bon fonctionnement du métabolisme et ont un effet sur le fonctionnement de plusieurs organes vitaux (tels que le cerveau, le cœur et les muscles).
L’hypothyroïdie est une insuffisance en hormones thyroïdiennes (appelées L-thyroxine ou T4 libre et L-triiodothyronine ou T3 libre).
Les causes de l’hypothyroïdie sont nombreuses. Les principales causes chez l’adulte sont :
À mesure que le métabolisme du corps ralentit, les symptômes présents peuvent être :
Avoir plus froid, se fatiguer plus facilement, avoir la peau qui devient plus sèche, le transit intestinal qui se ralentit ou encore avoir des difficultés à se concentrer.
Les symptômes sont très variables et non spécifiques, la seule façon de savoir avec certitude si l’on souffre d’hypothyroïdie est de faire une prise de sang pour doser la TSH (hormone stimulant la thyroïde). Si celle-ci est élevée, cela confirme le diagnostic.
Il n’existe aucun traitement pour guérir l’hypothyroïdie et celle-ci persiste le plus souvent à vie. Il existe néanmoins des exceptions : de nombreux patients atteints de thyroïdite (inflammation de la glande thyroïde), notamment après une grossesse, récupèrent spontanément une bonne fonction thyroïdienne.
L'hypothyroïdie est suspectée devant des symptômes ressentis par le patient (nombreux, non spécifiques, leur date d’apparition étant importante) et décelés par l’examen physique (palpation d’un goitre, peau sèche, rythme cardiaque plus lent).
Le dosage de la TSH est le plus important et le plus sensible pour diagnostiquer l’hypothyroïdie. Une TSH anormalement élevée confirme le diagnostic.
Dans le cas d’un dysfonctionnement de la glande hypophyse, la TSH peut être normale ou abaissée et le taux de T4 libre seul est abaissé.
Le diagnostic d’hypothyroïdie est systématiquement confirmé par des dosages hormonaux :
Le diagnostic « étiologique » d’hypothyroïdie, c’est-à-dire le diagnostic de la cause, fera appel à des examens plus spécialisés, recherchant les marqueurs biologiques d’auto-immunité (anticorps anti-thyroglobuline et/ou anti- thyropéroxydase ou TPO), analysant l’architecture de la glande par échographie, la présence d’une surcharge iodée (iodurie). Il sera parfois évident selon l’histoire de la maladie (thyroïdectomie, traitement par ATS, IRA thérapie…).
Il n’existe aucun traitement pour guérir l’hypothyroïdie et celle-ci persiste le plus souvent à vie. Il existe néanmoins des exceptions : de nombreux patients atteints de thyroïdite (inflammation de la glande thyroïde), notamment après une grossesse, récupèrent spontanément une bonne fonction thyroïdienne.
Néanmoins, si l'hypothyroïdie ne peut pas être guérie, chez presque tous les patients, l’hypothyroïdie peut être complètement contrôlée. Elle est traitée en remplaçant la quantité d’hormones que votre propre thyroïde ne peut plus produire. Le médicament le plus fréquemment utilisé est la levothyroxine, produit de synthèse, mais réplique exacte de l’hormone naturelle T4 libre. Il est pris par voie orale, sous forme de comprimé, à jeun. Le bon équilibre du traitement sera confirmé par le dosage de la TSH.
Si vous en prenez trop peu (TSH élevée), votre hypothyroïdie persistera. Si vous en prenez trop (TSH basse), vous développerez les symptômes de l’hyperthyroïdie (excès en hormones thyroïdiennes).
Pour les hypothyroïdies dues à un dysfonctionnement de l’hypophyse, le bon équilibre du traitement sera confirmé par le dosage de T4 libre.
La surveillance d’une hypothyroïdie est importante . Vous devrez faire vérifier votre TSH par une prise de sang 6 à 8 semaines après un changement de dosage du traitement. Une fois l’équilibre du traitement obtenu, la TSH devra être contrôlée 1 à 2 fois par an. Vous devrez peut-être la contrôler plus souvent si vous êtes enceinte ou si vous prenez un médicament qui interfère avec la levothyroxine.
Mise à jour le 26/12/2024 Revue par le Docteur Capucine Richard
Endocrinologue
Hôpital Pitié-Salpêtrière (APHP)
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