
Infertilité
Dépression et infertilité : comment faire pour tomber enceinte ?Par Marion Berthon le 03/04/2025
Revue par le Dr Emilie Eyssartier, Pédiatre
Mise à jour le 03/12/2024
L’entérocystoplastie est une technique chirurgicale qui vise à utiliser une partie du tube digestif comme l’intestin grêle ou le colon pour agrandir ou reconstruire la vessie.
Il existe deux situations dans lesquelles une entérocystoplastie pourra être proposée, et on parlera soit :
Une entérocystoplastie d’agrandissement est utilisée pour corriger un dysfonctionnement de la vessie, en général après échec des traitements de première intention, moins lourds qu’une chirurgie.
Le but de cette intervention est d’augmenter la taille de la vessie et d’augmenter sa compliance, c'est-à-dire sa capacité à se laisser distendre.
Un deuxième avis présente plusieurs avantages dans le cadre d’une entérocystoplastie.
Avant tout, cela vous permettra de bien évaluer le bénéfice de cette technique selon la situation de votre enfant, l’entérocystoplastie étant habituellement proposée après échec d’autres traitements moins lourds. Avec un deuxième avis, vous pourrez faire le point sur les traitements déjà entrepris pour traiter la pathologie vésicale et ainsi savoir si l’entérocystoplastie est la meilleure option thérapeutique.
Un deuxième avis permettra aussi d’avoir tous les renseignements nécessaires pour bien comprendre l'entérocystoplastie, le spécialiste pourra répondre à l’ensemble de vos interrogations.
Un spécialiste de deuxième avis aidera également à connaitre les différents effets indésirables de l'entérocystoplastie.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le médecin spécialiste de l'entérocystoplastie est le chirurgien pédiatrique urologue.
Plusieurs pathologies peuvent nécessiter une entérocystoplastie. Une entérocystoplastie est utile, notamment dans certains cas d’incontinence urinaire avec échec des thérapeutiques de première intention.
L'entérocystoplastie est régulièrement proposée pour les patients présentant une vessie neurologique, quelle qu’en soit la cause, ou une malformation de l’appareil urinaire.
La vessie neurologique est un terme qui regroupe les dysfonctionnements de la vessie liés à une cause neurologique, c’est-à-dire des nerfs, au niveau de la moelle épinière ou encore une anomalie du cerveau. On peut citer, parmi les nombreuses étiologies de vessie neurologique, un traumatisme médullaire, une dénervation de la vessie (perte de nerfs périphériques), une neuropathie par carence en vitamine B12 ou encore une sclérose latérale amyotrophique.
Chez l’enfant, particulièrement, on note plusieurs grands groupes d’étiologies des vessies neurologiques :
Les malformations de la vessie sont quant à elles des anomalies congénitales, ce qui veut dire qu’elles sont présentes à la naissance, il s’agit notamment d'extrophies.
Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres pathologies touchant la vessie et nécessitant une augmentation de sa taille peuvent nécessiter une entérocystoplastie.
La prise en charge pour une entérocystoplastie se déroule en plusieurs étapes.
Avant tout, des consultations avec le chirurgien seront nécessaires pour préparer l’intervention. L’intérêt de l’entérocystoplastie, ses conditions de réalisations, les suites opératoires vous seront expliqués. Il sera aussi nécessaire de prévoir une consultation avec l’anesthésiste qui, de même que le chirurgien, s’assurera de l’absence de contre-indication de l’opération tout en vous expliquant la prise en charge.
Dans les jours précédant l’opération, un régime particulier est recommandé pour préparer l'intestin qui est utilisé lors de la chirurgie, il s’agit d’un régime “sans résidu”. Ce régime permet de limiter la quantité de selles, en limitant les résidus alimentaires : il est en particulier déconseillé de manger des légumes et des aliments gras au cours de ce régime, pour privilégier les féculents et les protéines maigres pendant quelques jours.
L"entérocystoplastie en elle-même se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie générale. L’intervention dure habituellement au moins 4 h.
Après la chirurgie, une hospitalisation est nécessaire, avec parfois un court séjour en réanimation, afin de traiter la douleur, d’attendre la reprise du transit et de l’alimentation, de surveiller le bon déroulement de la cicatrisation, de pratiquer l’ablation des différents tuyaux qui seront mis en place au cours de l’intervention (sondes urinaires, drains, redons, sonde naso-gastrique... ). La durée de cette hospitalisation est variable, mais est en moyenne de 10 à 15 jours.
Enfin, un suivi sur le long terme fait partie de la prise en charge globale des pathologies nécessitant une entérocystoplastie, avec des consultations au moins annuelles.
Après une entérocystoplastie, le suivi est indispensable, et sera maintenu plusieurs années.
Un point important du suivi concerne les auto ou hétéros-sondages. Dans les premiers mois suivant la chirurgie, il ne faut pas que la pression exercée dans la vessie soit trop importante, il faut “ménager” la nouvelle vessie, on laissera donc en place une sonde urinaire pour plusieurs semaines, puis les sondages pourront être intermittents.
Un bilan urodynamique pourra être organisé à distance afin d'évaluer la néo vessie.
De plus, un suivi au moins annuel avec des examens d’imagerie et de biologie sera effectué pour s’assurer de la bonne évolution de la vessie.
En cas d'événements anormaux, il ne faut pas hésiter à prévenir son médecin traitant ou son chirurgien.
Une entérocystoplastie est un traitement chirurgical dont on attend plusieurs bénéfices.
La principale raison pour laquelle une entérocystoplastie peut être proposée à votre enfant est le risque d’une altération de la fonction rénale, liée au dysfonctionnement de sa vessie, soit parce que votre enfant a présenté des infections urinaires à répétition, soit parce que la pression dans sa vessie, et donc dans ses reins, est trop élevée.
L’entérocystoplastie, en permettant de faire diminuer la pression dans la vessie, permet de limiter le risque d'atteinte rénale.
L’autre raison pour laquelle on peut vous proposer une entérocystoplastie, et ce n’est pas la moins importante, est qu’elle peut permettre d’améliorer le confort mictionnel en permettant d’obtenir la continence, c'est-à-dire de supprimer les fuites urinaires.
L’entérocystoplastie est une intervention lourde, qui peut se compliquer de différents problèmes.
En post-opératoire immédiat, c’est-à-dire dans les jours ou semaines qui suivent l’intervention, on peut être confronté à :
À distance, dans la mesure où du tissu intestinal est en contact avec les urines, il peut survenir notamment :
Cette liste de complications n’est pas exhaustive, et le chirurgien comme l’anesthésiste pourra vous donner plus d’informations.
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Dépression et infertilité : comment faire pour tomber enceinte ?Par Marion Berthon le 03/04/2025