Cancer
Cancer : un bilan d’extension pour évaluer le stade de la maladiePar Marion Berthon le 07/02/2022
Le cancer de la thyroïde est rare, mais son incidence a beaucoup augmenté entre 1980 et 2005, passant de 2,9 à 12,7 cas pour 100 000 chez la femme, et de 1 à 4,2 cas pour 100 000 chez l'homme. En terme d'incidence, il occupe le 7e rang chez la femme et le 18e chez l'homme (INCa, 2011). Le nombre de cas de cancer de la thyroïde ne cesse d’augmenter dans les pays occidentaux, parce qu’on détecte de plus en plus des lésions modestes (inférieures à 1 cm ou « micro-cancers »), en particulier grâce à l’échographie cervicale, sans augmentation de la mortalité qui reste très faible.
Il y a plusieurs types de cancers thyroïdiens, avec des impacts pronostiques différents :
Les cancers différenciés (cancers dans lesquels la cellule tumorale a conservé certaines de ses fonctions normales, par exemple captation de l’iode et sécrétion de thyroglobuline pour les folliculaires ; sécrétion de calcitonine pour les para-folliculaires) de la thyroïde se développent :
Les cancers indifférenciés de la thyroïde (ou anaplasiques), très rares, ont un pronostic très réservé.
La thyroïde peut aussi être le siège d’autres lésions tumorales, éventuellement malignes : lymphome, métastases…
Un deuxième avis peut être opportun au stade du diagnostic, par exemple en cas de cytologie douteuse d’un nodule et devant le choix à faire entre une simple surveillance, la répétition de la cytologie ou une chirurgie. Il est également important dans les situations complexes (métastatiques, formes rares et agressives des cancers anaplasiques, formes réfractaires à l’iode radioactif) lorsqu'il s'agit de définir le traitement le plus adapté. Enfin, prendre un deuxième avis est souvent nécessaire dans des situations spécifiques : dans les formes familiales de la MEN 2 ; en cas de désir de grossesse ; dans le suivi de la substitution hormonale...
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes du cancer de la thyroïde sont : l’endocrinologue, le chirurgien ORL ou endocrinien ou digestif, le nucléariste (médecine nucléaire pour les traitements par iode radioactif).
Le plus souvent le cancer différencié de la thyroïde est asymptomatique :
Plus rarement, des symptômes sont présents et soulèvent d’emblée le doute de malignité :
En outre, le dépistage d’un Cancer Médullaire de la Thyroïde peut se faire par le dosage de la calcitonine chez les patients porteurs d’une mutation pathogène du gène RET dans la MEN 2.
Devant un nodule de la thyroïde plusieurs examens sont indispensables :
La chirurgie permettra, in fine, un diagnostic précis du type de cancer, des signes éventuels d’invasion, y compris ganglionnaire.
Trois approches thérapeutiques, souvent combinées ou séquentielles :
La stratégie thérapeutique fine (étendue de la chirurgie, étendue du curage ganglionnaire, choix de l’IRAthérapie, rythme de surveillance…) sera faite en fonction de différents paramètres (type de cancer, stade de la maladie, présence de métastases, …).
Le suivi répondra également à des règles bien établies, s’aidant essentiellement de l’échographie cervicale et du dosage de la TSH, la thyroglobuline (papillaire et folliculaire), et de la calcitonine (CMT).
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Hortense Wilmot-Roussel
Oto-rhino-laryngologiste (ORL)
Centre Antoine Lacassagne (CLCC)
Endocrinologue
Hôpital Américain de Paris
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