Neuropathie diabétique
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Qu'est-ce que la neuropathie diabétique ?
La neuropathie diabétique est une complication du diabète touchant le système nerveux. Elle touche le système nerveux autonome (prenant en charge le fonctionnement des viscères) et en particulier le système nerveux périphérique (surtout des membres inférieurs) qui s’occupe les muscles de la peau, et des membres, permet la transmission de la sensibilité à la douleur, la chaleur, etc. Elle est due à des épisodes d’hyperglycémie prolongée, c’est-à-dire une concentration de sucre dans le sang trop élevée pendant une longue durée. En effet, cela conduit à une détérioration des nerfs, ce qui altère leur capacité de transmission de l’influx nerveux. Cette pathologie touche le diabète de type 1 comme celui de type 2 et est associée à des facteurs de risque comme l’hypercholestérolémie, l’obésité, le tabagisme, l’hypertension, une mauvaise prise en charge du diabète qui se manifeste par des hyperglycémies à répétition. La neuropathie diabétique est une pathologie évolutive, et chronique qui nécessite une prise en charge rapide, car elle touche l’ensemble du système nerveux. Par ailleurs, elle est responsable d’une perte de sensibilité à la douleur ce qui peut conduire à des blessures qui ne sont pas remarquées, donc non prises en charge. Ces lésions peuvent s’aggraver, surtout sachant que la neuropathie diabétique est souvent associée à une détérioration de la vascularisation (paroi des artères et des veines) des membres inférieurs, ce qui altère les capacités de cicatrisation (le risque le plus grave est l’amputation du membre).
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une neuropathie diabétique ?
Pourquoi demander un deuxième avis ?
La neuropathie est une pathologie évolutive et touchant un large panel des fonctions de l’organisme, ce qui représente une source de handicap et de retentissement fonctionnel parfois lourd si les complications sont graves (amputations). Elle nécessite en prévention un suivi régulier du diabète, qui peut être une raison de consulter un deuxième avis. Par ailleurs, en cas de stade avancé de la neuropathie, les traitements de la douleur sont nombreux et nécessitent également la consultation d’un deuxième avis, afin d’avoir véritablement le choix entre tous les traitements existants.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Est-on sûr de mon diagnostic ?
- Quels sont les facteurs de risque de neuropathie ?
- Quelles sont les recommandations en terme d’hygiène de vie ?
- Quels sont les traitements existants pour soulager les douleurs neuropathiques ?
- Quels sont les risques de troubles fonctionnels et de signes généraux (cardiaque, urinaire etc.) ?
- Comment mieux prendre en charge mon diabète et le contrôle de ma glycémie ?
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Quels sont les spécialistes de la neuropathie diabétique ?
Un diabétologue.
Un médecin de la douleur pour les traitements mentionnés.
Un médecin de la douleur pour les traitements mentionnés.
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Quels sont les symptômes de la neuropathie diabétique ?
La neuropathie se caractérise par des douleurs tout à fait spécifiques d’une atteinte du système nerveux, localisées dans le territoire précis du nerf détérioré. Il s’agit de sensations étranges de brûlures, de picotements, de fourmillements ou d’engourdissement (faiblesse musculaire). Par ailleurs, il existe une perte de la sensibilité au chaud, au froid, à la douleur et parfois même au toucher. Ces douleurs sont souvent localisées aux extrémités des membres : on appelle cela la neuropathie en doigts de gants, car elle est majoritaire aux mains et aux pieds.
D’autres signes d’ordre urinaire (difficulté à uriner), digestif (diarrhées et constipations), des problèmes de transit (reflux), des troubles de la fonction érectile (sécheresse vaginale, ou difficulté à obtenir une érection) ou parfois des fragilités cardiaques (vertiges au lever du lit, troubles du rythme) peuvent aussi se manifester.
De plus, à cause de la perte de sensibilité aux extrémités des membres, les neuropathies diabétiques sont souvent associées à une petite blessure des pieds, assez caractéristique de la pathologie : le mal perforant plantaire. Il s’agit d’une petite lésion de la plante du pied, (un “trou”) indolore, et donc souvent ignorée.
D’autres signes d’ordre urinaire (difficulté à uriner), digestif (diarrhées et constipations), des problèmes de transit (reflux), des troubles de la fonction érectile (sécheresse vaginale, ou difficulté à obtenir une érection) ou parfois des fragilités cardiaques (vertiges au lever du lit, troubles du rythme) peuvent aussi se manifester.
De plus, à cause de la perte de sensibilité aux extrémités des membres, les neuropathies diabétiques sont souvent associées à une petite blessure des pieds, assez caractéristique de la pathologie : le mal perforant plantaire. Il s’agit d’une petite lésion de la plante du pied, (un “trou”) indolore, et donc souvent ignorée.
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Comment diagnostiquer la neuropathie diabétique ?
Le diagnostic de la neuropathie repose sur l’examen clinique et la présence des symptômes énoncés avant, associés à un diabète sous-jacent. Le diagnostic n’est pas ciblé par un examen complémentaire en particulier, mais par des dépistages réguliers du médecin traitant surveillant l’évolution et la prise en charge du diabète. Il existe néanmoins des dispositifs permettant d’évaluer la sensibilité : l’électromyogramme, le test au monofilament (permet d’appliquer une pression constante sur la peau et de comparer ensuite la sensibilité de la peau à la normale), différents tests cliniques neurologiques (aiguille pour tester la sensibilité à la douleur, tubes d’eau chaude et d’eau froide). Autrement, le dépistage repose sur l’interrogatoire, et le contrôle de la glycémie, l’examen des pieds et des signes fonctionnels (cardiaque, digestif, urinaire) globaux. La pathologie peut survenir pour un diabète récent comme ancien, elle conduit parfois aussi au diagnostic de diabète de type 2 quand elle est repérée. Il est donc nécessaire de signaler tout altération de l’état ou dysfonctionnement à son médecin traitant, car cette pathologie touche de nombreuses fonctions de l’organisme.
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Comment traiter la neuropathie diabétique ?
Avant tout traitement, il est nécessaire de prévenir l’apparition des neuropathies diabétiques par un contrôle régulier et rigoureux de la glycémie. Il peut donc s’agir d’injections d’insuline (substance hypoglycémiante) plus régulières ou élevées. Pour ce qui est du traitement des affections diverses (digestives, urinaires, blessures des membres inférieurs etc.), il sera adapté à l’organe et au type de lésion : par exemple, une blessure au pied sera soignée par un pansement spécial ; ou des problèmes urinaires par des médicaments anti-cholinergiques (régulateurs du système autonome s’occupant du fonctionnement des viscères, cœur, vessie). S’il existe des problèmes de tension cardiaque, des anti-hypertenseurs seront prescrits.
En ce qui concerne le traitement de la douleur spécifique à la neuropathie, il existe différentes possibilités. Des médicaments anti-douleurs peuvent être prescrits au début, ou des anesthésiants locaux.
Si la douleur s’aggrave et devient handicapante (pour le sommeil par exemple), il existe des traitements par neurostimulation :
Enfin, il existe aussi (souvent en dernière intention) un traitement par thérapie intrathécale, nécessitant également une intervention chirurgicale : on introduit un cathéter (aiguille reliée à une pompe ou un dispositif délivrant une substance) ou un dispositif permettant de délivrer directement une substance antidouleur à la moelle épinière.
En ce qui concerne le traitement de la douleur spécifique à la neuropathie, il existe différentes possibilités. Des médicaments anti-douleurs peuvent être prescrits au début, ou des anesthésiants locaux.
Si la douleur s’aggrave et devient handicapante (pour le sommeil par exemple), il existe des traitements par neurostimulation :
- La neurostimulation électrique transcutanée repose sur le même principe que la neurostimulation médullaire. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un dispositif implantable donc ne nécessite pas d’opération chirurgicale. Il s’agit d’électrodes envoyant un influx électrique à travers la peau, afin de soulager la douleur (le dispositif n’est donc pas permanent, contrairement à la neurostimulation médullaire). Les électrodes (entre 3 et 4) sont collées le long du trajet du nerf (et de la douleur) et la fréquence et la durée de l’influx électrique sont réglables.
- La neurostimulation médullaire est un dispositif médical implantable permettant de prendre le relais sur la fonction du nerf endommagé et créer une stimulation électrique via des électrodes. Ce dispositif nécessite une intervention chirurgicale pour installer l’appareil au niveau de la moelle épinière.
Enfin, il existe aussi (souvent en dernière intention) un traitement par thérapie intrathécale, nécessitant également une intervention chirurgicale : on introduit un cathéter (aiguille reliée à une pompe ou un dispositif délivrant une substance) ou un dispositif permettant de délivrer directement une substance antidouleur à la moelle épinière.
Ajoutée le 29/07/2022
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